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Romane Lafore (Traducteur)
EAN : 9782258208216
352 pages
Presses de la Cité (11/04/2024)
3.36/5   18 notes
Résumé :
On choisit ses amis mais rarement ses enfants...

L'argent ne fait pas le bonheur – et encore moins en famille. Les trois enfants de Fred Merton, patriarche aussi toxique que manipulateur, peuvent en témoigner. En particulier Dan, son seul fils, dans une mauvaise passe depuis que son père a vendu l'entreprise dont il espérait reprendre les rênes. Catherine, l'aînée bien sous tous rapports, n'a quant à elle pas été ravie d'apprendre que ses parents comp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Et voici ma plus grande déception de l'année 2022 (jusqu'à présent, à tout le moins). Je me demande d'ailleurs comment chroniquer ce roman sans être trop méchante...

Je dois dire que, dès le début, je n'ai trouvé que des défauts à cette histoire qui s'est révélée très longue et très ennuyeuses, sans réels rebondissements et avec des personnages particulièrement antipathiques.

Pour vous présenter brièvement le contexte, Fred et Sheila Merton sont un couple riche, parents de trois enfants : Catherine, Dan et Jenna. Fred est un type ignoble, qui adore humilier les autres et n'aime pas ses enfants, qu'il considère (au moins pour Dan et Jenna) comme des ratés et des parasites (et je ne peux pas lui donner tout à fait tort). Sheila est une mère indifférente et elle a trop peur de son mari pour oser s'opposer à lui et prendre le parti de ses enfants.

Catherine est la seule qui a réussi sa vie. Elle a fait sa médecine et a épousé un dentiste, Ted. Ils gagnent bien leur vie, vivent confortablement, mais ils n'arrivent pas à avoir d'enfants, ce que Fred leur reproche.
Catherine veut hériter de la maison familiale (qui vaut plusieurs millions de dollars) et prend très mal le fait que Fred souhaite la vendre. Car Catherine a droit à cette maison, n'est-ce-pas ? Si ses parents pouvaient mourir avant que la vente ne se fasse, elle serait très heureuse.

Dan a un master en business et a longtemps travaillé dans l'entreprise de son père, jusqu'au jour où Fred a vendu l'affaire. Dan ne le lui a pas pardonné, car il voulait prendre la relève de son père, ce que ce dernier ne voulait pas, persuadé que son fils n'était pas capable de lui succéder. Depuis, Dan et Lisa (sa femme) ont de gros problèmes financiers, car Dan n'a pas retrouvé de travail.
En effet, pourquoi un homme aussi brillant chercherait-il autre chose qu'un poste de direction dans une entreprise prestigieuse ? Après tout, il n'est pas n'importe qui !
Et même si Lisa, son épouse, possède un master et pourrait donc aussi trouver un travail, Dan ne le souhaite pas. Nous sommes au XIe siècle, voyez-vous : une époque où la femme reste à la maison, se fait belle pour son mari et vaque à ses petites occupations domestiques. Pourquoi Lisa devrait-elle s'occuper à des taches aussi triviales que trouver un travail et ramener de l'argent dans un foyer au bord de la ruine ? C'est peut-être bon pour les femmes de basse condition, ou à la rigueur, ça le sera dans deux ou trois siècles. Mais pas pour l'épouse d'un Merton et pas à notre époque.
Ce qui m'étonne, là, c'est que ce genre de choses puissent encore être écrites noir sur blanc dans un roman après l'émergence du mouvement #metoo et l'importance grandissante du féminisme. Parce qu'on est en pleine réflexion rétrograde, là, non ?
Il faut aussi préciser que Dan est trop fier pour accepter n'importe quel emploi lui permettant de rembourser ses dettes, mais qu'il ne l'est pas trop pour mendier de l'argent à Fred. Lequel l'humilie devant son beau-frère... (c'était pas plus simple de postuler chez McDonalds ?)
Dan attend avec impatience la mort de ses parents, car hériter de quelques millions l'aideraient beaucoup : il pourrait rembourser ses dettes, s'acheter une voiture de sport (car il est jaloux du véhicule de son beau-frère, Ted, le mari de Catherine) et financer son train de vie tout en prenant son temps pour trouver un emploi qui lui convienne (PDG de quelque entreprise très rentable, probablement).

Jenna, la petite dernière, est une "artiste" qui vend en moyenne deux oeuvres par an (et encore) et vit d'une rente que lui verse son père. le problème, c'est que Fred a décidé de lui couper les vivres.
Elle aussi attend la mort de ses parents et son héritage avec impatience, afin de pouvoir continuer à financer son mode de vie bohème.

Après avoir fait la connaissance des enfants Merton, j'ai éprouvé un bref élan de sympathie pour l'affreux Fred. Qui voudrait d'une bande pareille pour enfants ? (en même temps, on les a comme on les éduque, donc Fred et Sheila ne peuvent sans doute s'en prendre qu'à eux-mêmes).

Et puis, bien entendu, Fred et Sheila sont assassinés. Qui peut bien avoir tué deux personnes aussi charmantes, se demande-t-on dans le roman (hum) ? Les enfants sont tout de suite suspects, et à partir de là, le roman tourne en rond.
Catherine a peur que la police découvre qu'elle était chez ses parents à une heure proche de l'heure du meurtre et ment à la police. Ted, son mari, se fait du souci pour l'envie de grossesse de Catherine, pour la maison familiale que Catherine voulait tant, et parce que Catherine a menti à la police.
--- A partir du meurtre des Merton, tous les chapitres parlant un tant soit peu de Catherine et Ted parleront de ces sujets et de rien d'autre. Comme ça, avec un peu de chance, le lecteur stupide finira par assimiler le message ---

Dan craint que la police ait connaissance de l'état de ses finances, car il serait immédiatement suspect. Lisa, l'épouse de Dan, se fait du souci pour leurs finances, pour l'état de santé mentale de Dan (qui a très mal pris la vente de l'entreprise familiale - on vous l'a déjà explique 15 fois jusque là ? Tant pis, voilà une 16e pour la route), pour l'enquête policière, etc. Et puis elle-même soupçonne son mari de meurtre, ce qui n'arrange rien.
-- A partir du meurtre des Merton, tous les chapitres parlant un tant soit peu de Dan et Lisa parleront de ces sujets et de rien d'autre. Comme ça, avec un peu de chance, le lecteur stupide finira par assimiler le message ---
Et ce sont ces répétitions constantes qui rendent la lecture extrêmement laborieuse et ennuyeuse. C'est un thriller, et pourtant on a l'impression que rien ne s'y passe. L'enquête n'avance pas, il n'y a pas vraiment de rebondissements ou de suspense, juste les mêmes réflexions, rabâchées encore et encore. J'ai l'impression de n'avoir rien lu d'autre pendant quatre jours que les petites misères triviales de deux égoïstes (Catherine et Dan).
J'ai abandonné à la moitié (j'avoue), car à ce stade, je n'ai plus envie de perdre plus de temps avec ce genre de lecture.
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Not a happy family est sans aucun doute le meilleur roman de Shari Lapena que j'ai pu lire jusqu'à présent.

On fait la connaissance de Fred et Sheila Mercer qui s'apprête à réunir leurs enfants, aujourd'hui adulte, pour le traditionnel repas du dimanche de Paques. Repas qui tourne vite au vinaigre car Fred annonce son intention de vendre la maison familiale. Cela déclenche une dispute et les trois enfants quittent la table rapidement. Deux jours plus tard, ils sont retrouvés assassinés par leur femme de ménage. Est-ce un simple vol qui a mal tourné ou est-ce qu'un des enfants a assassiné ses parents ?

C'est un roman au suspense incroyable car plus on avance, plus la tension est palpable. C'est comme un huis-clos familiale ou tout le monde est suspects. L'auteure nous entraîne sur de nombreuses fausses pistes et jusqu'au bout nous avons des doutes. Ce n'est que dans les vingt dernières pages que l'on découvre l'identité du meurtrier.

J'ai beaucoup aimé les personnages des enfants Mercer, Catherine, l'ainée qui est très à cheval sur les apparences. Elle aime l'argent et ne cache pas sa volonté de s'installer dans la maison familiale. En même temps, elle est attendrissante à cause de son désir d'enfant. Son mari Ted est sans doute le plus sensé dans cette famille ou tout le monde cache bien des secrets.
Ensuite, il y a Dan, le looser de la famille, celui qui fait des mauvais choix et que son père rabaisse constamment. Enfin Jenna, l'artiste incomprise, celle qui se rebelle contre cette oligarchie. Autour gravitent trois autres personnages : Audrey la soeur de Fred qui enquête, Irina, la femme de ménage mais aussi Rose et sa mère Ellen qui sont plus proche des Mercer que le début du roman ne le laisse entendre. Et puis il y a les deux enquêteurs zélés qui ne lâchent rien. Pour autant, ils sont très peu présents dans le domaine intime. On ne sait rien deux, ils sont juste là pour mener l'enquête. L'accent de l'intrigue tourne autour de cette famille dysfonctionnelle.

C'est un roman vraiment efficace, habillement construit qui est difficile à lâcher une fois que l'on a débuté sa lecture. L'auteure place une nouvelle fois son intrigue dans la petite ville banlieue de New-York, Aylesford sur les rives de l'Hudson, tout comme son autre roman Une voisine encombrante. J'ai aimé ce dépaysement et je recommande vraiment ce roman qui j'espère sortira prochainement en français.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un bon vieux whodun'it comme on n'en fait plus ! Une famille où tout le monde se hait, beaucoup d'argent, un testament mystérieux, un dîner qui se passe mal, un double meurtre bien sûr, et une intrigue où l'auteur nous promène d'un suspect à l'autre, jusqu'à la révélation finale.. tout y est ! Eh non justement,, tout n'y est pas !Il manque l'enquêteur. Je sais bien qu'il y a deux malheureux policiers avec le charisme d'une tranche de foie de veau et qui se baladent de fausse piste en fausse piste, n'ont même pas le passé torturé de tout enquêteur qui se respecte de nos jours et finalement ne trouvent rien. C'est l'auteur qui nous révèle la clef de l'énigme dans l'avant-dernier des chapitres courts consacrés en alternance à chaque protagoniste et à ses pensées et actions,vues par un narrateur omniscient mais qui ne nous dit pas tout jusqu'à la révélation finale..
Et finalement un assez beau travail, avec un suspense constant et un mode de narration assez original.
Un regret: l'auteur a succombé à l'insupportable manie actuelle du présent de narration, qui une fois de plus aplatit le texte
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Je me régale toujours autant à la lecture d'un roman de Shari Lapena.

Elle sait faire monter le suspense au fil des pages jusqu'à la toute fin. Tour à tour, le lecteur soupçonne chaque membre de cette famille qui souhaite, plus que tout, préserver sa vie privée et ne surtout ne pas faire de vague. Et quelle famille ! Mensonges, petits et gros secrets... Au lecteur d'en dénouer le fil !

Si vous aimez les thrillers domestiques, je ne peux que vous recommander de lire ce roman.
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Voilà un livre qui m'a beaucoup plu.

Après le repas de Pâques, dans la nuit du dimanche au lundi, Fred et Sheila Merton sont assassinés chez eux, dans leur belle demeure. Aucun doute possible,cest un des enfants qui est le meurtrier; est-ce Dan, le fils avec qui Fred a eu une violente altercation durant le repas de Pâques? Catherien, la fille aînée qui veut à tout prix hériter de la maison familiale? Ou Jenna l'artiste mal vue et qui mène une vie dissolue?

J'avoue que je pensais tenir le ou la coupable et à chaque fois, je me disais non, ce n'est pas bon!
Il est vrai que l'auteure ne nous épargne pas et c'est difficile de savoir qui est responsable de ces meurtres jusqu'au dénouement.

Mais c'est là le seul hic que je relève; c'est trop long à venir; l'histoire aurait pû être un peu raccourcie.

Sinon, vous êtes happés et vous avez du mal à laisser le livre, car vous voulez savoir qui a tué et finalement, chaque enfant est un peu spécial; chacun a ses secrets et finalement, pour moi, aucun n'est sympathique.
Mais bonne lecture.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dan Merton shrugs on a navy blazer over an open-necked pale-blue dress shirt and a smart pair of dark jeans. He studies himself critically in the full-length mirror in the bedroom.
Behind him his wife, Lisa, says, ‘Are you ok?’
He smiles wanly at her via the mirror. ‘Sure. Why wouldn’t I be?’
She turns away. He knows she doesn’t relish the prospect of Easter dinner at his parents’ house any more than he does. He turns around and looks at her – his pretty, brown-eyed girl. They’ve been married four years, and in that time there have been challenges. But she has stood by him, and he knows he’s lucky to have her. She is his first experience of unconditional love. Unless you count the dogs.
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But he knows his wife. She’s like a dog with a bone when she’s got something on her mind. She won’t let it go. She gets a bit obsessive about things. Like pregnancy. But he’s heard that many women get like that when they can’t conceive. It’s a fixation with a ticking clock attached.
He thinks about what it’s been like for her the last few months. The cycle monitoring – running into the fertility clinic first thing in the morning, before work. Having her blood taken, her egg follicles monitored. His own role hasn’t been as onerous, only the awkwardness of providing a semen sample for testing. The first three months of cycle monitoring, armed with the knowledge of perfect timing, they had done it the old-fashioned way – at home in bed. But last month they stepped it up. It was the first time they tried artificial insemination. He hopes it works and these interventions can stop soon, rather than becoming even more intrusive. If nothing else, it’s messing up their sex life.
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Irina rises and hugs Jenna as well. Audrey folds her arms across her chest. She looks like she’s irritated at the sight of Jenna, but still, she seems – triumphant. What’s going on here?
Lisa brings in another chair from the dining room, and Jenna sits down.
A tense silence has fallen over the room. Catherine says, ‘Audrey was just telling us that Dad changed his will before he died’
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