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EAN : 9782352941569
333 pages
Bragelonne (28/03/2008)
3.42/5   49 notes
Résumé :
1943. L'Europe est dévastée par la guerre. James Falcon, éminent spécialiste des strigoï ; les vampires qui infestaient autrefois les forêts les plus reculées de Valachie, est contacté par le contre-espionnage américain. Sa mission : traquer et éliminer les strigoï qui combattent aux côtés des nazis et déciment les rangs de la Résistance en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Mais le plus redoutable d'entre eux, Dorin Duca, lui échappe.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit livre de chasse aux vampires sans aucune prétention, qui mine de rien fait du bien car il rompt avec la déferlante des vampires de paranormal romance ou de paranormal porno. Et j’ai trouvé assez bien senti que l’auteur alterne tout au long du roman entre le vampire gothique, tendance classique, et le vampire virologique, tendance moderne (car cela nous donne un dénouement particulièrement malin !). Et pour ne rien gâcher nous nos amis les chiens ont la part belle du début à la fin !


La mise en place du livre, partie sans doute la plus réussie du récit, nous montre d'Omaha Beach à Anvers, la traque de créatures de la nuit par une unité militaire d’un genre bien particulier. Les chasseurs deviennent chassés, les vampires ramenés des Carpates par les Nazis pour traquer les résistants alliés étant traqués à leur tour. On est entre le récit d'espionnage, de guerre et d’horreur, et quand on pourchasse le vampire alpha dans les rues sous les pluies de V2 allemands, on touche du doigt le survival.
Oui mais non. La majorité du roman est consacré à un remake de Dracula : 7 ans après les faits, James Falcon revient en Europe pour mettre fin aux agissements du vampire alpha, qui s'en donne à cœur joie grâce à une boulette des services secrets britanniques... Duda remplace Dracula dans le rôle du vampire roumain, l’américain James Falcon remplace l’anglais Jonathan Harker dans le rôle du chasseur de vampires énamouré, et Jill Foxley celle de Mina Harker, demoiselle en détresse prise en étau entre les sentiments amoureux de James Facon et les désirs fantasmatiques de Duda... Et le Londres des années 1950 remplace agréablement le Londres de la reine Victoria. Pour un peu le paquebot Normandy remplaçait le Déméter (ce qu'avait plus ou moins fait dans les années 1980 le mangaka Hirohiko Araki dans "Phantom Blood", le premier arc de la saga "JoJo's Bizarre Adventure").


Au bout de quelques livres, je commence à connaître les us et coutumes du prolifique auteur horrifique écossais. Ancien rédac-chef du magazine érotique Penthouse, il est célèbre pour son mélange humour / cul / gore. Mais ici force est de constater que mis à part le passage du gynécologue vampire, il est plus sage qu'à l'accoutumée...
La méthode Masterton, c'est bien souvent un background travaillé difficile à prendre en défaut. Ici nous avons la « grippe coréenne », le vaccin Salt, la Guerre Froide en Occident, la décolonisation au Moyen-Orient et réorganisation des services secrets britanniques après la trahison des Philby...
La méthode Masterton, c'est aussi l'alternance entre clins d’œil à la culture classique et clins d’œil à la culture populaire : d'une côté on a des références à Dante Gabrielle Rossetti, Mary Shelley, Bram Stoker ,Oscar Wilde, J.R.R. Tolkien, Paul Anka et Frank Sinatra… et d'un autre côté on a des références à Superman, Bela Lugosi, Loretta Young, Christopher Lee, Peter Cushing, le pilote Fangio ou les gâteaux spéculoos… Il peut donc réconcilier différents types de publics en offrant des petits plaisirs à tous ses lecteurs... ^^
Mais le plus gros clin d’œil du roman c’est celui fait à la saga "Indiana Jones" : ben oui, on a quand même pour héros un universitaire aventurier armé d’un fouet, affublé du surnom de junior par sa littéraire de père (et je ne parle même pas de la scène où le héros explique le concept de vampire à deux agente du gouvernement venus l’embaucher, entièrement tirée des "Aventuriers de l’arche perdue" ^^).
Sinon l’auteur continue d’explorer les rapports compliques entre la perfide Albion et l’Oncle Sam… blink


J’ai longtemps trouvé le personnage de Jill Foxley superfétatoire avant que je comprenne le truc… Déjà c’est l’alter ego de Mina Harker qui fait écho au personnage de Bram Stoker, mais l’auteur a bien souvent inclus un roman sympa dans ses œuvres et c’est ici le cas. Car James Falcon, fils d’un Américain de souche irlandaise et d’une immigrée roumaine, se reconnaît davantage dans Jill Foxley, fille d’un Anglais et d’une Birmane, que dans la copine de lycée qu’il a épousé avec pour seul point commun le mal de vivre post WWII…

Mais c’est vraiment dommage qu’il faille attendre les derniers chapitres pour enfin entrer dans les mystères qui donnent son titre au roman…
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Je crois que «Descendance» c'est mon 17e livres que je lis, de mon auteur, que j'affectionne particulièrement. Il est écrit en 2006, il est apparu chez les éditions Bragelonne, il fait partie de ses livres les plus récents. C'est avec notre lecture commune, une idée d'Alberthenri, que je décide de me lancer dans l'aventure.

«Frank était un chien très obéissant, mais il avait de temps en temps un petit grain de folie. Roger du Croix m'avait dit que cela se produisait quand il sentait l'odeur des rats morts.»

Espionnage, Créature, Attaque

Dans «Descendance», je reste totalement surprise car je découvre une nouvelle histoire qui nous amène dans le monde des vampires. Je me familiarise avec sa nouvelle plume et je me laisse enchanter par ce récit qui se lit très bien, au fil des pages. Tu découvres qu'à chaque chapitre, il écrit des sous-titres révélateurs et que tu accompagnes James dans sa traque.

Le récit :
En 1957, le gouvernement engage notre héros James Falcon pour éliminer les créatures. On se rend compte qu'il y a beaucoup de meurtres étranges dont on soupçonne leurs existences. C'est une mission dangereuse et totalement confidentielle. Au cours du récit, on fait un retour dans le passé, on comprend l'histoire de notre héros et comment sa mission est partie pour en comprendre le sens.

Dès le début, on s'attache tout de suite à James Falcon, à son chien nommé Franck. Il nous amène avec lui, il ne pense qu'à bien mener sa quête. Je trouve que l'intrigue est bien construite, le suspense est présent et au fur et à mesure que l'histoire avance, on voit des nouveaux décors, avec des passages mêlés de l'histoire, autour de la guerre. Avec Jim Falcon, on va aussi à la rencontre de d'autres personnages. Lorsqu'il ne peut plus avoir son chien Franck, il doit avoir un autre chien. Et c'est là qu'il rencontre Jill et sa chienne. Elle va jouer un rôle très important dans l'histoire. Il va même lui arriver quelque chose, en lien avec James. Avec Jill, on voit un autre côté de lui, il se laisse attendrir, elle amène un peu de légèreté à l'histoire.

«Descendance», c'est avant tout une histoire fantastique où on rencontre des créatures étranges. On ajoute également les ingrédients comme la peur, la souffrance, l'horreur sont au rendez-vous. On reconnaît bien ici son côté surnaturel, qui insère bien dans son récit : «Comment ils ont fait pour entrer, il n'a aucune trace ? Est-ce qu'ils passent par le mur, par les fenêtres ?» Il reste fidèle à sa thématique, il aime bien faire douter ses personnages et le lecteur par la même occasion. Graham Masterton possède le tour de nous faire souvent lever le coeur. Il décrit bien les tortures qu'on inflige aux victimes, ainsi ce que James fait à ses créatures quand ils les attrapent. La violence, le sang, le supplice sont présents lors de ses scènes. Il ne faut pas tout comprendre car c'est un peu irréalisme par moments, l'auteur détient une imagination débordante.



Dans l'ensemble, c'est une écriture fluide, l'auteur est capable de maintenir ton attention. On constate que les chapitres ne sont pas longs au début, car ça peut amener parfois de la frustration mais ça se replace, en avançant dans le livre.
On poursuit donc notre lecture car on veut savoir ce qui va arriver. Tu es toujours sur le qui-vive, car tu ressens une atmosphère sous-tension, on sent dans l'air que c'est fragile et que ça peut exploser en tout temps.



À travers cette histoire, je suis fascinée par ses étranges créatures, la chasse est mise à l'avant. On est également impressionnée par son matériel. Je fais un clin d'oeil également à Duca, qu'il possède un rôle important à jouer dans les événements. Je me demande également ce qui est arrivé à Terence, le collègue de James. Je ne sais pas si c'est l'auteur qui oublie de le dire, ou je n'ai pas porté attention. Ce qui est très intéressant dans le récit, c'est qu'on apprend un peu plus sur la vie de James Falcon. En cours de route, il découvre alors, des secrets dans sa famille. Je trouve que la fin m'a laissée sur mon appétit, je suis un peu déçue de ne pas en savoir plus.

Pour terminer, c'est une belle lecture où on voit bien que l'histoire comporte ses forces et ses faiblesses. Je suis ravie de découvrir un nouveau style de mon auteur, qui nous transporte dans tout un univers. Je reconnais son talent de conteur ainsi que sa touche d'humour, qui ajoute comme à son habitude. Je constate encore une fois que c'est une histoire qui est bien écrite, elle se lit facilement. J'en garde un bon souvenir, surtout celui que je partage un bel échange avec mes ami(e)s. La lecture ouvre la porte aux discussions et à l'amitié. (Je remercie également Saiwhisper, avec qui j'ai partagée beaucoup nos ressentis par courriel et c'est très agréable d'échanger avec toi. ) Est-ce qu'on est alors en danger ? C'est certain qu'après cette lecture, il faut être sur nos gardes, n'est-ce pas ? Je vous laisse, alors sur ses mots : «Les vampires ne vous pardonnent jamais rien. Jamais rien. »

Ma note : 3.5/5

Siabelle
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Pour ses dix ans, Bragelonne nous fait profiter de dix titres brochés à prix poche. Parmi ces romans : « Descendance » de Graham Masterton. Belle initiative sachant que les éditions du Maître de l'horreur se font rares.
Sur le papier, il y avait tout pour plaire. Une histoire de vampires durant la Seconde Guerre mondiale à la sauce Masterton, cela ne pouvait présager que du bon. En 1944 une unité est détachée en Europe pour traquer, non pas des nazis, mais des créatures démoniaques. James Falcon est un tueur, un spécialiste de ces êtres.

S'il y a bien un style dont j'ai horreur, c'est la narration à la première personne. L'auteur nous oblige à ressentir les émotions à partir d'un personnage. Je trouve ce mode de procédé littéraire très impersonnel. C'est risible de lire un personnage décrire ce qu'il fait. Ce type d'écriture est un frein à l'action. J'ai donc eu une désagréable surprise en découvrant que Graham Masterton avait décidé d'utiliser la narration à la première personne pour son histoire.
Si on met de côté le rythme lent – qui semble être une obligation pour toutes ces histoires vampiriques (« Salem » de Stephen King, « Les fils des ténèbres » de Dan Simmons, la série Lestat de Anne Rice, la série de Anita Blake par Laurell K. Hamilton,…) –, ce livre se veut original. Tout d'abord, le mot vampire n'apparaît que deux fois dans « Descendance ». Graham Masterton préfère utiliser les termes de Strigoï et de Screechers. Une différence marquée et voulut tout au long de l'histoire même dans le détail pour se débarrasser de ces êtres démoniaques. le pieux ou les balles en argents ne sont pas efficaces et la solution que préconise le Maître est bien évidemment plus écoeurante. Je passerai les détails dessus et laisserai le soin aux futurs lecteurs cette découverte.

Tel un Simon Belmont, le fouet est l'une des armes de la panoplie de James Falcon. le personnage principal possède de nombreux outils pour faire souffrir ces Strigoï et Screechers, pour notre plus grand plaisir.
L'histoire se déroule, principalement, sur deux périodes. On découvre l'adversaire de James Falcon durant la Seconde Guerre mondiale. La suite se passera en 1957 pour une nouvelle chasse aux Screechers et Strigoï.

Comme je l'ai évoqué un peu plus haut, il s'agit d'un roman original dans sa perception des vampires. Graham Masterton s'est bien documenté sur le folklore roumain, c'est avec délice qu'il nous distille par moments de ces explications. Une originalité jusqu'à un combat étonnant avec une finalité qui l'est tout autant.
Parfois décalé, j'ai l'impression que « Descendance » veut se démarquer des autres écrits sur le vampirisme. Il s'agit au final d'une oeuvre mineur de l'auteur qui nous a habitués à mieux. Toutefois j'ai passé un bon moment de lecture avec des scènes pleines d'hémoglobine, de viandes faisandées et d'horreur. J'ai été toutefois déçu par la fin, celle qui intervient après le dernier face à face. L'histoire se termine abruptement et on continue – pour ma part – à se poser des questions. Une fin ouverte qui pourrait n'être qu'un prélude à une série de romans ?
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Un bon petit roman horrifique, un peu gore, pas du tout sexe, bien écrit et plutôt prenant.
Il est réjouissant de trouver des vampires méchants, affreux et sans scrupules dans un roman contemporain ! le livre se lit facilement, pour ainsi dire d'une traite !

Après, les références sont très nombreuses (comme le dit Alfaric mais que j'ai également notées pendant ma lecture, et dont Dracula et Indiana Jones sont les plus évidentes dans les "non-dites" par l'auteur, et "le portrait de Dorian Gray" qui lui est carrément cité, lol), l'intrigue plutôt cousue de fil blanc (je n'ai pas eu vraiment de surprises à la fin, lol), et pour moi, il y a une incohérence dans le fait que des femmes mortes puissent avoir des bébés, mais bon, on est dans dans du fantastique, alors admettons...

C'est du roman "de divertissement", qui tombe à pic en cette période de vacances, léger (pour de l'horreur) et sans prétention qui remplit sa fonction : faire passer un bon moment ! (ma note : 3,5/5)
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Un bon petit roman d'épouvante qui me reste en tête depuis pas mal de temps.

Pourtant rien de très original : des vampires, un maître vampire, un chasseur de vampires, une enquête, une poursuite.
Et pourtant si : des vampires revisités à la sauce bien gore, carnage et éventration au programme, un chasseur de vampire mi-espion pour les services secrets américains mi-chercheur universitaire, une femme fatale maître-chien pour la police britannique, une enquête pleine de revers et de rebondissements, une ambiance so british, des révélations bien dosées dans l'ensemble.
Bref, ça passe plutôt bien.

J'en attendais rien mais j'ai passé un bon moment. Plus surprenant, cette histoire et ses détails restent gravés dans ma mémoire. Un bon point pour ce roman.

Pour les amateurs de vampires bien cruels qui déchiquettent du nourrisson sans sourciller : âmes sensibles s'abstenir.

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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
- Eh bien, Hilda, vous pourriez peut-être ouvrir les rideaux pour me permettre de vois quel genre de journée nous allons avoir.
- Il pleut, monsieur. C'est un jour de malchance.
- Un jour de malchance ? Qu'est-ce qui vous fait dire cela ?
- Nous sommes vendredi 13.
- Vous n'êtes pas superstitieuse, dites-moi ?
Elle secoua la tête, puis répondit :
- L'une des filles en bas pense que vous êtes un Tovenaar. ''Tovenaar''veut dire ''Sorcier'' en flemmand. La fille avait dû voir mes Bibles, mes crucifix, et tout mon attirail pour la chasse aux Screechers.
- Non, je ne suis pas un tovenaar. Dites-lui que je suis un goochelarr.
Un goochelarr est un prestidigitateur, le genre qui sort des lapins de hauts-de-forme et des kyrielles de rubans de couleur de ses oreilles.
- Oui, monsieur.
Elle tira les épais rideaux de velours. Elle avait raison. Le ciel était maussade et la vitre de la fenêtre était mouchetée de gouttes de pluie.
- Vous devriez être prudent aujourd'hui, monsieur.
- Je suis toujours prudent.
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L'un des immigrés roumains assez âgés que j'avais interviewé m'avait parlé de son cousin, qui était devenu un strigoï morti. « C'était le plus bel homme que l'on ait jamais vu. Très grand, svelte, et irrésistible pour les femmes. Mais il pouvait être très mélancolique, également. Un jour, alors qu'il était venu nous rendre visite, il se tenait devant la fenêtre, et je vis qu'il y avait des larmes dans ses yeux. Je lui demandai ce qui n'allait pas, et il répondit: «Regarde." Il a avancé la main, et elle est passée à travers le verre du carreau de la fenêtre sans le briser. Je voyais sa main à l'extérieur de la fenêtre, avec son alliance en or. Puis il a retiré sa main, et le verre était parfaitement intact. J'ai ressenti un frisson, comme je n'en avais encore jamais éprouvé. Il a dit : "Je suis mort, Daniel, et je ne pourrai jamais rentrer chez moi. Jamais."»
C'est cet homme qui fit un dessin à mon intention de la roue que les strigoï mortii portent à leur cou — une croix en diagonale qui symbolise un baiser, entourée d'un cercle qui représente l'éternité. Habituellement, les strigoï mortii façonnent cette roue eux-mêmes. Ils utilisent l'or des bagues qu'ils portaient quand ils étaient encore humains, en ajoutant du cuivre pour augmenter sa conductibilité électrique. La roue est bien plus que symbolique : elle procure aux strigoï mortii une vision nocturne exceptionnelle, et elle contient le pouvoir protecteur du mal absolu. Plusieurs érudits respectés ont avancé l'hypothèse que J.R.R. Tolkien s'était inspiré de la roue quand il a écrit Le Seigneur des Anneaux, et que la dégénérescence physique et spirituelle de Gollum était un parallèle avec ce qui arrive aux gens quand ils ont été infectés par des strigoï. Tu te rappelles certainement que les yeux de Gollum s'allument pour lui permettre de mieux voir dans l'obscurité, exactement comme ceux des strigoï mortii quand ils portent la croix.
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Je n’avais jamais été effrayé par la façon de conduire de quelqu’un auparavant, même durant le Seconde Guerre Mondiale, quand j’avais fait le trajet de Bruxelles à Nimègue à bord d'une Jeep conduite par un sergent des marines qui mâchonnait un petit cigare et avait bu une bouteille et demie de cognac Napoléon. Mais George conduisait à une telle allure que j'étais obligé de m'agripper à la poignée de la portière pour ne pas glisser d'un côté de mon siège à l'autre, et j'appuyais continuellement mon pied sur une pédale de frein imaginaire.
George descendait rarement en dessous de quatre-vingts kilomètres à l'heure. Il roulait du mauvais côté sur les routes à deux voies. Il franchit même le milieu d'un rond-point et laissa des traces de pneu parallèles dans l'herbe. Il brûla d'innombrables feux rouges et donnait des coups d'avertisseur à tout automobiliste qui donnait l'impression d'être susceptible de le ralentir. Pendant tout ce temps, il fumait cigarette sur cigarette, en allumant une avec le mégot incandescent de la précédente.
-Vous savez qui j'admire le plus ? me demanda-t-il, comme nous nous engagions dans un crissement de pneus dans Havant High Street. Fangio. Quel coureur automobile ! Dans le dernier tour du circuit du Grand Prix d'Allemagne, il roulait à une moyenne de plus de cent cinquante kilomètres à l'heure. Vous vous rendez compte !
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Le caporal Henry Little était un jeune homme avenant aux larges épaules, aux cheveux roux en brosse et au visage constellé de tâches de rousseur couleur moutarde. Il avait un nez retroussé et des yeux d’un bleu éclatant qui avaient l’air constamment surpris, bien que je ne l’aie encore jamais vu surpris par quoi que ce fût.
Même quand je lui avais expliqué pour la première fois quel serait son travail, il s’était contenté de hocher la tête et de dire : « Ok, bien sûr », comme si traquer des vampires dans les villes détruites par les bombardements en France et en Belgique était aussi courant que de chasser des lapins dans un sous-bois.
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— Le miroir montrera à Duca de quoi il ressemble réellement. Il est en argent pur et a été béni par le pape Urbain VIII, aussi il peut refléter uniquement la pureté et la vérité. Vous avez lu Le portrait de Dorian Gray ?
— Non… mais j'ai vu le film. George Sanders, n'est-ce pas ?
— Oscar Wilde s’est inspiré pour son roman d’histoires qu’on lui avait racontées sur les strigoï. Le portrait de Dorian gray vieillit alors que Dorian Gray lui-même reste jeune et beau, exactement comme un strigoï morti. Attendez un peu que Duca voie son vrai visage dans le miroir. Croyez-moi, sa propre image le fera quasiment le fera quasiment tomber raide mort. Ou plutôt raide mort-vivant.
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Vidéo de Graham Masterton
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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