Aujourd'hui je vous partage une lecture que j'ai faite il y a 1 an à peu près, malgré le temps qui passe il me semblait important de vous partager mon avis et mon retour sur ce roman.
Commençons par le dire, ce n'est pas le livre tendance sur instagram. En effet, sorti il y a déjà des années, il aborde en plus des sujets poignants qui ne sont pas à la portée de tous.
Écrite d'une main de chef, l'auteure sait nous retranscrire la détresse, le dévouement et les questionnements qui ont été les siens. Tout au long du livre on sait, on comprend et on apprend de sa douleur. C'est le genre d'histoire qui ne vous laisse pas indemne, une fois la lecture terminée. Lizzie à réussi à faire découler une histoire bien écrite et bouleversante de cette souffrance.
Ce n'est pas un livre de divertissement, ca a été pour moi un refuge, une compréhension. J'ai moi même été victime de violence et d'abus sexuelle alors merci. Merci à Lizzie de parler et de libérer la parole. Merci d'apporter les mots justes et de la compréhension à toute cette douleur.
Et pour finir je voulais dire bravo, bravo à elle de s'en être sortie et d'avoir eu le courage d'écrire ces lignes.
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récit poignant,très bien raconter,nous sommes rapidement plongé dans la peau de cette fillette.Bravo l'auteur
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Depuis toujours, autant que je m'en souvienne, il arrivait que mon père me touche d'une manière qui me déplaisait ; il me caressait, me tripotait de ses mains rugueuses, et même si ses intentions m'échappaient, cela me mettait mal à l'aise. Mais comme il insistait davantage lorsque j'essayais de me dégager, j'avais vite appris à patienter, immobile, jusqu'à ce que cela se termine.
Les gens qui entendent parler d'enfants maltraités sont choqués, épouvantés, mais je ne pense pas que l'on puisse imaginer la réalité des choses si on ne l'a pas soi-même vécu.
Lorsque j'ai lu le rapport des services sociaux, des années plus tard, je n'en ai pas cru mes yeux : Il y était écrit qu'à cette époque j'avais l'air d'aller bien et que, apparemment, le retour de mon père ne me posait aucune difficulté, que j'avais d'une manière ou d'une autre oublié ce qui s'était passé.
C'est un sentiment extraordinaire que de craindre quelqu'un au point que le seul son de sa voix vous cloue sur place, comme un lapin pris dans les phares d'une voiture, incapable de réagir pour échapper à son terrible destin.
Mon enfance avait toujours été un enfer, mais ce soir-là, mon père ne se contenta pas de me prendre
ma virginité. Il détruisit aussi en moi toute innocence et toute confiance.
En repartant, il s’arrêta brièvement sur le seuil de la porte et me lança sèchement :
— Va te laver, et ne m’oblige pas à recommencer.
Ce qui venait de se passer était donc ma faute ? Ces paroles insinuèrent en moi une angoisse
nouvelle : je ne savais pas ce que j’avais fait pour provoquer cette situation, alors comment pouvaisje
empêcher que cela se reproduise ? Il me fallut des années pour comprendre que je n’y étais
absolument pour rien.