Monsieur Parent /
Guy de Maupassant
M. Parent, encore jeune, est rentier sans emploi et sa fortune a fait d'Henriette, une jeune fille sans dot, sa femme, une femme qu'il aime tendrement mais qui est dure et sèche avec
lui et pour tout dire tout à fait revêche, le gourmandant sans cesse pour tout ce qu'il fait et tout ce qu'il ne fait pas. Il aime malgré tout sa femme et surtout leur fils Georges âgé de trois ans, un enfant qui est devenu sa plus grande joie et sa plus grande préoccupation.
Julie, leur servante, qui sait beaucoup de choses, commence à devenir un danger et ce soir elle est particulièrement montée contre sa patronne car il est 19h30 et le repas est prêt mais Madame n'est point rentrée. Julie, qui a élevé M. Parent et a fermé les yeux de sa mère, pour tout dire hait Henriette ainsi que l'ami intime et familier du ménage, Paul Limousin, un ami qui sert un peu de tampon au sein du couple. Et même plus !
Devant l'attitude de la fidèle Julie qui tente de
lui ouvrir les yeux, M. Parent, pathétique, songe à la renvoyer. Il ne veut pas savoir. le drame couve surtout quand avec deux heures de retard, Henriette et Paul Limousin arrivent embarrassés face à M. Parent qui commence à comprendre qu'il a été leur dupe depuis le premier jour et imagine plein de choses, se demandant comment il se pouvait que rien ne révélât aux coeurs droits les fraudes des coeurs infâmes, que le voix fût la même pour mentir que pour adorer, et que le regard fourbe qui trompe, pareil au regard sincère.
« Paul et Henriette étaient tout près l'un de l'autre,
lui grand brun, l'allure un peu vulgaire d'un beau garçon content de
lui ; elle mignonne, rose et blonde, une petite parisienne mi-cocotte et mi-bourgeoise, née dans une arrière-boutique, élevée sur le seuil du magasin à cueillir les passants d'un coup d'oeil, et mariée, au hasard de cette cueillette, avec le promeneur naïf qui s'est épris d'elle après l'avoir vue… »
le drame est inévitable et la vengeance de M.Parent à l'encontre de sa femme qui
lui annonce qu'il n'est pas le père de Georges, sera un plat mangé froid, quand les coupables ne seront plus sur leurs gardes.
Une nouvelle alerte et toujours bien écrite par le grand
Guy de Maupassant. Un petit bémol pour la fin qui vient trop vite.