Niçoise, j'étais contente de découvrir dans ma boîte à livres Dans La Baie des Anges, et surtout (?) paru chez Gallimard (plus aucun gage d'intérêt en définitive).
Je pensais ainsi lire quelque bel ouvrage sur ma belle ville, mais fus surprise très rapidement par des descriptions et réflexions partant à vau-l'eau, de toutes natures, véritable bric à brac, alimentées par un style maniéré absolument imbuvable, même si par nature et par goût, le style, chez moi, est la force majeure d'un livre et de l'auteur.
J'y découvre ainsi des descriptions et appréciations toutes personnelles sur les monuments particuliers de Nice, ainsi la basilique Notre-Dame, peu appréciée par l'auteur et autres quartiers de Nice : l'écrivain juge, se donne des airs d'architecte et d'esthète, nous sert du
Cocteau, du Tessauro dont on se moque. Puis déviation via Paris et autres balivernes et cela pendant des pages et des pages. Quant à la conclusion de l'essai en rapport avec la Baie et la Femme magnétisée : rien compris du tout. rien.
Alors pour info : le sous-titre enfin, qui semble avoir été rajouté, selon certaines éditions, « La chanteuse magnétisée, fait référence au roman de George du Maurier, Trilby, blanchisseuse qui devient chanteuse et se fait magnétiser par Svengali…
Henry James qui figure d'ailleurs dans les propos de Mauriès, ami de Maurier (père du célèbre
Daphné du Maurier ), se lamentant du succès injuste de certains et de la décadence de la littérature., et des moeurs
Je ne vois guère le rapport entre la Baie des Anges et l'histoire de Trilby. Je crois n'avoir jamais lu encore un roman d'une étrangeté aussi dense, je me demande quel lecteur aura lu cet essai, car il ne se trouve, à l'heure actuelle, aucun commentaire, ni sur Babelio, ni ailleurs sur le Net.