Personne ne doit savoir

Bon, bon, bon... qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire au sujet de ce roman ?
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Je ne connaissais pas l'autrice, comme du reste l'ensemble des lecteurs francophones, puisque deux de ses livres sont sortis récemment, à la même date.
Elle en a pourtant écrit beaucoup, mais les autres ne sont pas (encore ?) traduits.
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Personnellement, je ne pense pas me replonger dans l'univers de Claire McGowan.
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Bougez pas, je vous explique.
L'idée de départ était plutôt bonne.
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Alison, heureusement mariée avec Mike et mère de deux enfants Cassie 15 ans et Benji 10 ans, a enfin la grande maison de ses rêves, grand terrain, des bois partout alentour, seulement trois autres domeures, à distance plus que respectable.
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Mike gagne très bien sa vie, et notre héroïne et narratrice est bénévole dans une association d'aide aux victimes de viol et de maltraitance.
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Coïncidence... en prologue du roman, nous sommes dans la tête d'une femme venant de se faire agresser, dont on apprend dès le premier chapitre qu'il s'agit de Karen, meilleure amie d'Alison et de Mike.
Tout le récit va tourner autour de ce terrible événement.
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Le cadre : Alison a organisé un week-end de retrouvailles avec ses anciens amis de fac, plus ou moins perdus de vue depuis une vingtaine d'années.
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Peu sûre d'elle, un rien l'angoisse, elle appréhende de ne pas être à la hauteur, se trouve godiche.
Un peu contradictoire, si on considère qu'elle parle énormément de sa fierté d'avoir réussi sous tous les aspects de sa vie et qu'elle se fait un plaisir de l'étaler, notamment aux yeux de la pauvre Karen qui a bien des problèmes avec ses fins de mois.
La table de jardin hors de prix, les assiettes qui coûtent un bras, etc. enfin ça elle nous le dit à nous ; passionnant, n'est-ce pas ?
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Après l'agression de Karen, nous allons tourner en rond, enfin si l'on peut dire. Un coup on avance, un coup on recule, et ainsi de suite.
C'est machin le coupable... ben non, c'est impossible... tout compte fait si, c'est bien lui...
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La valse-hésitation tout du long du bouquin, ce que j'apprécie énormément, comme chacun ou presque le sait.
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C'est vraiment très dommage parce que l'autrice tenait vraiment un truc solide, mais les personnages sont tous si déplaisants. Bien décrits mais inintéressants et de manière redondante, alors je n'ai pas réussi à me projeter.
Et Alison m'a prodigieusement agacée.
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Donc, effectivement, il y a des rebondissements, il y a du suspense, il y a des émotions (du moins pour eux, c'est toujours ça de pris), mais je n'ai pas accroché du tout.
La plume est limite scolaire, rien de très emballant.
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Mais ce n'est que mon avis, je vous invite à vous faire le vôtre.
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Déjà 20 ans que la bande de potes, alors étudiants à Oxford, ne s'est pas retrouvée réunie tous ensemble.... Aussi, Ali, présidente aujourd'hui du refuge pour femme de Bishopsdean, mariée à Mike, avocat d'affaires, est-elle un brin stressée lorsqu'elle doit tout organiser et prévoir pour ce week-end. Sa meilleure amie, Karen, désormais installée à Birmingham avec son fils, Jake, presque 18 ans, arrive bien avant l'heure. Ali l'avait pourtant prévenue qu'elle avait une réunion. Qu'importe, elle lui propose d'installer ses affaires dans la chambre de son fils, Benji. À son retour, Ali est ravie de retrouver Jodi, enceinte de 8 mois, et son mari, Callum, tous les deux avocats. Suivis peu de temps après par Bill, venu tout spécialement de Suède, où il habite depuis maintenant 20 ans. Ce qui devait être un week-end de retrouvailles chaleureux et un brin nostalgique tourne au drame lorsque, après une soirée bien arrosée, Karen, blessée, traumatisée et en sang, entre dans la cuisine, titubante et tremblante, et apprend, à ses deux amies présentes que Mike l'a violée, avant de tomber à genoux...

En aide aux femmes victimes de violences conjugales, Ali est alors confrontée à un terrible dilemme : doit -elle croire sur paroles sa meilleure amie qui affirme que Mike l'a violée ou celui-ci qui lui jure qu'il n'a absolument rien à se reprocher, même si l'état, physique et psychologique, de Karen montre bien qu'elle a été violentée ? Son mari en garde à vue, son amie qui ne lui parle plus, Ali va devoir affronter seule cette situation et va, très vite, découvrir des choses que, jusque là, on a toujours tenu à lui cacher. Et elle va bien avoir du mal à y croire tant cela lui paraît inconcevable, voire immoral. Heureusement que Bill, en bon ami comme il l'a toujours été au temps de leurs études, va l'épauler et l'aider. de cette bande d'amis, tous, ou presque, ont des secrets que Claire McGowan révèle petit à petit. Des secrets pour certains inavouables ou mystérieux dès lors que le nom d'une certaine Martha refait surface 20 ans plus tard. Ce thriller psychologique, qui navigue entre aujourd'hui et l'année 1996, se révèle bien ficelé et totalement addictif, la faute aux doutes qui s'immiscent, aux non-dits et aux mensonges, aux révélations surprenantes, aux sourires qui ne sont que de façade et à cette ambiance de plus en plus tendue.
Efficace !

Alison est fébrile, elle a organisé un dîner qui tient plus de la réunion d'amis. Les six se sont tous connus à Oxford, alors étudiants et , c'est peu de le dire, que certains ont mieux réussi que d'autres. Pour Alison, ça va , très belle maison, un mari , avocat d'affaire, deux enfants, elle a réussi à se sortir de son milieu.
Mais cette soirée sera un fiasco, Karen, sa meilleure amie, sera violée, et le violeur serait le mari d'Ali... Mike jure qu'il est innocent ...


Si l'auteure s'en était tenue à cette histoire, j'aurais été comblée. Mon problème, c'est qu'elle a voulu enrichir cette histoire de mille et unes petites histoires dont certaines sont pertinentes et apportent un plus au niveau du suspens, ou de la compléxité de l'histoire, d'autres moins. Je ne sais pas si elle a fait ça par "générosité littéraire", en voulant traiter pleins de sujets, enrichir la narration ou si c'est pour combler et maintenir le suspens de façon incohérente et parfois un peu "too much" !
- Que l'histoire trouve un écho dans le passé, avec une cold case, je vote "pour" .
- Les méandres et rapports compliqués de toutes ces amitiés, je vote "pour". Il y a de la jalousie, des trahisons, de l'indifférence, du calcul, de la pseudo fidélité, de l'égoisme, des secrets : tous ces rapports humains sont loin d'être manichéens et apportent beaucoup de crédibilité à l'histoire .
- Qu'Alison soit confrontée à un dilemne entre sa vie professionnelle et sa vie privée, cela apporte des nuances, cela fait réfléchir aussi... ( Alison travaille pour une association qui défend les femmes victimes de violences, de viols . Elle se bat pour qu'on croit sans réserve les femmes qui se disent victimes de viol et là elle ne croit pas sa meilleure amie préférant sauver son couple et sa famille...)
- La vie amoureuse de Karen, tout au long de ces 25 ans, c'est intéressant...


Mais j'ai trouvé que d'autres sujets comme le harcélement scolaire ou sexuel, la greffe d'organe etc... alourdissait l'histoire au risque de la rendre indigeste, desservait le fil conducteur du récit, en éloignant l'attention du lecteur, qu'ils était gratuits, en somme..
Je n'ai pas aimé le caractère du personnage principal , un peu à géométrie variable.
Ses réactions m'ont souvent étonnées. Elle défend coûte que coûte son mari mais ne s'occupe absolument pas de ses enfants dans un moment pareil. il me semble qu'ils devraient passer en priorité.


Avis mitigé pour ce roman dont la lecture a tout de même été agréable. Dans toutes ses idées, madame McGowan aurait dû faire le tri et ne garder que l'essentiel, son roman, les idées qu'elle voulait faire passer, en aurait été que davantage percutant, mais ce n'est que mon avis...

Quand une réunion d'anciens amis tourne au cauchemar.
Ils se sont connus à la fac. Ils étaient tous de très bons amis. 25 ans plus tard, Alison et Mike décident de tous se réunir, Bill le mec cool, Karen la croqueuse d'hommes, Callum et Jodi, pour ressusciter le passé, se rassasier d'anecdotes. C'est surtout l'occasion pour les hôtes de montrer à leurs amis leur réussite sociale, leur maison, leurs deux enfants, Benji et Cassie. Tout s'est bien passé jusqu'à ce que tard dans la soirée, alors que les uns dessoulent pendant que les autres dorment, Karen surgisse de nulle part en pleurs, une trainée de sang sur la cuisse, et qu'elle accuse Mike de l'avoir violée…
Le début de l'histoire semble banal, genre « bienvenu dans un monde parfait ». Heureusement l'auteure rentre vite dans le vif du sujet et enchaîne les rebondissements. Il y a du suspens et le lecteur est rapidement pris par cette histoire incroyable et ce, jusqu'à la dernière ligne.
C'est un très bon roman à la lecture facile et pleine de surprises. le style est clair, léger et la construction de l'intrigue parfaitement maîtrisée. C'est un polar qui sort des sentiers battus. A découvrir !
Traduction d'Odile Carton.
Editions Hauteville, 379 pages.

Voilà la dernière parution d'un genre littéraire que l'on pourrait appeler faute de mieux "mélodrame CSP+" pratiqué essentiellement par des auteurs anglo-saxons. L'histoire est construite sur un thème unique, avec diverses variations : le cadre est une réunion pour un repas, un week-end, des vacances, entre amis,parents ou voisins, vivant en général dans des banlieues résidentielles, en général trentenaires ou quadragénaires, appartenant à ce que les Anglais appellent "Uper middle class", assez ou très aisés, exerçant des professions prestigieuses, souvent dans le droit, la médecine, la finance, avec éventuellement un membre "détonnant" ayant moins bien réussi ou venant d'un milieu social inférieur. Lors de la réunion, un ou plusieurs secrets sont révélés, concernant une faute commise par un membre du groupe. Il en ressort naturellement une crise qui se dénoue et bouleverse la vie des participants.
L'action du livre se déroule dans le cadre d'une variante assez fréquente : la réunion d 'amis qui ont fréquenté dans le passé la même école ou université et se sont plus ou moins perdu de vue. Et..eh bien j'ai raconté l'essentiel.
L'exercice est réussi, dans ses limites, et le cahier des charges est respecté.
J'apprécie ce genre de livres de temps en temps. Ils sont d'une lecture facile, rapide et distrayante. le seul reproche qu'on peut leur faire est qu! après lecture de plusieurs livres appartenant au genre, les intrigues ont tendance à se mélanger dans les souvenirs du lecteur.
Mais revenons à notre livre : dans sa catégorie, c'est un bon cru. Il est agréable à lire, avec un bon suspense et une fausse piste bien amenée aux alentours de la page 160 (édition numérique)
Sa note lui est attribuée à ce titre et non dans l'absolu