Dans ce dernier tome du manga, on assiste qu'à une seule « livraison » d'Ikigami, dans la première partie. Dans celle-ci, « Ces mots qui ont été confiés », on suit un membre de la police kokuhan. Il est assez violent alors qu'avant son entrée dans la police il était plutôt peureux. On lui diagnostique une tumeur bénigne influant sur ses émotions. Ce policier va recevoir l'ikigami. Dans le même temps, les services liés à la loi de prospérité nationale, et donc la police kokuhan reçoivent la visite d'une délégation japonaise qui réfléchit à instaurer la même loi au Japon, un pays ami dont l'allié est les USA. le Japon instaura-t-il une loi similaire dans son pays ? Comment va réagir le policier ?
On découvre donc que le pays de Fujimoto n'est pas le Japon comme on aurait pu le croire jusqu'ici. Son pays et son alliée puissant ancien ennemi se seront jamais nommés, on peut laisser notre imagination choisir des pays existants ou penser à des pays juste imaginés pour illustrer la noirceur de l'humanité.
Il est temps pour Fujimoto, notre livreur d'Ikigami, d'agir, il va donc faire quelque chose de contraire à la loi de sauvegarde de la prospérité nationale, pour soulager sa conscience et qui correspond à ses principes. En prenant, du moins, le pense-t-il toutes les précautions nécessaires pour se protéger. L'allié du pays de Fujimoto déclare la guerre à la fédération populaire asiatique qui refuse de reconnaître la souveraineté du pays de Fujimoto.Pour faire face à la guerre, alors que le pays n'est pas armé militairement, le gouvernement fait un appel au « recrutement de personnel combattant de renfort ». On demande aux personnes entre 18 et 24 ans de s'engager pour défendre leur pays avec compensations (qu'on ne nous révèlent pas). Les habitants se soulèvent ne voulant pas la guerre. Des manifestations éclatent partout dans le pays.
Que va-t-il se passer pour Fujimoto ?
On a dans ce tome un énorme rebondissement de l'histoire, on a le vrai but de la mise en place de la loi de sauvegarde de la postérité nationale, du vaccin, des morts … J'ai beaucoup aimé cette révélation à laquelle je ne m'attendais pas du tout ! Je ne pensais pas du tout que l'intrigue allait prendre ce chemin et cette tournure. Même si certains éléments sont disséminés dans les tomes précédents, je m'attendais pas à cette histoire, au double jeu de certains personnages.
Par contre, un bémol, ça va beaucoup trop vite, je pense qu'on aurait pu se passer du tome 8; et commencer les révélations dès ce tome, ça aurait permit d'avoir plus d'éléments et surtout le gros manque, de savoir ce que va devenir le pays de Fujimoto. Je ne vous dit pas le choix de Fujimoto (ceux qui veulent savoir ce choix peuvent me demander par mail ou en commentaire, je leur répondrais) mais j'ai été un peu déçue.
En plus, sur ce tome, on a de la part de l'auteur, comme une publicité pour le Japon. Je ne lui reproche pas d'aimer son pays, mais quelque chose m'a gêné, sur quoi, je n'arrive pas vraiment à mettre de mot. Peut être juste parce que cette fin est trop rapide (un peu facile ?).
Bon, pas à dire, quand même, c'était une très bonne série, même si certains tomes sont un peu moins bien et si on attend un peu trop longtemps la révélation finale, parce qu'une routine dans la vie de Fujimoto s'installe, on a envie de savoir, on a envie de comprendre. Je trouve qu'on ne s'ennuie pas, chacun des tomes nous apprend quelque chose, soit sur l'histoire, soit sur notre société, soit sur notre façon de penser ou voir les choses. Ces 10 tomes sont vraiment magnifiques en plus, l'histoire, mais aussi les dessins percutants et durs, qui vont tellement bien avec ce qui se passe dans le pays de Fujimoto. ça semble si réaliste, c'est effrayant. Une série pleine d'émotions et de réflexions. Entre espoir et désespoir, manipulations et philosophie de vie.
Ceux qui me connaissent savent que moi et les mangas c'est vraiment pas ça, mais là j'ai vraiment apprécié, j'avais l'impression de lire un thriller d'anticipation (un peu comme Enfants de la paranoïa, même si l'histoire est différente). C'est efficace en tout cas. Une série que je conseille aux amateurs de ce genre. Après, n'étant pas spécialiste, je ne sais pas si les fans de manga y trouveront leur compte.
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Voici le dernier tome de cet excellent thriller d'anticipation sociale. Motorô Mase clôture son oeuvre par une fin riche en rebondissements et en réflexions. Les deux derniers tomes ont été particulièrement intéressants sur la critique sociale du pays au travers du bien fondé de la prospérité nationale. Je regrette pour ma part que les tomes précédents n'aient pas plus approfondis le sujet en ne laissant que le préavis de mort de 24 heures comme seul fil conducteur. Les histoires personnelles auraient pu être mieux renforcées sur les privations forcées et l'astreinte de cette loi au quotidien, c'est ce qu'il m'a le plus manqué en lisant les deux très bons derniers tomes qui abordent l'aspect politique et militaire.
C'est grâce à Heads que j'ai entrevu le potentiel incroyable de ce mangaka, Ikigami est une oeuvre aboutie qui m'a fait aimé ce style télévisuel, construit comme une série policière feuilletonnée en deux parties avec une narration intéressante à chaque fin. Une uchronie subtilement travaillée sur la psychologie de ses protagonistes.
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J'avais beaucoup aimé les premiers tomes de cette série ainsi que les histoires proposées par l'auteur, un grand sentiment d'injustice en ressortait. Par contre, je trouvais que les moyens mis en oeuvre pour sortir de ce système trainait un peu dans les précédents tomes. Par contre, dans celui-ci, le dernier de la série, le scénario s'accélère un peu trop brutalement à mon goût. Même s'il fallait bien que ça se termine un jour… mais j'ai l'impression d'être montée sur une charrette que se serait transformée en train express.
Mais c'est une bonne série dans l'ensemble. J'ai plus apprécié de découvrir ces vies, toutes tellement différentes, émouvantes, souvent tristes. J'ai un peu frémi pour Fujimoto mais j'avoue que c'est le côté social qui l'a emporté sur le côté anticipation. Ikigami a quand même le mérite de faire réfléchir sur un sujet particulier, un gouvernement qui prend des décisions au motif d'un grand dessein en utilisant un régime dictatorial, un peu comme dans 1984. Une série à découvrir (malgré un dernier tome décevant).
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Dans un pays asiatique imaginaire, régie par une "loi de prospérité nationale", tout les jeunes dont l'âge est comprit entre 18 et 24 ans, sont susceptible recevoir une carte appelé "Ikigami", qui annonce leur décès 24 heures à l'avance. le manga suit le quotidien de Fujimoto, livreur de ces préavis de mort.
Autant le dire tout de suite, cette critique sera valable pour tout les tomes de la saga. C'est une série que j'ai dévoré, tout en ayant eu un peu de mal au début car il s'agit au premier abord de deux histoires différentes et indépendante dans chaque tome. Cependant, une fois les deux premiers tome posés, le manga s'axe alors sur "l'arrière plan", l'organisme et l'histoire de la loi. Au fil des volumes, les révélations sur l'évolution de la loi se succèdent et se superpose aux différentes mésaventures des personne recevant leur préavis de décès. Certains épisodes mettent d'ailleurs la boule à la gorge, tant dans leur intensité que dans leur sentimentalisme. Pour ma part, ce fut "Photo souvenir" (Tome 7) qui parvint à m'arracher une petite larme.
L'épisode final est riche en découvertes, en suspense, et surtout en retournement de situation même si j'aurais bien aimé si la loi a finalement été abolie ou non , ce point étant, à mon sens, le seul point négatif du mangas.
Mangas choc par moment, Ikigami est une bonne découverte, pour de très bon moment de lecture dans un monde qui, on l'espère, ne deviendra pas réel.
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Le suspense est assuré jusqu’au bout et le final ne déçoit pas, d’autant qu’il est sujet à des rebondissements de dernière minute.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Ce dernier opus […] clôture parfaitement un manga excellent qui aurait pu finir par tirer en longueur.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Les idéologies décadentes déteignent aisément sur les gens dans votre genre, dépourvus de convictions.
Inutile de prendre exemple sur cette loi honteuse... vous êtes bien capables de trouver vous-mêmes le moyen de vous frayer un chemin vers l'avenir.
Ils nous endorment avec de belles paroles pour nous conduire tout doucement là où ils le veulent. ..
Être sa mère à été pour moi le plus grand des bonheurs. .. je suis fière de lui avoir donné la vie.
Vous pensez juste qu'en vous accablant de reproches, vous allez échapper aux reproches des autres.
Pour ce dernier coup de cœur vidéo, la librairie Point Virgule vous propose de vous projeter dans le futur avec trois BD de SF qui explorent des thématiques très différentes.
- Mécanique céleste, Merwan, éditions Dargaud, 25,50€
- Frontier, Guillaume Singelin, éditions Rue de Sèvre, Label 619, 21,90€
- Hitomoji - Stress mortel, Motorô Mase, éditions Crunchyroll, série en cours, deux tomes de parus sur quatre, 8,29€