AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791023607963
Publishroom (25/01/2018)
4.33/5   46 notes
Résumé :
À la sortie d'un cimetière, une vieille femme meurt dans les bras de Rose et lui confie son carnet...

« Elle me pointe un petit carnet qui gît le long du caniveau et murmure :
- Dites-leur pour moi que je les aime.
Je demande :- À qui ? Elle convulse.
Je pleure.- À qui ? Elle est partie.

La femme qui sortait du cimetière est venue mourir dans mes bras...
Je souffle « Je le leur dirai » comme une promesse... >Voir plus
Que lire après L'eau de RoseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
4,33

sur 46 notes
5
24 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un message via internet. Un auteur me propose de m'envoyer son livre.

Pourquoi pas ?

L'Eau de Rose. Une jolie couverture. Qui donne envie.

Rose vit depuis vingt ans avec la mort de sa mère. Ou plutôt ne vit pas justement. Effacée, elle s'excuse d'exister, d'être en vie. Petit oiseau blessé, souffrant de phobie sociale, elle laisse s'écouler les jours, sans en attendre grand-chose.

Au coin d'une rue, au détour de la vie, elle va assister à un accident et voir mourir une inconnue sous ses yeux. Celle-ci, dans un dernier souffle lui confiera une mission. Qui va changer Rose …

Elle partira alors vers la vie. Vers sa vie …

C'est un joli roman sur la résilience. Sur ses vies abîmées de trop de non dits.

Un premier roman qui mérite d'être soutenu. Un roman qui vient du coeur, écrit avec les tripes avec une délicatesse folle.

Sans fioritures, Laurence Martin construit un roman positif et optimisme sur un sujet difficile, la construction d'un enfant ayant vécu un deuil dans son enfance et les conséquences sur sa vie d'adulte.

Parfois trop beau pour être vrai, on se laisse quand même emporter par Rose, cette anti héroïne en puissance.

Merci Laurence de m'avoir offert votre premier ouvrage, ce précieux travail, qui a su me toucher et m'emporter.
Commenter  J’apprécie          843
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, elle donne, elle prend, elle est belle, est est triste, elle est porteuse d'espoirs mais aussi empreinte de désillusions, elle est tracée ou elle est imprévisible, le hasard, la chance, le malheur, la mort au bout du chemin, le présent est passé, le passé est futur, le futur est ... présent, le tourbillon et la spirale infernale du quotidien, rien ne semble vouloir ralentir la marche du temps, tic tac ...
Tout chavire dans la tête de Rose, une jeune parisienne, ce jour-là, rien ne semble aller dans son existence, elle cherche sa voie, s'interroge sur son avenir, une routine pernicieuse et pleine d'incertitudes, tout part à vau-l'eau, un peu plus, un peu moins, positif et négatif se neutralisent pour donner zéro, jour et nuit se confondent, la solitude est la meilleure des amies possibles, impossible d'aligner deux idées, un pas après l'autre, la route est longue et laborieuse.
Et si la roue du destin se décidait à tourner ...

Quand l'auteure m'a contacté, il y a quelques jours, pour me faire découvrir son roman, L'eau de Rose, je ne m'attendais pas du tout à cette histoire exceptionnelle, une plume absolument magnifique, tout en sensibilité et en délicatesse, dès le début de la lecture, la magie des mots a opéré dans mon coeur, c'est inné, le lien invisible entre l'auteure et le lecteur s'est tissé, l'émotion qui m'a submergé pendant toute la lecture, je l'ai lu d'une traite, une intensité, une foule de sentiments m'a fait chavirer mon esprit, plusieurs fois, j'ai dû faire une pause pour ménager ma conscience, un trop-plein d'empathie à l'égard du personnage principal, Rose, l'esprit est une drôle de chose quand il agit comme en écho à sa propre vie, je remercie sincèrement, du fond du coeur, Laurence Martin pour ce cadeau merveilleux, au-delà de l'histoire déjà extraordinaire pour le lecteur que je suis, ce roman s'est aussi invité comme un catharsis, une thérapie pour moi et de ce fait, ce fut une force démultipliée, une belle révélation, un moment inoubliable et à jamais ce que j'appellerai, le sacre de l'amour de la vie !!!

Il y a des moments dans notre existence, des jours particuliers, des instants ancrés et indéboulonnables, sur l'instant, on ne réalise pas encore toute la portée, toute la résonnance qu'ils auront ultérieurement, avec le recul, suivant les affres et les turpitudes du quotidien, cela s'évapore puis il suffit d'une lecture, de quelques mots, tout vous revient alors en pleine figure, vous fige, vous remue et vous rappelle aux souvenirs, des réminiscences, vous réalisez alors tout l'impact et la délicate fragilité de la vie, l'importance du passé, le poids des mots, vous aimeriez pouvoir revenir en arrière et compatir encore plus davantage que vous ne l'aviez alors fait.

Mais il y a aussi des moments dans notre existence où vous savez que vous n'avez rien à vous reprocher, aujourd'hui, les rémanences du passé et la plaie du coeur toujours vive, la jalousie, l'irréparable et l'impardonnable jaillissement de mots qui en avaient alors résulté, le travail de deuil, le long travail de convalescence de l'esprit meurtri et blessé, la violence et la soudaineté des propos à encaisser d'abord, à digérer, à ingérer, à vomir, des cicatrices qui s'estompent progressivement, le temps devient alors une mécanique et aussi ... une amie.
Ce temps passé définitivement et irrécupérable, la solitude des jours qui vous accompagne et vous emporte dans son élan, des jours et des nuits, rien n'est jamais tout blanc ni tout noir, la vie apprend, l'amour apprend, les mains tendues et secourables, des âmes bienveillantes veillent sur vous, la deuxième chance devient alors possible, les couleurs reprennent le dessus sur les teintes grisâtres qui gangrènent votre horizon, tout est possible et le cauchemar se mue progressivement en de nouvelles découvertes, palettes d'émotions naissantes, espoirs, rêves, providence, le combat continue ...

"Aimer, c'est la seule vraie raison qui fait que la vie soit vécue"

Citez une seule famille dans laquelle tout se passe dans le meilleur des mondes possibles, la grande faucheuse attend au bout de la route, la maladie, les accidents inévitables et malheureux, l'envie chez l'autre, l'hypocrisie, le deuil qui touche de près ou de loin, une ambiance lourde et pesante, limite malsaine, les regards qui se perdent dans l'infini, l'égoïsme qui aggrave les relations, les regrets éternels, tous ces petits ou grands secrets, ces facettes cachées de la personnalité de chacun, le poids des décisions, la fuite des sentiments, l'abandon et la perte des repères, l'absence de l'amour au coeur, les attaches brisées, la peine incommensurable, des souffrances démultipliées, la fatalité, les non-dits, la culpabilité grandissante, l'isolement forcé, les choix qui sont pris dans l'urgence, les silences deviennent alors le meilleur des arguments pour faire face, affronter l'improbable, le destin joue et rejoue la mélodie du malheur ou ... du bonheur.

L'écriture de l'auteure est d'une fluidité à toute épreuve, je l'ai déjà dit, lu d'une traite en une soirée, elle est brillante dans l'alternance des prismes de la vie, une capacité et une puissance à vous faire vibrer votre palpitant, à vous toucher à tout instant, à vous percer, à vous déchirer le coeur, j'ai lu chaque mot avec une envie irrépressible de suivre les pas de Rose, des décisions qu'elle allait devoir prendre, comment arrivera-t-elle à affronter ses peurs et à vaincre les tourments de sa vie, allait-elle réussir à trouver assez de force et d'énergie pour avancer, affronter ses pires angoisses ?

"La vie est un éternel recommencement. L'Amour un éternel partage. le pardon en est LE commencement"

Et si tout n'était qu'un recommencement, la deuxième chance, l'illusion de la réalité qu'il est encore possible d'entraver ou d'influer le cours du destin, aussi improbable soit-il, tous les chemins ne mènent pas à Rome, un roman qui aborde des questions existentielles, des thèmes universels incontournables, le rejet des siens, des signes précurseurs, une quête initiatique et identitaire palpable tout au long du parcours de Rose, l'instinct et l'amour filial, des fulgurances ou des actions audacieuses, des risques à braver, la résilience est une des questions fondamentales soulevée dans cette histoire, jusqu'où peut-on aller pour tourner la page du passé, briser la routine pour mieux construire l'avenir, quelle est la capacité de l'être humain à éprouver de l'empathie nécessaire pour comprendre, accepter et surtout aider son prochain ?
Jusqu'où est-on prêt à se sacrifier ou se transcender pour changer ce qui peut encore l'être ?

Une compassion graduelle à l'égard de tous les personnages du roman, bien sûr j'ai éprouvé une empathie exponentielle à l'égard de Rose, dès les premières pages, sa solitude "forcée", ses difficultés à se construire, à se réaliser, à assumer sa vie et à s'affirmer, ses conflits internes qui minent son esprit, son caractère et sa détermination, sa volonté d'aller de l'avant, de chercher des réponses enfouies dans ce passé ...
Mais tout autant, j'ai été convaincu de l'importance de toute la sphère personnelle de Rose, je vais me garder d'en révéler davantage, je vous laisse le plaisir de la découvrir, de préserver tout le sel et les différents fils conducteurs, là encore l'importance de s'immerger dans tous les méandres des différents états d'esprit, d'en saisir toutes les strates qui font de L'eau de Rose un coup de poing émotionnel et déchirant !!!

"Aimer c'est seulement ça, c'est vouloir le bonheur des siens et la paix pour les gens qu'on aime"

Au-delà de ce premier roman d'une auteure qui magnifie sa protagoniste et d'autres personnages, il y a cette grâce dans l'évolution de sa psyché, cette transformation, cette alchimie qui relie des fils invisibles, c'est puissant, c'est contagieux, c'est touchant, simplement un coup de coeur, ce n'est pas le premier, ce ne sera sûrement pas le dernier mais autant le dire, ce roman aura toujours une place particulière dans mon coeur, il a su saisir mon âme, percuter mes synapses, m'a bouleversé, m'a donné des forces et des idées, m'a appris des choses, quand je vous disais qu'il subjugue, qu'il envoûte, qu'il embelli et vous fait voir la vie d'une autre couleur, l'optimisme, le positif, il y a toujours des solutions, des raisons de se battre et de continuer à espérer, à croire au bonheur, à l'amour prochain, à la reconnaissance des siens, à positiver, à donner une deuxième chance, à faire basculer la hiérarchie de l'ordre des choses établies, à donner le meilleur de soi-même, à retrouver le sourire, à faire du bien autour de soi, à trouver ce courage indispensable pour avancer, à briller et à faire jaillir cette lumière, à vivre, tout simplement ...

"Parce que la vie est un perpétuel recommencement, nous n'en avons jamais fini avec l'amour"
"Le bonheur ne vaut d'être vécu que s'il est partagé" (Jon Krakauer)

Un premier roman qui mérite d'être lu, découvrez à votre tour cette plume magique d'une auteure qui saura vous faire passer par une palette d'émotions fortes, de celles qui vous toucheront profondément, personnellement, directement, si vous avez la corde sensible, vous serez comblé au-delà des espérances.

L'eau de RLaurence Martin Martin est éditPublishroomishroom "Osez l'auto-édition !", une auteure indépendante, un éditeur, un énorme coup de coeur !!!❤️
L'eau de Rose de Laurence Martin est un roman déchirant, un sublime hymne à l'amour !!!

Enfin, vous comprendrez très vite le choix de cette magnifique couverture au fil de votre lecture, je l'adore.

En plus de mon blog https://www.facebook.com/lsoukiang/ et les groupes de lecture Facebook, n'hésitez pas à vous rendre sur le blog http://lepharelitteraire-blog.e-monsite.com/ pour retrouver mes chroniques ainsi que celles d'autres personnes.
Commenter  J’apprécie          30
« Aime, ma fille, aime de toutes tes forces. N'écoute ni tes peurs, ni tes doutes, n'écoute rien que ton coeur qui bat ! »

Si j'osais , si je ne retenais qu'une phrase de ce texte ce serait celle-ci. Il me semble que tout y est dit.
J'ai découvert la plume délicate de Laurence Martin avec Nouvelles voies, un recueil de nouvelles. L'eau de rose est son premier roman et l'on y retrouve les thèmes qui lui sont chers, le deuil, l'absence, les séparations d'autant plus douloureuses lorsque ces cataclysmes touchent l'enfant.
Un texte choral , un texte dans lequel un petit carnet de moleskine noir permettra à Rose d'aller enfin vers la lumière.
Merci Laurence Martin pour votre confiance
Commenter  J’apprécie          250
Je suis contactée de temps en temps par des auteur(e)s qui me proposent de découvrir leur roman. C'est le cas pour celui-ci mais comme à chaque fois je précise toujours que ma chronique sera le parfait reflet de ma lecture.

L'eau de Rose : le titre m'a tout de suite fait penser à cette odeur du passé, ce parfum de dame, un peu désuet mais que j'aime pour ma part beaucoup. Mais le parfum de l'eau de Rose n'est pas celui que l'on croit. Il est celui de l'absence, du deuil et de la culpabilité. Mais dans ce roman on pourrait parler de parfum de plusieurs femmes…..

Celui de Rose bien sûr, 22 ans, l'héroïne de ce premier roman de Laurence Martin, mais son parfum est celui du manque d'une mère disparue il y a vingt ans, par sa faute croit-elle, avec une note obsédante de culpabilité. Celui de Lubiana, rencontrée suite à un accident dans lequel Rose va se retrouver, par hasard, porteuse d'un carnet-journal-testament, est celui de la générosité et de la bienveillance. Et puis il y a celui d'Anna, la soeur aînée de Rose, silencieuse, effacée, presque inexistante, un parfum léger, presque évaporé….

Autour d'elles flottent également les fantômes des disparues : Victoire cette inconnue propriétaire du carnet salvateur, mais aussi celui de la mère de Rose, presque effacé dont il ne reste que quelques traces ici ou là. Il y a aussi ceux d'hommes : Georges, le père de Rose, médecin, hermétique, n'arrivant pas à surmonter la perte de son épouse et Darius Adamson, le voisin chantant de l'héroïne.

Rose écrit des livres pour enfants, a créé autour de Lise, son personnage, tout un monde dont elle trouve l'inspiration en observant les inconnus qui l'entourent, lui inventant une vie, des voyages, des marques de tendresse qui lui sont inconnues, qu'elle ne souvient pas avoir reçues. le bonheur ? Elle ne le connait pas et le refuse même tant le poids de la culpabilité l'oppresse.

Heureusement elle va croiser la route de « faiseurs » de bonheur…..

C'est avant tout une histoire de femmes, de non-dits, de transmission et de partage. Grâce à des rencontres inattendues, Rose va décider de trouver les réponses aux nombreuses questions qui sont restées sans réponses, de s'ouvrir peu à peu, telle une fleur, à la chaleur des personnes bienveillantes que la vie à mis sur son chemin.

"Comme il est bon de faire ces rêves qui vous donnent la vie qu'on voudrait, dans lesquels on replonge sans cesse, que l'on aimerait pouvoir poursuivre. (p17)"

Avec une écriture vive, faite de courtes phrases, haletantes parfois jusqu'à l'urgence, et des nombreux questionnements de l'héroïne, l'auteure nous entraîne dans une quête de vérité mais aussi de survie car comment se construire quand tout un pan de votre vie reste dans l'ombre, quand les silences se font de plus en plus lourds, comment se construire comme femme quand vous n'avez eu aucun repère, quand vos proches se murent dans le silence. le voile doit se lever afin de permettre d'accepter, de comprendre et d'avancer même si cela remet à vif une blessure jamais guérie.

C'est dans cette quête que Laurence Martin nous entraîne en abordant les thèmes du deuil, des non-dits et de l'absence maternelle avec une Rose qui porte en elle tant d'épines au coeur qu'on ne peut qu'être touchée par sa détresse et la bulle dans laquelle elle s'enferme, même si elle cherche par tous les moyens de s'affranchir de cet état.

Utilisant les ressors des rencontres opportunes qui sauvent, des personnages assez stéréotypés dans ce type de récit et une fin assez prévisible, l'auteure en fait un récit agréable, mêlant narration et journal de Victoire, qui se lit avec plaisir faisant la part belle à l'amour, la compassion, la résilience.

Mon avis est assez mitigé mais finalement très personnel car je ne suis malheureusement pas le meilleur public pour ce type de roman, j'y suis peut-être hermétique parce que mon esprit n'est pas réceptif à ce type de message très optimiste, parce que trop improbable, un genre de littérature déjà tellement exploité et lu qu'il est difficile pour moi d'y adhérer totalement.

C'est un genre de littérature qui, je le sais, rencontre son public, un roman qui est porteur de messages positifs, qui peuvent aider ou apporter à certains une parenthèse agréable et qui peut permettre de voir la vie en Rose…..
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
Commenter  J’apprécie          150
L'eau de Rose, voilà un titre dont je me souviendrais longtemps… Une douce senteur de fleur s'échappait des pages lors de la lecture, un parfum de bonheur, d'éclat retrouvé. Enivrée comme je l'étais, je n'ai pas résisté à l'appel de Rose, je n'ai pu rester insensible à son cri de détresse, son besoin d'amour. J'ai sauté à pieds joints dans cette histoire, me laissant submerger par la sincérité et la pureté des émotions, par l'authenticité des relations…


Ce livre est à ce jour, mon seul et vrai coup de coeur 2018, et je pèse mes mots. J'ai très rarement des coups de coeur – à croire que je suis une lectrice difficile - celui-ci fut foudroyant. L'histoire de Rose m'a touché en plein coeur, sa détermination et sa souffrance m'ont interpellé, j'ai suffoqué avec elle, j'ai pleuré avec elle mais j'ai surtout aimé avec elle. Je suis incapable de vous dire ce qui m'a le plus touché : la plume ? le récit ? Les personnages? C'est d'un ensemble dont je suis tombée sous le charme.


L'eau de Rose c'est le récit d'une jeune femme qui souhaite voler de ses propres ailes, apprendre à aimer la vie et ne plus souffrir des non-dits. C'est une histoire touchante et sincère, douce et poignante. Son chemin semble tout tracé, mais c'est sans compter sur les révélations, les rencontres, les désillusions et ces instants volés au paradis. L'immense puzzle de la vie, dans toute sa complexité et sa beauté, a pris forme sous mes yeux, me laissant totalement pantoise, incrédule face à une telle démonstration de tendresse.

Véritable ode à la vie, à l'amour… L'histoire se lit très rapidement, on savoure chacun des mots, on s'en délecte encore et encore comme s'il s'agissait du plus sucré des bonbons, du plus doux également. La plume de Laurence m'a bercé, je l'ai laissé glisser sur moi pour en apprécier toute la maîtrise, pour en savourer la justesse. Un talent inné, loin de la démonstration de force, tout est dans l'authenticité et le partage, dans cette générosité qui s'exprime au fil des pages. J'ai reçu chacun des mots de l'auteur comme un appel à aimer la vie, à aimer tout simplement… Empreints d'une poésie subtile, d'une douce mélopée, les mots ont dansé sous mes yeux, virevolté sur les pages ; ils ont pris possession de mon corps, de mon âme tout entière, ils m'ont ému à tel point que j'ai dû fermer ce livre à plusieurs reprises. Lorsque les émotions débordent, plusieurs possibilités s'offrent à vous : les contenir ou leur permettre de s'exprimer. Je n'ai malheureusement pas eu le choix… J'ai lu une bonne partie de ce livre dans des lieux publics, dans les transports en commun, je ne pouvais me laisser aller à un tel élan de passion alors que des rendez-vous me guettaient. Je prendrais le temps de relire ce livre pour accomplir ce qui n'a pas pu être réalisé.


Dès la première page, j'ai été happé par l'histoire, par la vie de Rose ; ses doutes, ses peurs, ses moindres sentiments… J'ai aimé son personnage, sa vitalité, sa fragilité apparente qui cache en réalité une force presque inimaginable. Toujours plus loin dans les retranchements de la vie, encore et toujours cette même volonté de vivre, d'être libre, d'être ivre de la vie. Parfois, il suffit d'un rien pour faire basculer votre vie, d'une rencontre, d'une phrase, d'un mot… Apprenez à regarder le monde qui vous entoure, à l'écouter, et peut-être entendrez-vous la somptueuse mélodie qui s'en dégage. Aimer, c'est donner un sens à votre vie, soyez-en assurés.


Au fil des pages, j'ai non seulement senti une sensibilité à fleur de peau, une générosité dans l'écriture, une maturité dans les réflexions, mais aussi un profond travail de recherche. Les émotions étaient loin d'être provoquées, tout en ce livre transpire la sincérité, l'authenticité. Laurence Martin nous propose une immersion totale dans le quotidien de Rose, à la découverte de sa famille, de son passé, des non dits et des secrets qui vous détruisent, vous ravagent totalement… Certains silences sont bien plus dévastateurs que des blessures physiques, certains mensonges sont bien plus violents psychologiquement que la plus dure des vérités. le dialogue, la communication sont des éléments nécessaires et vitaux -quelle que soit leur forme -, sans eux, le lien entre les individus est rompu, l'équilibre est brisé.

Rose n'est pas seulement une battante, c'est une source d'inspiration inépuisable, un petit bout de femme qui vous donne le sourire, cette envie de rire. A travers le prisme de ses relations, c'est l'amour sous toutes les coutures qui est analysé, mis en lumière… L'eau de Rose c'est le récit de l'amour, pur et sincère, authentique et passionnel, un amour qui peut revêtir différentes formes traduire de très nombreux sentiments. L'amour d'une mère, celui d'une fille, l'amour d'un homme… L'amour c'est l'essence de la vie, c'est ce ciment qui unit les hommes au lieu de les diviser.


Loin d'être un long fleuve tranquille, la vie est souvent jalonnée par des moments de joie comme de peine immenses parmi lesquelles le deuil figure en bonne position. Perdre un être cher, c'est un des drames de la vie dont on peine le plus à se relever, c'est ce qui nous détruit, nous écorche vif tant notre monde s'effondre. Si seulement le temps pouvait s'arrêter, si tout n'était qu'un mauvais rêve… Toutefois, la mort est loin d'être une fatalité, s'en rendre compte nécessite du temps mais également le soutien de ses proches. C'est à travers des drames que les personnages vont comprendre la vraie force de l'amour, la puissance d'être unis et d'aimer…


Rose c'est aussi cette femme passionnée par l'écriture, par ce besoin de transmettre son savoir et d'aider les autres. Elle écrit des histoires pour enfants, dessine ce qui les émerveillera et leur permettra de grandir, comme si elle souhaitait offrir à d'autres ce qu'elle n'a pu recevoir. Sachez que l'amour d'une mère pour ses enfants n'a pas de prix, que l'amour des enfants envers leurs parents est le plus beau cadeau qu'ils puissent leur offrir. Ce livre fut une lecture émouvante et passionnante qui résonnera longtemps dans mon coeur de lectrice tant l'histoire est belle, sincère mais surtout, réaliste.


L'eau de Rose c'est donc mon coup de coeur 2018, un livre qui vous donne envie d'aimer la vie, d'aimer les gens… La plume de Laurence m'a bercé tout au long de la lecture… Une lecture que je n'avais pas envie de finir tant elle fait du bien. Ce livre, j'ai envie de l'offrir à tout le monde, il donne le sourire et réchauffe le coeur… Il s'agit d'un bijou, à consommer sans modération !
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je m’appelle Rose, j’ai 22 ans, je ne connais pas le bonheur.
En revanche, j’aime le regarder, le toucher du doigt, l’approcher, pour cela, j’ai mes habitudes.
Chaque soir, la même sortie d’école, la même petite fille, et j’attends. J’attends ce flot de bonheur rare, cette jubilation enfantine, ce trépignement intérieur que je n’ai jamais ressenti. Je plonge dans son regard inquiet, et je la regarde scruter la foule, chercher sa mère dans l’assistance. J’attends l’instant où elle la voit, celui où elle lui fait signe, où son visage, soudain, s’allume, et ses prunelles se font plus grandes.
On peut tout voir dans un regard, même un cœur éclater de joie. »
Commenter  J’apprécie          20
On peut tout voir dans un regard, même un cœur éclater de joie.
Commenter  J’apprécie          140
Je m’appelle Rose, j’ai 22 ans, je ne connais pas le bonheur.

En revanche, j’aime le regarder, le toucher du doigt, l’approcher, pour cela, j’ai mes habitudes.

Chaque soir, la même sortie d’école, la même petite fille, et j’attends. J’attends ce flot de bonheur rare, cette jubilation enfantine, ce trépignement intérieur que je n’ai jamais ressenti. Je plonge dans son regard inquiet, et je la regarde scruter la foule, chercher sa mère dans l’assistance. J’attends l’instant où elle la voit, celui où elle lui fait signe, où son visage, soudain, s’allume, et ses prunelles se font plus grandes.

On peut tout voir dans un regard, même un cœur éclater de joie.

(page 10)
Commenter  J’apprécie          00
Comme il est bon de faire ces rêves qui vous donnent la vie qu'on voudrait, dans lesquels on replonge sans cesse, que l'on aimerait pouvoir poursuivre. (p17)
Commenter  J’apprécie          30
La vie est là, dans ce battement, cette mélodie de l'impatience, ce souffle d'air, cette vibration, ce cœur en chamade, cette étreinte.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (79) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3672 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}