Trouvé dans une boîte à livres dans la rue, ce livre a attiré la part voyeuriste en moi, mon intérêt pour les sujets "people" un peu inavouable. Bref, je me suis saisie du livre en me disant "on verra bien !". J'ai plutôt apprécié ma lecture. En moins d'une semaine, en grappillant quelques pages, par-ci par-là, je suis arrivée au terme de ce livre en me disant que j'avais appris des choses, sûrement pas essentielles, c'est certain, mais qui m'ont plutôt divertie et même intéressée au sujet de la personnalité des animateurs. Evidemment, je garde à l'esprit qu'il ne s'agit que d'un avis, celui de l'auteur, qui a tout de même côtoyé de près et pendant longtemps (pour la plupart) les personnes dont il parle. J'ai apprécié le ton direct et sans prétention de l'auteur (bon, on sent qu'il a plutôt une bonne estime de lui-même et il ne s'en cache pas il me semble, cela ne l'empêche pas de faire son autocritique à l'occasion - même si elle reste bien plus modeste, je trouve, que les critiques qu'il fait des animateurs - en même temps, lui on ne le connaît guère alors ce n'est sûrement pas ce qui intéresse le plus le lecteur). J'ai apprécié l'humour, le récit des coulisses, les exemples précis... J'ai aussi aimé que
Michel Malausséna raconte ses erreurs de jugement, ou tout du moins le fait qu'il change d'avis, notamment (uniquement ?) à propos de Francis Lalanne. Et puis, même quand les critiques sont sévères, il y a toujours un petit mot attendrissant sur tel ou tel animateur... qui ne fait toutefois que rarement le poids face aux "horreurs" parfois décrites. J'avoue que j'ai du mal à garder quoi que ce soit de positif de
Mireille Dumas après avoir lu ce livre, par exemple. Même si sa principale qualité semble être l'intérêt qu'elle porte aux histoires de chacun, ce n'est pas présenté comme relevant de l'empathie mais davantage de l'impact médiatique que pourra avoir telle ou telle histoire portée à l'écran...
Karl Zéro fait plutôt bonne impression, Dechavanne semble n'avoir aucun défaut, un peu façon "genre idéal", Nagui semble un "monstre" de maîtrise. Quant à Collaro et
Ardisson, aïe aïe aïe... Ego surdimensionné, passion infinie pour l'argent et profond mépris pour l'humain (les employés, assistants, collaborateurs) semblent assez souvent partagés par une majorité d'animateurs. Dois-je dire que j'ai été étonnée ? Pas tellement. Cela a-t-il considérablement modifié la vision que j'ai du monde de la télévision et des animateurs en particulier ? Non plus. J'en garderai quelques anecdotes et la confirmation que je fais bien de regarder de moins en moins la télé...