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Catherine Richard (Traducteur)
EAN : 9782267020120
299 pages
Christian Bourgois Editeur (08/01/2009)
4/5   6 notes
Résumé :

La carrière du jeune et talentueux docteur John Polidori prend son essor lorsque le célèbre poète Lord Byron lui demande de l'accompagner dans l'un de ses périples en Europe. Cet été, où Lord Byron rencontrera Mary Shelley, marquera l'histoire de la littérature. Pour Polidori, désireux de se lancer lui-même dans l'écriture, il sera l'occasion de mettre ses talents à l'épreuve. Trois ans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ma soeur, enthousiasmée par les critiques sur cette trilogie de Benjamin Markovits autour du poète Lord Byron, a acheté tout de go les trois volumes qui la composent; cependant, amère déception pour elle à la lecture. Comme je démontrais mon intérêt et ma curiosité à l'égard du libertin personnage, elle me les a gentiment offerts pour mon appréciation.
Et bien, j'ai beaucoup apprécié cette plongée romanesque dans le XIXe siècle londonien, dans le style austenien mais en plus audacieux. Certes, je m'attendais à lire une biographie romancée de Lord Byron, ce qui n'est pas le cas avec ce roman historique. L'auteur a réussi un bel exercice d'écriture à l'ancienne à partir de faits vécus par le poète britannique alors qu'il venait tout juste de se séparer de sa femme et de sa fille. J'ai débuté le deuxième tome (Un arrangement tranquille), lequel nous ramène au début de sa rencontre avec sa future épouse.
Si vous aimez cette ère du début du XIXe siècle, aux situations compliquées par une société rigide, ce roman empreint de dialogues au ton précieux et chantourné est pour vous.
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J'ai suivi par la pensée Byron dans un voyage pédestre en Suisse, ce roman me proposant de le retrouver, je n'ai pas résisté.
En prologue l'auteur raconte avoir reçu un manuscrit d'un de ses anciens collègues dont la personnalité l'a longtemps fasciné, cet enseignant spécialiste des romantiques anglais l'a fait son héritier. le personnage était ambigu puisqu'il avait reconnu être l'auteur d'un faux. Que raconte ce manuscrit ?
En 1819 parait dans une revue un texte le vampire , l'éditeur laisse croire que ce texte anonyme est de Lord Byron. Succès garanti, le public se jette sur le texte qui sent le souffre, Lord Byron est en butte à l'opprobre publique en raison de son divorce houleux. Chacun sait que le parfum de scandale fait vendre...
L'auteur réel du "vampire" est John Polidori un jeune médecin sans patients, sa soeur Frances, dont il est amoureux, a épousé un monsieur Rossetti qui sera le père du poète et peintre Dante Gabriel Rossetti. Trois ans plus tôt il a accepté contre l'avis de son père, d'être le médecin et le compagnon de voyage de Byron.
Après la France et une randonnée dans les Alpes Suisses, Byron se fixe à Cologny au bord du Léman dans une magnifique villa qui restera célèbre : la villa Diodati. Là il retrouve le poète Shelley et son épouse Mary.
Le séjour a été un calvaire pour Polidori, il a des velléités d'écriture, il est copieusement moqué pour cela. Lord Byron en a fait son souffre-douleur et Shelley ne l'a pas épargné.
Lors d'une après-midi pluvieuse ils décident tous les quatre d'écrire chacun une nouvelle fantastique, la postérité retiendra celle de Mary Frankenstein et celle de Polidori le vampire. le séjour prend fin amèrement pour Polidori puisqu'il est remercié par Byron.
Lorsque Polidori voit son oeuvre publiée anonymement il est amer et se sent trompé et il développe une telle rancoeur que lorsque Eliza, jeune femme romantique et à l'imagination fertile, le prend pour Lord Byron, il ne la détrompe pas. L'imposture lui semble normale, n'a-il pas lui aussi du talent ? et puis Byron n'essaie-t-il pas de s'approprier « le vampire » ?

Tout est permis au romancier, y compris de détourné l'histoire à son profit, B Markovits ne s'en prive pas. L'intrigue est riche et somptueuse mais la construction est complexe, les retours en arrière sont nombreux et parfois Markovits s'amuse à nous perdre dans ses digressions.
Le thème de l'imposture se prête bien en effet aux ambiguïtés, au jeu de miroirs, la réalité est pliée à la convenance de l'auteur, vrai et faux s'entremêlent et la composition du récit est à facettes multiples. La lecture demande une attention soutenue, le plaisir est à la hauteur de l'effort.
Ceci est le premier tome d'une future trilogie sur Byron dont Benjamin Markovits est spécialiste, je serai au rendez-vous.



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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Lord Byron avait tendance à griffonner au petit matin, en rentrant chez lui, un peu ivre, trop énervé pour s'endormir. Pour Polly, le charme de ces instants résidait en partie dans le fait que Byron décrivait souvent, dans son style alerte et plein de verve, un moment de la soirée qu'ils avaient passé ensemble, que ce fût en vers broussailleux, décousus, comme ceux qui composaient le Pèlerinage de Childe Harold, ou dans la prose plus fluide et indisciplinée de ses lettres. Pour Polidori, cela revenait alors à découvrir, après une enfance orpheline, que l'on était fils de roi, et roi à son tour, désormais. Que tout ce que l'on faisait, chacun des événements de la naissance et de la vie, avait une portée plus vaste, de gigantesques répercussions. Que l'on était, en fait, au coeur de l'intérêt.
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(...) le vampirisme n'était, à certains égards, que la métaphore en usage au XIXe siècle pour désigner la consommation de stupéfiants. Pratiques engendrées l'une comme l'autre par un appétit de vie impossible à satisfaire, dont la limite était, en fait, l'approche de la mort.
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Elle avait petit-déjeuné de toasts beurrés dont les miettes jonchaient encore sa poitrine tombante. En dépit de son maintien altier, elle avait l'air d'une statue de prix abandonnée sous la pluie, que les pigeons auraient abîmée.
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Byron plaisantait souvent sur le fait que les Grecs avaient négligé de nommer, dans leur registre des muses, celle de l'Excuse; créature à la fois tendre et terre-à-terre, elle l'avait toujours bien servi.
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Lorsque enfin il se redressa pour sortir de son bain, un filet d'eau nourri ruissela de son membre recroquevillé, produisant un martèlement mouillé qui rappelait avec insistance où ne pas porter le regard
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