Dans ce tome 2, intitulé "Le Dragon d'Austerlitz", Shandy Radcliffe incorpore la grande armée napoléonienne alors en entraînement au camp de Boulogne. Il y retrouve Dorigo et Agnès qu'ils croyaient morts… Je passe sur le fait que Dorigo change de métier et de prénom d'un tome à l'autre (Adalbert l'ambitieux commissaire devenant Rodrigue le général, aide de camp de l'empereur), pour m'attarder sur le fait qu'on insiste bien sur une Agnès faible avec Dorigo, mâle alpha cynique et sans scrupule à qui elle donne son corps, mais forte avec Shandy, jeune homme naïf et idéaliste à qui elle donne son coeur… La situation insupporte celui dont les dents raye le parquet, qui aimerait bien que le soupirant de sa maîtresse débarrasse le plancher, mais il est sous la protection du général Ragon qui apprécie l'enthousiasme du jeune homme…
Ce récit est nettement plus intéressant que celui du tome 1 même si parfois il souffre encore des lacunes dudit tome 1, avec des personnages enfin en place l'histoire de Shandy s'incorpore bien mieux dans l'Histoire napoléonienne. On suit donc les exploits de l'Anglais dans l'Empire de Boulogne à Austerlitz, et ni les missions suicides ni les batailles rangées n'ont raison de lui et de ses idéaux… Pour ne rien gâcher, l'ensemble est plus abouti et plus plaisant : traits moins épais, couleurs moins lourdes, découpage plus ambitieux qui se déploie sur des pleines pages voire des doubles pages, des scènes d'action qui font le taf et des scènes de batailles qui ont de la gueule ! Mais visiblement on ne saura jamais cette la série qui ressuscite les mânes du romantisme dixneuvièmiste poursuit sa progression (avec quelques clins d’œil à quelques tableaux de maître des peintres appartenant à ce mouvement ^^), puisqu’on n’a plus aucune nouvelle d’elle depuis 2006…
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L’attachement à l’empereur, le sentiment de participer à une grande aventure, les rêves de gloire et de fortune, la fierté de porter l’uniforme de l’empire, tout cela fait oublier aux hommes les difficultés par lesquelles ils passent, les risques qu’ils encourent, les sacrifices qu’ils consentent… ce qui signifie aussi que les raison pour lesquelles les hommes se retrouvent dans l’armée sont multiples et très différentes… parfois bonnes, parfois moins…
1805. La Grande Armée, forte de 200000 homme, auxquels s’ajoutent tous ceux et celles qui les suivent lorsqu’elle se met en branle, s’étire sur plusieurs kilomètres. Les longues marches pour se rapprocher des ennemis et des champs de bataille ne sont rien à côtés de celles que l’empereur demandera à ses hommes lorsque les combats commenceront. La Guerre de mouvement, développée par Napoléon comme jamais auparavant, exige de grands efforts. Associée à la témérité des généraux de Napoléon, cette mobilité et cette endurance joueront un grand rôle dans les écrasantes victoires que remporteront les forces françaises.
Il est courageux et habile au maniement des armes… C’est une excellente combinaison pour se faire tuer au combat dans la fleur de l’âge et arborer une médaille dans son cercueil…
Il y a souvent loin de l’idée qu’on se fait des choses et la réalité, et c’est particulièrement vrai pour la guerre.
La victoire réside dans la bravoure des hommes, mais aussi dans leur discipline.
THE KILLER | Bande-annonce officielle VF | Netflix France