Si j'ai déjà eu l'occasion de lire des romans prenant place à la préhistoire, il s'agissait surtout de romans jeunesse sans prétention, pas de polars. C'est donc un concept plutôt original que j'ai reçu grâce à la Masse Critique Babelio. Et si l'idée peut paraître déroutante, le résultat final est vraiment sympathique.
Crimes à la préhistoire est un recueil de deux nouvelles indépendantes (même si on voit un lien entre les deux, forcément) séparées par environ 10.000 ans. La première chose à savoir c'est que même s'il s'agit d'une oeuvre de fiction, l'autrice s'est scrupuleusement documentée sur la période pour nous offrir le récit le plus plausible possible. Donc même si les faits des romans sont imaginaires, le mode de vie et de pensée des personnages sont, eux, fort probables.
Dans tous les cas, les intrigues sont rapidement accrocheuses et intéressantes à suivre, ce qui m'a étonnée, car la Préhistoire était, pour moi, une période à l'intérêt assez restreint. On en sait peu et l'humanité était assez peu évoluée, plus concentrée sur la survie qu'autre chose. Pourtant, l'autrice ne met pas longtemps à nous plonger dans le bain et une fois l'histoire commencée, on ne décolle pas le nez du livre !
Il y a également une forte volonté de mettre les femmes au centre des récits et surtout l'évolution de leur condition, avec une tentative d'explication de ce qui a pu provoquer cette « chute » de la place des femmes au sein des sociétés humaines.
On assiste aussi à la naissance des premières « vraies » guerres entre peuples, et c'est si triste de voir que c'est toujours soit un manque de compréhension mutuelle, soit des ambitieux qui tirent les ficelles pour se hisser au sommet en ramassant les miettes sur les cadavres.
En bref, non seulement on assiste à des enquêtes intéressantes, mais en plus on pose les bases de l'humanité et de ce qu'elle va devenir.
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