Ce volume-ci est composé de deux courts romans, le Peuple de la mer et
La Dame des abeilles, considérés respectivement comme les tomes 2 et 3 de la Trilogie du Latium (je vous ai parlé précédemment du premier tome, le Phénix vert). Cependant, chaque histoire peut se lire indépendamment. le seul point commun, ce sont les personnages, et encore, ils n'apparaissent pas systématiquement dans chaque texte.
L'action du Peuple de la mer se déroule chronologiquement avant le Phénix vert mais, comme je le disais, peu importe l'ordre dans lequel on lit les récits. le Peuple de la mer se focalise sur Didon, sur Carthage, sa fondation, sur l'arrivée d'Énée et de son fils – alors encore petit garçon – et les conséquences qui en déroulent. Un très beau récit, où Didon apparaît comme une reine dans toutes les images que laisse paraître ce mot. Une reine au coeur blessé, une reine qui s'est liée d'amitié avec un roi exclusif, Iarbas, l'éléphant, qui craint les hommes en raison de leur intérêt trop grand pour l'ivoire. À l'instar du Phénix vert, on retrouve toujours ces métaphores si sensuelles, ces images qui font appel à tous nos sens, qui explosent de beauté. Mais – et là je pousse un gros coup de gueule envers le traducteur – ces magnifiques métaphores sont truffées de coquille. Une pitié alors que le phrasé de
Thomas Burnett Swann donne tout son charme à cette revisitation d'une aventure de l'Énéide ! le traducteur, dans une note à la fin du texte, précise que le manuscrit ne put être achevé par l'auteur. de fait, il a souhaité rester au plus près du texte afin de respecter l'écrit de l'auteur. Personnellement, je ne sais pas si pousser ce respect au point de laisser toutes ces coquilles rend vraiment hommage à
Thomas Burnett Swann – à mes yeux, c'est plutôt l'inverse. [Lire la suite de la critique sur le blog]
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