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EAN : 9782290304952
124 pages
J'ai lu (18/04/2000)
3.49/5   39 notes
Résumé :
Quatrième de couverture
A portée de main, au coin de la rue, dans la pièce d'à côté, un monde étrange, effrayant et absolument incontrôlable côtoie le nôtre. Tout semble normal. Terriblement normal. Mais c'est faux ! Le quotidien remue, frémit, craque. Et quand il explose... Les maisons ne sont pas hantées, elles ont une vie propre. Nos rêves ne nous appartiennent pas. Pas plus que nos pensées. Les objets les plus familiers, comme nos vêtements, gue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Richard Matheson a écrit "Je suis une légende", "L'homme qui rétrécit" et "La maison des damnés", mais aussi le scénario de "Duel" pour Steven Spielberg et certains de la série "La quatrième dimension". Autant dire qu'il est effectivement une légende de la littérature fantastique. Ce recueil rassemble sept courtes nouvelles à chute écrites entre 1950 et 1952.
"Quand le veilleur s'endort"
L'auteur aborde l'absurdité de la vie entourée de machines. Si les machines s'occupent de tout, l'être humain devient une larve. Et qui s'occupe des machines ?
"L'habit fait l'homme"
Une nouvelle amusante sur la variation de l'expression "l'habit fait le moine". le titre est ici à prendre au premier degré. Mais alors, que deviendrait-on une fois déshabillés ?
"La chose"
Dans une société aseptisée où la science fait loi (ce qui prend un sens particulier dans le contexte actuel), les pilules ont remplacé la nourriture. Mais une mystérieuse chose remet en cause l'Ordre véritable.
"Avis à la population"
La lettre d'un auteur à son agent. Il se rend compte que ce qu'il a inventé de toutes pièces est en train de se réaliser et se désespère. Non pas parce que la fin du monde est proche, mais parce qu'il est "incapable de pondre de la littérature non romanesque". Très drôle, avec en prime une petite mise en abîme amusante.
"Mamour, quand tu es près de moi"
Titre ironique s'il en est, cette nouvelle exposant une parodie de vie conjugale. Un homme se retrouve à gérer un comptoir sur une lointaine planète, mais les habitants d'origine ont des talents inattendus.
"La maison enragée"
Ou comment nos sentiments peuvent déteindre sur notre entourage, qu'il soit animé ou non. Une colère incontrôlable aura des conséquences irréversibles.
"Une résidence de haut vol"
Trouver un logement à loyer modéré, coup de chance ou traquenard ? Chez Richard Matheson, c'est évidemment la seconde proposition. le tout est d'identifier le piège... avant qu'il ne soit trop tard !
Ces sept nouvelles dont les titres prennent tous un sens différent à la suite de leur lecture, ont à la fois un charmant côté désuet et une modernité qui témoigne du talent et de l'ironie de leur auteur. Je les recommande particulièrement aux fans de romans fantastiques, et notamment de Stephen King.
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7 nouvelles composent ce recueil qui, je dois bien l'avouer, m'ont un peu laissé sur ma faim...
7 récits où la science-fiction, l'humour noir et l'épouvante se côtoient joyeusement pour donner une bonne dose de frissons au lecteur.
Mais il manque de la profondeur à cet ensemble de textes pour être véritablement marqué au fer rouge.
A vrai dire, on a plus l'impression de lire d'excellents scénarios qui donneront d'excellents épisode de la Quatrième Dimension.
Ce qui en soi n'est pas un mal, bien sûr, mais on pourrait lire une centaine de nouvelles de même qualité sans que cela change notre vie, même à un infime niveau, et c'est bien dommage.
En somme, voilà une lecture divertissante et originale dont on appréciera particulièrement les nouvelles "Quand le veilleur s'endort" et "Mamour, quand tu es près de moi" qui, chacune à leur manière, jouent avec une belle répugnance sur le contraste entre l'organique (visqueux et instinctif)) et la machine (froide et moderne).
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Ce recueil de Matheson fournit quelques nouvelles de science-fiction écrites dans les années 50. L'écriture de l'auteur est d'une fluidité et d'une facilité assez déconcertante et malgré le décalage entre ses textes et notre environnement contemporain qui ne se joue que sur quelques détails les nouvelles sont d'une grande richesse imaginaire.
La plupart se situe dans un futur éloigné et d'autres se situe à l'époque de leur écriture. Tantôt nous découvrons la sophistication poussée à l'extrême comme ses jeunes se faisant droguer pour rêver d'un monde différent et moins ennuyeux, ou comme la domination des femmes, sur Terre comme sur Mars, tantôt, nous nous retrouvons dans les années 50 où des hommes sont confrontés à un enlèvement de terriens comme cet homme possédé par ses vêtements. Une des nouvelles pourtant nous semble différente, construite différemment et surtout loin de l'univers de science-fiction que Matheson adore. C'est la nouvelle éponyme La maison enragée où nous découvrons un homme colérique transmettant sa haine aux objets qui l'entourent. Il s'agit plus d'un thriller psychologique intelligemment pensé.
Ces nouvelles sont finement travaillées et démontrent une capacité visionnaire comme quelques grands écrivains comme Asimov ou Bradbury.
Il est des récits qu'il faut absolument lire et découvrir pour leur vision du futur ahurissante de vérité, ce recueil en fait partie.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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R.Matheson a notamment collaboré aux scenarii de la série culte la 4ème dimension. C'est ce qui m'a incité à lire la maison enragée et les autres nouvelles associées. On reconnaît bien l'esprit 4ème dimension et il est évident que R. Matheson est un des experts en science-fiction. Mais j'attendais plus de son livre. J'attendais plus de subtilités et d'étrange comme dans la 4ème dimension. C'est sûrement le défaut , le préjugé avec lesquels je me suis engagée dans cette lecture.
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Recueil de nouvelles de Science-fiction et fantastique. Pour moi, les 2 plus intéressantes ont été : "La maison enragée" et "une résidence de haut vol".
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Mes amis, fit-il en portant un toast, le moment est solennel. Vos congélateurs secrets - et les nôtres - sont à présent complètement vides. Nous venons d'engloutir les derniers vestiges de vraie nourriture. Nous voilà de nouveau confrontés à la sombre et sinistre perspective d'être à jamais privés d'une alimentation digne de ce nom. La science nous dit : "Pilules." Et nous, tels des moutons, nous absorbons des pilules. Plus de maladies, déclarent les guerriers de l'éprouvette, plus de bacilles, plus de créatures microscopiques aux yeux pédonculés. Par conséquent, à bas la miche de pain !"
Il brandit son verre. "Je bois, reprit-il, aux privilèges de l'indigestion, au droit disparu - mais non moins glorieux - d'attraper, par ses propres moyens et pour son propre compte, un mal de ventre carabiné." (p. 28)
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" Il s'assied à son bureau. Prend un long crayon jaune et se met à écrire sur un bloc. La mine se casse.
Les commissures de ses lèvres s'abaissent. Ses pupilles s'étrécissent au milieu du masque dur du visage. Calmement, la bouche pincée en une ligne mince pareille à une vilaine balafre, il saisit le taille-crayon.
Après avoir épointé la mine, il remet le taille-crayon dans le tiroir. Recommence à écrire. La pointe se brise à nouveau et le morceau de mine roule sur le papier.
Son visage devient brusquement livide. Un explosion de rage lui noue les muscles. Il injurie le crayon. Le considère d'un oeil chargé de haine. Le casse en deux d'un geste brutal et le jette dans la corbeille à papiers en exultant. "Là! Ça t'apprendra!" "

p 73
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J'en suis arrivé à vomir les classiques. La seule mention de leur nom commence à me faire horreur. Chaucer, les poètes élisabéthains, Dryden, Pope, Shakespeare. Quelle pire insulte pour un homme que d'en venir à détester ces noms parce qu'il doit en partager des petits bouts avec des lourdauds incapables de les apprécier ? Parce qu'il doit les passer au laminoir pour les mettre à la porté de cancres qui feraient mieux de curer les fossés. (p. 89)
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Il hurle. "Saloperie !" Sans desserrer les dents. Le couteau vole à travers la pièce.
La femme apparaît, le front barré de rides d'inquiétude. Son mari est à nouveau hors de lui. Il s'empoisonne les artères. Laisse une fois de plus échapper un nuage de fureur animale qui va s'accrocher un peu partout. Flotte sur le mobilier, ruisselle des murs.
Comme quelque chose de vivant.
Ainsi en est-il au long des jours et des nuits. Sa colère tournoie dans la maison comme une hache en folie, s'abattant sur tout ce qu'il possède. Des jets d'hystérie fusent, obscurcissant les fenêtres, retombant sur le sol. Des océans de haine sauvage inondent chaque pièce, emplissent le moindre recoin d'une vie mouvante, palpitante. (p. 75-76)
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" Si un observateur avait survolé la ville à cette heure du jour, qui ressemblait à n'importe quel autre jour de l'an 3850, il aurait pu penser que toute vie s'en était retirée."

p 5
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