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EAN : 9782267031652
400 pages
Christian Bourgois Editeur (12/09/2019)
3.38/5   12 notes
Résumé :
Paul Essinger est un joueur de tennis professionnel, classement ATP moyen. Sa compagne, Dana, photographe en formation et ex-mannequin, est la mère de leur fils de deux ans, Cal. À eux trois, ils donnent une image comblée de la famille new-yorkaise issue des classes moyennes supérieures. Mais les orages d'été soufflent sur Manhattan et les parents de Paul sont venus le voir, juste avant que ne démarre l'US Open.
Au cours de ce long week-end, plusieurs généra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"Ce qui me déprime, c'est d'être bien meilleur en tennis qu'en n'importe quoi d'autre. Vraiment, bien bien meilleur - ce n'est même pas comparable. Et d'après tout un ensemble de critères parfaitement raisonnables, je ne suis pas si bon que ça en tennis".

Voilà qui pourrait être une réplique d'un film de Woody Allen ; elle en a toute la saveur, la tonalité et l'humour désespéré. D'ailleurs, tout ce livre lorgne du côté du cinéaste, dans le fond comme dans la forme avec cette unité de temps (un week-end) et de lieu (New-York), sur fond de réunion familiale. Donc, si vous n'êtes pas sensible à l'art de Woody Allen, passez votre chemin. Dans le cas contraire, bienvenue chez les Essinger, une famille compliquée mais... n'est-ce pas le cas de toutes les familles ?

Comme chaque année, Paul Essinger, joueur de tennis professionnel s'apprête à entrer en lice au premier tour de l'U.S Open. Et comme chaque année, les membres de sa famille se sont donné rendez-vous pour passer le week-end à New York et aller le voir jouer le lundi, et au-delà s'il poursuit son parcours dans le tournoi. A trente-trois ans, Paul qui n'a jamais flirté avec le top du classement a des envies de retraite. Sa compagne, Dana appréhende comme à chaque fois la réunion de la tribu ; à la fois intimidée et agacée par des codes qui la tiennent encore à l'écart. Il y aura donc Bill et Liesel, les parents de Paul ainsi que Jean, Susie et Nathan, son frère et ses soeurs avec leurs enfants. Au fil des heures, l'auteur alterne les scènes de groupe, et les apartés, faisant apparaître la complexité de faire exister des individualités au sein d'une famille qui semble faite d'un bloc pour l'extérieur. Et révèle ainsi un sens de l'observation sans concession et une connaissance réjouissante des réalités des liens familiaux.

Car chacun des membres de cette famille est dans un moment de questionnement intense quant à sa vie et à son avenir, et par là-même revisite les liens qui le rattachent à son entourage. En ce sens, le roman est brillamment construit, révélant peu à peu l'intimité des uns et des autres, la façon dont ils appréhendent leur relation aux autres membres de la famille, les petits secrets, les jalousies de l'enfance pas tout à fait guéries, les blessures du passé jamais totalement refermées. On a vraiment l'impression d'une plongée au coeur des névroses familiales sans toutefois verser dans la psychanalyse. On pourra reprocher des passages un peu bavards, certes mais c'est aussi la rançon de la précision dans l'analyse des sentiments. On pourra trouver que l'entrainement de Paul a l'air bien tranquille à l'entame d'un tel tournoi ; on est assez loin de la méthode Nadal. Ceci dit, le contexte tennistique n'est pas anodin. le tennis peut parfois être une assez jolie métaphore de la vie, j'ai déjà eu l'occasion de le constater... "On ne sait pas pourquoi certains coups de raquette sont parfois efficaces et parfois non. Il y a des détails techniques à corriger mais même ça, ce n'est qu'un moyen de différer le doute, de le repousser à une autre étape du processus parce que qui sait pourquoi on a le coude à un certain angle et parfois non alors que, systématiquement, pendant l'entraînement, on cherche toujours à faire pareil". Si vous pratiquez, vous comprenez.

Lecture fort intéressante et instructive, à l'approche des agapes familiales de Noël, avec ou sans raquette en main...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi, alors que vous aimez profondément les membres de votre famille, vous étouffez parfois lorsque tout ce petit monde est réuni ?
Moi, oui. Et apparemment, Benjamin Markovits aussi. Mais lui est un écrivain talentueux et cette réunion de famille à New-York devient un petit bijou littéraire sous sa plume.
Il raconte le quotidien, les chamailleries, les maladresses, avec beaucoup de finesse et finalement, c'est souvent drôle.
Markovits met tant d'intelligence, d'indulgence et de tendresse à raconter ce qui peut blesser qu'on se surprend à vous dire : mais oui, c'est exactement ça !
Et puis New-York, Central Parc, en toile de fond, pour un petit côté cinématographique très agréable.
À lire si vous aimez les chroniques de vie douces amères.
À lire si vous aimez Woody Allen.

#WeekEndANewYork #BejaminMarkovits #EditionsChristianBourgois #lecture #livres #chroniques

Le quatrième de couverture :

Paul Essinger, joueur de tennis professionnel, est qualifié à l'US Open. Comme pour chaque tournoi, sa famille se réunit à New York pour l'encourager. Ses parents, son frère, ses soeurs et ses neveux arrivent du Texas, de Harvard ou encore d'Angleterre. Aux yeux de Dana, l'épouse de Paul, la tribu Essinger paraît très brillante et soudée, voire inaccessible tant elle compose un tableau idéal. Pourtant, chacun d'eux va vivre cette nouvelle épreuve avec des ambitions et des aspirations différentes. Révélations qui tournent court, légers accrocs et désaccords majeurs rythment ce week-end décisif.

À travers une écriture vive et nerveuse, Benjamin Markovits capture toute la complexité des familles (apparemment) heureuses.
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La famille Essinger se réunit à New-York chaque année pour venir assister au tournoi de tennis de l'US Open dans lequel joue Paul. La famille Essinger, ce sont les parents Bill et Liesel et les enfants Nathan, le fils ainé, puis les filles Susie et Jean. Et bien sûr Paul pour qui tout le monde est présent. C'est aussi les filles de Nathan, Margot et Julie, le fils de Susie, Ben, et Dana, la femme de Paul et leur fils Cal.

Ce week-end est l'occasion pour chacun de se retrouver et de reprendre la place qui lui est assignée au sein de la famille. de remettre ses choix en perspective, d'envisager l'avenir, de faire le point sur les vies de chacun des membres de la famille, de dévoiler des secrets, de régler certains désaccords. Au milieu de cette tribu, Dana se sent à la fois étrangère et spectatrice d'un groupe soudé, alors qu'elle peine à conserver le lien avec Paul qui envisage de son côté de prendre sa retraite des tournois à trente-trois ans.

Le roman de Benjamin Markovits est une étude psychologique fine des relations familiales. L'auteur dissèque les liens entre les trois générations et questionne sur la place de l'individu au sein d'un groupe particulier, celui de la famille.

Chacun des personnages est à un moment charnière de sa vie : Paul et son envie de quitter le monde du tennis, Jean qui entretient une relation avec un homme marié, Susie qui est enceinte pour la troisième fois, Nathan qui vient de se voir proposer une haute fonction et Bill et Liesel qui ne sont pas tout à fait d'accord sur leur envie de déménager et de prendre une retraite méritée. Sans compter Dana, dont le statut de pièce rapportée lui pose question quant à la place qu'elle occupe.

Ces questionnements et ces changements rebattent les cartes des relations familiales et les alliances qui se sont forgées naturellement au fil des années.

J'ai beaucoup apprécié la maîtrise des dialogues, très fluides, comme si le lecteur assistait vraiment aux discussions entre les personnages et les voyait s'entremêler, ce côté un peu « Woody Allenien » de mélanger les dialogues.

Je reconnais aussi quelques longueurs au récit avec de grands moments d'introspection et de retour en arrière, qui même s'ils éclairent l'histoire de la famille (Liesel est allemande, Bill est juif) s'étirent parfois un peu trop.

Mais c'est une lecture globalement agréable et une famille attachante avec laquelle je me suis plu à me balader dans New-York et à aller bruncher !
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Ma déception du moment. Ça me semblait pourtant assez prometteur : du tennis (que j'adore), une histoire de famille et la ville de New-York.
Alors oui, un des personnages est tennisman professionnel.
Mais comme à peu près tous les autres personnages, il ne m'a pas semblé du tout sympathique. Seule Liesel, sa mère, s'en sort à peu près, et encore, dans l'excès.
Ça babille au début comme dans un Woody Allen, les conversations se croisent, les histoires aussi avec quelques retours en arrière.
Ça déambule ensuite dans New-York, ça choisit un restaurant, ça fait la queue à l'entrée de Flushing Meadows.
Je découvrais l'auteur, et ne suis pas particulièrement tentée par un deuxième ouvrage.
J'ai choisi ce roman pour la rentrée littéraire mais je pense que mon choix n'a pas été tout à fait opportun.
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La famille comme persistance de l'enfance dans une régression plus ou moins inquiète. Dans ce roman enlevé où les dialogues s'enchaînent aux différentes pensées des personnages, Benjamin Markovits excelle à restituer l'atmosphère changeante d'une réunion de famille. Entre dissensions et affection dans cette famille où le débat prime, Week-end à New-York saisit les différentes facettes de l'ambition et nos difficultés à y trouver notre place.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il était toujours très impatient de retrouver ses parents et pourtant, chaque fois qu’ils venaient, il se rétractait, il n’avait plus envie de parler ni de se confier. C’était plus simple de bavarder au téléphone, c’était la relation à laquelle ils étaient habitués, une relation téléphonique. Quand il les voyait, il y avait donc toujours un moment de déception.
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Parce qu'elle sentait déjà une aigreur dans l'atmosphère, une lassitude ou une espèce de tendinite conversationnelle, qui ne cessait d'enfler parce que les Essinger ne savaient pas résister au plaisir de rejouer certaines querelles.
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Voilà ce qui plaisait à Liesel dans le fait d'être à New-York : la banalité de la vie, cette façon d'être impliquée dans la ville.
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Je me sens très bien. Comme un poisson dans l'eau. Wie dem fish im wasser mais je suis arrivée au bout de mes histoires.
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Ce qu'il y a de triste dans les querelles qu'on a avec ses beaux-parents, c'est qu'à terme, on est sûr de gagner.
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