La réussite d'un roman, thriller, polar, ou autres, tiens parfois à peu de choses : une intrigue bien ficelée, des personnages attachants sans être caricaturaux, les bons comme les mauvais, suffisamment de rebondissements pour tenir en haleine, et une fin qui ne verse pas trop dans le happy end. A ce jeu là, Quelqu'un comme
Michael Connelly est passé maître. On peut rajouter sans problème
Deon Meyer, ancien journaliste et rédacteur publicitaire sur-africain. Ce pays qu'il connait bien, il en fait le cadre de son roman,
la proie, une enquête policière sur fond de corruption et de préparatif d'attentat. Les deux inspecteurs de police du Cap, Benny Griessel et Vaughn Cupido, enquêtent sur le meurtre d'un ex-flic balancé par la fenêtre d'un train de luxe. Très vite, ils comprennent que derrière cette élimination, ce sont les services secrets qui mènent la danse. En parallèle, réfugié à Bordeaux sous une fausse identité, Daniel Darret, un ancien combattant, est contacté par d'anciens camarades pour mener à bien une exécution à l'encontre de celui qu'ils jugent corrompus. Les deux histoires vont se télescoper jusqu'à un final ahurissant, qui n'est pas sans rappeler
Chacal, le roman de
Frederick Forsyth, mais surtout son adaptation libre de Michael Caton-Jones, et également la série des Jason Bourne de
Robert Ludlum.
une intrigue bien ficelée, des personnages attachants, des rebondissements pour tenir en haleine, une fin qui ne verse pas dans le happy end : cahier des charges parfaitement rempli pour cette Proie de
Deon Meyer, une belle réussite dans le domaine du thriller politique.
Je remercie les éditions Folio pour leurs confiance