De quoi donner le vertige. Car ce livre est certes une fiction, mais elle correspond à une réalité. Si l'on veut comprendre, je crois qu'il faut accepter – le temps du livre seulement ! – de se mettre dans la peau de ce trader. On finit même par vibrer avec lui au rythme des fluctuations des cours.
Bien sûr, lorsqu'on revient sur terre, on se dit que ce type d'individu est malade, et détestable dans sa maladie. L'argent est une fin en soi, et tout est permis au nom de ce maître absolu. À quoi peut servir tout cet argent ? Évidemment à rien, puisqu'on perd même toute notion des ordres de grandeur. Quand on peut gagner… ou perdre plusieurs millions d'Euros en une seule journée, où est la logique ?
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Sam Ventura, ex-trader vedette des places de marché les plus fameuses tente de se refaire, une troisième et dernière tentative après deux autres qui le menèrent au firmament des gains spéculatifs avant de le ruiner au point de l'obliger à travailler de nombreuses années comme salarié pour rembourser les dettes liées à ses mises en bourse.
Cette fois, il en est convaincu, sera la bonne ! Mise de départ : 100 000 euros qu'il compte multiplier comme Jésus les pains jusqu'à devenir riche et s'arrêter de jouer habité par une sagesse nouvelle sur le comportement des marchés et des opérateurs. Entre souvenirs de ses premiers échecs et narration de l'ultime essai, l'histoire nous entraîne dans l'univers élitiste, sans scrupules, de l'argent-roi et confirme si cela était encore nécessaire que la finance est devenue une hydre déconnectée de la réalité qui ne vit que pour et par le profit, à n'importe quel prix ; elle conduit le monde à sa perte sans que personne ne réagisse.
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Nous, financiers, ne pouvons nous enrichir qu’en créant des bulles et en les faisant exploser. De même qu’un marchand d’armes ne peut prospérer que si des conflits éclatent. Tant pis pour les dommages collatéraux. Tant pis pour les pauvres. Pas de place pour les sentiments. Les victimes s’entassent, la finance passe.
Nous, financiers, ne pouvons nous enrichir qu’en créant des bulles et en les faisant exploser. De même qu’un marchand d’armes ne peut prospérer que si des conflits éclatent. Tant pis pour les dommages collatéraux. Tant pis pour les pauvres. Pas de place pour les sentiments. Les victimes s’entassent, la finance passe.
Il faut que je spécule. Maintenant. Tout de suite.
Je veux mourir ruiné ou milliardaire. Mourir en spéculant ce n'est pas mourir, c'est vivre.
Je suis un trader et un trader ne meurt jamais.
Faites sauter la banque ! Marc Fiorentino 1/4
Votre banque traditionnelle est la banque du passé. Faites sauter la banque ! le livre : http://www.editions-stock.fr/faites-sauter-la-banque-9782234077867 Parution : 24 septembre 2014.