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EAN : 9782882502964
160 pages
Noir sur blanc (10/01/2013)
2.17/5   6 notes
Résumé :
Dans une histoire agitée, burlesque, impitoyable, nous suivons d abord une de ces trentenaires des grandes villes (New York ?) qui travaille, comme tout le monde, pour une agence quelconque et désespère de trouver un sens à sa vie. Aucun problème d'argent, bien entendu. Farah, car c'est son nom, évolue dans l'ombre d'une collègue beaucoup plus sexy qu'elle, jusqu'au jour où ha, ha ! fait irruption un type hors du commun. Leur amitié y survivra-t-elle ? Mais le bonho... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dorota Maslowska m'avait agréablement surpris avec son premier roman Polococktail Molotov. La plume de cette jeune romancière, agitée, nerveuse, pleine de verve, dénonçant un monde cupide et corrompu convenait tout à fait à un univers de jeunesse sans avenir. Mais doit-elle s'y cantonner ? Est-elle capable de trouver une autre voix ? Dans son autre roman, Chéri, j'ai tué les chats, on retrouve (presque) le même style. Encore. Sa narratrice Farah n'y passe pas par quatre chemins pour dire tout ce qui lui passe par la tête, même les propos les plus vulgaires. D'ailleurs, son attention s'accroche facilement sur la laideur du monde. « Puanteur estivale de mégalope. » (p. 55) Toutes les villes comportent des éléments négatifs mais il ne tient qu'à chacun de s'arrêter à de meilleurs endroits. Mais elle est comme ça, Farah. Même son amie Joanna et les types qu'elle rencontre sont constamment critiqués.

Dans tous les cas, le style incisif et cru de Maslowska est la seule qualité (s'il peut en constituer une) car il ne semble pas mis au service d'une intrigue. Farah déambule dans une grande ville. Laquelle ? Il me semblait qu'on était pas en Pologne mais dans une grande ville américaine, peut-être Los Angeles. Éventuellement, des indices sont lâchés : « Il s'appelait Dean Jordan, habitait San Diego » puis « Maintenant ils sont peut-être quelque part super loin, même en Pologne ». (p. 62) le style frondeur des premiers romans de Maslowska convenait à une jeunesse brisée et révoltée contre un système communiste persistant. L'agitation de Farah, je ne la comprends pas. Elle se plaint mais ne fait rien pour changer le monde qui l'entoure. Elle déambule et passe des commentaires à faire sourciller. « J'aime prendre le métro. J'y ressens quelque chose à la limite de la religion et du sexe. » (p. 137). Je suis sans mots.

À un moment, le lecteur est entrainé dans des délires encore plus étranges de Farah mais la démarquation entre rêve et réalité n'est pas toujours si claire. J'ai décroché. Déjà que, tout au long de ma lecture, je me suis demandé ce que j'étais supposé retenir, tirer de ce roman. Une fois terminée, je ne le savais pas plus. Est-ce une critique de la vie moderne, de la place omniprésente des réseaux sociaux, de la pollution, des laissés-pour-compte dans une société désabusée, superficielle, désincarnée et inhumaine ? le trash, on aime ou on aime pas, je suppose.
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Plus ou moins étiquetée romancière "punk" lors de son arrivée explosive dans la littérature polonaise (Polococktail Party), alors qu'elle n'était encore que lycéenne, Dorota Maslowska s'est un peu assagie avec le temps, mais pas tant que cela. Dans Chéri, j'ai tué les chats, elle débute pied au plancher dans ce style vif, alerte et burlesque qui la caractérise. Un démarrage en fanfare mais il semble bien que son problème soit de maintenir le rythme et, surtout, de construire une intrigue qui tienne la route, ce qui n'est d'ailleurs peut-être pas son propos. Son livre ressemble à une sorte de happening permanent qui, s'il n'est pas avare de surprises, ennuie assez vite par son côté imprévisible et désordonné. Certes, il y a quelques éclats brillants et des dialogues souvent cocasses mais il est difficile de ne pas succomber à une certaine perplexité doublée de lassitude devant un récit aussi haché et confus.

Merci à Babelio et aux Edtions NOIR sur BLANC pour l'envoi de ce livre.
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Tout d'abord , je tiens à remercier Babelio et les éditions NOIR SUR BLANC pour leur générosité
Comme je ne connaissais pas cette auteur polonaise , j'ai fait quelques recherches sur sa biographie et ses oeuvres et j'ai découvert qu'elle était comparée à Sagan ; je suis donc partie confiante dans ma lecture mais....je dois dire , qu'au bout de quelques pages seulement , j'ai été complètement désorientée par les personnages , par leur histoire , par le manque de cohérence.
Je ne distinguais jamais la part du rêve et de la réalité et donc j'ai du relire certains passages sans pour autant mieux m'y retrouver.
Un point positif :une certaine poésie qui me faisait penser à Boris Vian "elle envoya à Jed un bisou distrait mais malheureusement , il était trop ivre pour l'attraper au vol et il alla se coller sur la joue d'un chien "
Je n'ai pas réussi à m'attacher à Farah et à tous les personnages gravitant autour d'elle
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Farah est une jeune fille désemparée : son amie Joanne s'éloigne d'elle depuis qu'elle a trouvé un petit ami. Elle va essayer de se faire une autre amie en la personne de Go.
Tout cela, entre des rêves étranges, des sirènes décrépites, des situations étranges et burlesques qu font qu'on ne sait pas toujours si on est dans un rêve ou dans la réalité.

C'est vrai que le style de Dorota Mastowska est très particulier : on aime ou on n'aime pas ! Personnellement, j'ai apprécié, j'ai trouvé le ton très dynamique, original, on a l'impression de sans cesse rebondir, d'un délire à un autre.
Mais je l'avoue également, il n'aurait pas fallu que le texte soit plus long qu'il n'est (156 pages) car j'aurai probablement saturé.
J'ai particulièrement aimé les rêves avec les sirènes qui essaient de copier notre monde mais vivent dans des ordures, sous la mer.
J'ai aimé l'humour très présent dans ce roman.
Une lecture originale qui peut en effet dérouter, mais plaisante et qui apporte une bouffée de folie.

Merci à Babelio et son programme Masse Critique, ainsi qu'aux Editions Noir et Blanc.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Soudain, lundi pendant le déjeuner, un morceau de front tombera dans sa salade de roquette.
Tout va bien, Farah ? demandera Ingeborg inquiète, en essayant de l'aider à attraper l'os entre les feuilles de salade et les tomates cerises.
C'est rien, dira Farah qui, tout en évitant son regard, secouera avec précipitation la vinaigrette de son front et le remettra solidement en place. C'est une chute chronique de front, j'ai ça depuis que je suis petite.
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