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3,89

sur 456 notes
Griessel et Cupido sont les enquêteurs du prestigieux Groupe criminalité violente du Cap. Ils ont parfois une vie personnelle brinquebalante. Ils ont plutôt un humour grinçant. Ils ont surtout une obsession de la lutte contre le crime et la corruption irrigant les entrailles du pouvoir.

J'ai beaucoup aimé l'urgence de la narration lors des filatures, des bagarres, des fuites et des recherches d'indices. Si l'action monte en puissance tel un moteur diesel – notamment la traque de Darret lui-même traqué –, l'intrigue du train est lente et demeure au point mort un long moment. Les récits finissent par converger sans pour autant créer l'effet d'une bombe narrative. En outre, le dénouement en pointillé n'a pas l'audace de l'objet du livre – la dénonciation sans détour de Zuma et de sa clique.
La lecture reste toutefois très sympathique.
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Deon Meyer, le plus connu des auteurs de polars sud-africains a écrit 15 romans entre 1994 et 2020, il est aussi scénariste pour le cinéma et la télévision et ça se sent. En effet, Meyer est un as du suspense qu'il sait distiller tout au long de ses romans. Dans La proie, l'auteur mène de front deux actions qui ne se rejoindront qu'à la toute fin de l'histoire. Première intrigue : au Cap, deux flics, Benny Griessel et Vaughn Cupido, enquêtent sur la mort d'un ancien policier, balancé d'un train en marche. L'enquête est compliquée, les deux enquêteurs sont sous pression…
Deuxième intrigue : à Bordeaux, Daniel Darret, un ancien de la branche armée de l'ANC, qui vit dans la clandestinité est rattrapé par son passé à quelques jours de la visite à Paris de Jacob Zuma, le Président de l'Afrique du sud.
Deon Meyer imbrique de manière diablement efficace ces deux intrigues qui avancent de concert selon un rythme qui accélère jusqu'au dénouement. Mais le roman n'est pas qu'un excellent page turner. C'est aussi un roman politique. Deon Meyer, depuis 25 ans, réfléchit sur l'Afrique du Sud post-apartheid, où la corruption du régime a dévoyé la société arc-en-ciel voulue par Nelson Mandela. D'où les conflits de loyauté qui animent les personnages humains et attachants : un flic doit-il obéir à une autorité corrompue ? à quel prix ? Est-il légitime de prendre les armes contre un homme ou un régime pourri mais élu démocratiquement ?
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Deon Meyer a toujours un style d'écriture efficace qui fait de ses romans des "page turners". Mais cette fois j'ai trouvé qu'il tournait à vide. L'intrigue de la proie commence de façon intrigante avec des personnages bien caractérisés. Mais à la moitié du roman le souffle retombe faute d'une histoire suffisamment construite. Et la fin bâclée est expédiée en quelques pages. Sans compter quelques maladresses exaspérantes comme la description niaise des états d'âme de Griessel à l'idée de demander sa compagne en mariage évoqués au moins à 6 ou 7 reprises. Ce n'est plus du d'Meyer mais la collection Harlequin.
Espérons que cela n'annonce pas le tarissement de l'inspiration de cet auteur.
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Trois ans après « L'année du lion », dystopie qui imagine une société plus juste et dont il était absent, Benny Griessel, capitaine des Hawks, est de retour. Il est flanqué de son partenaire Vaughn Cupido. Tous deux vont s'atteler à résoudre l'assassinat énigmatique d'un homme, ex-flic reconverti dans le privé.
A plus de 10 000 kilomètres du Cap, Daniel Darret, ancien combattant de la branche militaire de l'ANC, s'est refait une virginité en changeant d'identité et en travaillant pour un restaurateur bordelais de meubles anciens.
Mais le passé va le rattraper...
Les deux récits vont bien évidemment se télescoper avec, en arrière-plan une Afrique du Sud post-apartheid corrompue dont le président Jacob Zuma est le symbole le plus manifeste.
Si j'ai aimé retrouver le duo Griessel-Cupido avec une préférence pour le premier, « un alcoolique en voie de réhabilitation, à l'eau claire depuis huit mois seulement, dont le plus grand désir est de demander en mariage une autre alcoolique en voie de réhabilitation », j'ai eu un petit faible pour le « repenti » solitaire qui va vouloir venger les idéaux trahis de la lutte contre la ségrégation raciale.
Avec « La proie », Deon Meyer sonde l'actualité la plus récente de son pays et prouve que le roman policier est l'un des genres de prédilection pour conduire une réflexion critique sur l'état du monde.
Lien : http://papivore.net/polar/cr..
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Dans une approche comptable le lecteur peut mettre au crédit de "La proie" un bon suspens construit avec deux histoires parallèles qui se rejoignent habilement, l'une est une enquête policière classique l'autre la course d'un agent en mission secrète.
Au débit les personnages accumulent bien des clichés
(flics en difficultés personnelles, agent au passé meurtri ...), l'écriture est sèche, sans saveur particulière.
Au passage on notera que l'auteur adopte la précision agaçante des guides touristiques : pas un nom de rue n'est oublié dans le parcours européen de l'agent.
Cela étant dit on est pris par le rythme du roman qui se lit avec plaisir, et le dénouement est assez astucieux pour ne pas décevoir.
Mais, autre regret, il aurait été bon pour un lecteur étranger que l'auteur approfondisse la situation politique de l'Afrique du Sud qui est le coeur de la motivation des personnages, du coup le sentiment final est assez mitigé.
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Traduit de l'Afrikaans par Georges Lory.

Il est des auteurs qui sont des « valeurs sures » pour tous les amateurs de polars où les scènes d'action sont au rendez-vous. Deon Meyer en fait partie et La proie ne déroge pas à la règle.
L'auteur est un des auteurs favoris des français et il en joue avec une des deux facettes de ce roman. En effet, Daniel Darret est un ancien porte-flingue ayant oeuvré dans son pays d'origine, l'Afrique du Sud, mais aussi auprès des russes du KGB et de la Stasi allemande. Il est bien décidé à se faire oublier et tente de se fondre dans la masse à Bordeaux jusqu'à ce que son passé revienne à ses bons et mauvais souvenirs. Rien de bien original me direz-vous ? C'est vrai. Mais Deon Meyer a l'art et la manière de le faire passer et nous donner presque l'impression de « jamais lu ». Il en profite pour nous décrire des rues et des quartiers de la ville. C'est un peu cliché mais ça fonctionne.
L'autre partie de ce roman se passe par contre au Cap où la brigade des Hawks, sorte d'unité d'élite de la police, enquête sur la mort d'un homme, défenestré d'un train de luxe, jusqu'à ce qu'ils approchent un peu trop de la vérité et qu'on leur demande de classer l'affaire.
De là, Deon Meyer nous offre un tableau peu glorieux de son pays, en proie à une corruption du haut au bas de l'échelle. On en apprend beaucoup de la période de l'Apartheid et de celle qui a suivi avec le retour de Mandela.
Les personnages, qu'il s'agisse de Daniel ou des membres des Hawks, Benny et Vaughn, n'ont plus guère d'illusions concernant ceux qui dirigent ce pays, la corruption donc, mais aussi l'exploitation à outrance, leur pays qui se monnaye, leur fierté et leur honneur perdus et qu'ils essaient tant bien que mal de retrouver.
Et si Daniel sait depuis longtemps que quoi qu'il puisse faire, tout est déjà écrit et qu'on n'échappe pas à son passé, Benny et Vaughn, eux, continuent à se battre pour prouver que tout le fruit n'est pas pourri.
Tout ça, c'est ce qui, finalement, constitue un excellent polar : de l'action, des personnages sympathiques et un message.
Pour ma part, c'était un vrai plaisir de lecture.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Comment se débarrasser même fictivement d'un être indésirable de son pays ? Peut-être en écrivant un roman…

Deon Meyer, s'est certainement fait plaisir et a peut-être régler à sa manière quelques comptes face à la corruption qui fait rage dans son pays.



À travers ce roman. Il nous dépeint l'Afrique du Sud gangrenée par la misère, les meurtres, les complots, la perversion, les trafics à travers une double intrigue qui franchit les frontières, nous montrant à quel point la violence est partout, et bien souvent sous le contrôle des gouvernements, là où des hommes de l'ombre agissent à leurs places.

Fortement attaché à son pays et révulsé de constater à quel point il se dégrade, Deon Meyer nous offre un thriller politique haletant, puissant avec un côté hyper réaliste plutôt effrayant.

Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous :
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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Première lecture de Deon Meyer, auteur de polars à succès dont j'ai souvent croisé le nom en tête de gondole des librairies, parfois sur les blogs. Déjà peu amatrice de romans policiers (ou plutôt non, amatrice mais très exigeante et rarement satisfaite), cet auteur ne me tente pas vraiment et le résumé de la proie avait tout pour m'effrayer : complots politiques et très peu pour moi.

C'est donc avec pas mal de réticences que j'ai entamé ma lecture et l'avantage quand on commence une lecture dans cet état d'esprit c'est qu'au pire on sera conforté dans ses a priori et au mieux la surprise sera bonne ! Pour le coup, je me situe entre les deux. Je ne me suis pas du tout ennuyée, au contraire je me suis prise au jeu, il faut dire que l'auteur maîtrise parfaitement le rythme de son intrigue, distillant ce qu'il faut de suspense, d'indices et de dangers pour maintenir le lecteur en haleine. Apparemment, ce roman est le dernier en date d'une série mettant en scène Benny Griessel l'enquêteur des Hawks. Cela n'a pas du tout nuit à la compréhension de l'histoire et le roman peut tout à fait se lire indépendamment des autres.

Malgré ces points positifs, je ne me suis pas non plus passionnée pour cette enquête, pas plus que je ne me suis attachée aux personnages. Car si le roman et la narration sont efficaces, le tout manque cruellement, à mes yeux, de personnalité et de profondeur.

Une lecture pour les passionnés de polars, les fans de Meyer et ceux qui cherchent une lecture simple et efficace.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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Excellent polar, même si le thriller haletant l'emporte sur la corruption de l'Etat. le happy end gêne un peu et n'est pas dans la logique des choses, trop facile. Chapeau pour la description de Bordeaux et de Saint-Michel. Des personnages originaux, dont Daniel l'ébéniste qui ne veut pas rempiler dans le rôle du terroriste sur le retour (il y a un quelque chose des « Phalanges de l'Ordre noir »…).
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Livre audio, alors comme toujours plusieurs jours peuvent se passer entre 2 écoutes, il faut donc que le livre soit très « prenant «  pour que j'ai envie de continuer et c'est bien le cas de celui-ci.
Coeur du sujet : Afrique du Sud.
2 enquêtes, l'une menée par un ancien tueur à gages reconverti en artisan à Bordeaux et qui est heureux de sa nouvelle vie mais voilà il est rattrapé par une connaissance de son ancienne vie qui lui confie une mission qu'il ne peut pas refuser, il doit donc retrouver ses anciens réflexes.
L'autre enquête menée par 2 inspecteurs de Police du Cap, d'abord sur la mort brutale d'un homme dans un train que la hiérarchie classe en suicide (Toute l'administration Sud Africaine est corrompue).
Nos 2 inspecteurs vont tout de même continuer à enquêter car pour eux, il s'agit d'un homicide et,leurs investigations vont les amener à subodorer l'existence d'un complot de grande envergure.
Là aussi la hiérarchie classe l'affaire, trop de risques pour le haut du panier des diverses administrations, dont la Police.
Bien sûr, en risquant leur poste, ils vont s'acharner à déjouer ce complot. Beaucoup de personnages dans cette 2e enquête et j'ai été un peu perdue pour reconnecter les intervenants.
Le talent de Deon Meyer fait que malgré cela, je n'ai pas pu lâcher ce polar.
C'est un excellent roman et l'Afrique du Sud un sujet qui ne laisse pas indifférent.
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