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Toutes nos condoléances !! tome 1 sur 2
EAN : 9781092297073
Black Box (21/11/2013)
3.58/5   6 notes
Résumé :
"Toutes nos condoléances" est un titre de Tobio Mizuno, une série en 2 tomes.
C'est l'histoire d'une famille qui travaille dans les pompes funèbres. Jirô, le fils est destiné à prendre la suite de son père dans l'entreprise familiale. Il n'aime pas beaucoup ce travail à cause de la mauvaise réputation qu'il lui a donné pendant sa jeunesse.

Une oeuvre qui met en avant une discrimination encore très présente au Japon envers les personnes qui ont ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Manga qui traite d'un sujet tabou au Japon : les personnes travaillant pour les pompes funèbres.
Ces personnes y sont perçues comme des businessmen de la mort, des profiteurs du deuil.
Tobio Mizuno a voulu relever le pari de traiter ce sujet au travers de Jirô Mito qui prend la relève de son père dans l'entreprise familiale.
Surnommé "le fossoyeur" par ses camarades de classe, il ne voulait pas faire ce métier mais s'y est résolu après des échecs pour rentrer à la fac.

Tome 1/2 :
Les chapitres sont en fait différentes funérailles qui vont le faire gagner en confiance en soi dans l'exercice de ce métier si particulier mais nécessaire.

1ères funérailles : celles du père de l'une de ses anciennes camarades de classe (Shiori). Jirô va en tomber secrètement amoureux et va l'aider à faire son deuil.
Évoque les regrets de ne pas s'être réconcilié avec le défunt après une dispute.

2èmes funérailles : la mère d'une femme qui vient de divorcer, accompagnée de sa fillette.
Elle a fait croire à sa mère, sur son lit de mort, qu'elle était encore mariée, pour ne pas la peiner ni aggraver son état.

3èmes funérailles : Jirô va découvrir que le métier peut s'avérer encore plus difficile qu'il le croyait, lorsqu'il va devoir faire face à un cadavre dans un sale état. Contre toute attente, cela va le rapprocher de son père.

4èmes funérailles : retour sur les débuts de Jirô, lorsqu'il a dû être maître de cérémonie et organisateur pour la première fois, lors des funérailles de la femme de son coiffeur.

5èmes funérailles : Mizumoto, un employé de la plus grosse entreprise de pompes funèbres du pays, va faire de la concurrence à Jirô à l'hôpital dans lequel travaille Shiori. Il fait tout pour gagner des contrats morbides, même jusqu'à draguer les infirmières. Un vrai Nikki Larson des pompes funèbres.
Évoque le fait que certains businessmen véreux cherchent juste le profit et sont sans aucune empathie ni scrupule, ne faisant ce travail que parce qu'il est lucratif.

6èmes funérailles : Jirô va, à son insu, se retrouver sur un yacht du fameux concurrent Mizumoto, qui a invité tout l'hôpital pour développer son business. de la concurrence à la coopération, il n'y a qu'un pas...

Ce manga est vraiment intéressant : du sérieux, de l'humour noir, une sorte d'hommage au métier de pompes funèbres.
L'agent des pompes funèbres doit rester constamment pro, être empathique, faire preuve de compassion, écouter les histoires de familles derrière les deuils, préparer la cérémonie de dernier hommage en conformité avec les souhaits de la famille, réconforter la famille...

Ce manga me fait penser au film "Departures" (2008) qui traite du même sujet d'une façon poétique et superbe.
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le début se fait de manière très classique, si je puis dire, avec le jeune Jirô qui, après avoir échoué deux fois au concours d'entrée à l'université, se voit obligé de rentrer dans l'entreprise de pompe funèbre familiale. Evidemment, cela ne réjouit pas plus que ça l'intéressé qui a dû subir le sobriquet de fossoyeur pendant tout le lycée. Quand l'histoire commence cela ne fait que six mois qu'il a débuté et a toujours du mal avec le métier. le manga nous montre d'ailleurs plusieurs facettes des pompes funèbres notamment le rapport délicat entre l'humain et le commerce de la mort. L'organisation de la cérémonie, le repas...tout cela a un coût et il sera plusieurs fois fait mention d'argent. Cela n'est pas forcément bien perçue, comme nous le démontre la première histoire, où notre héros est pris pour une personne sans coeur qui vend ses services comme il vendrait de l'électroménager en grande surface au dépend des personnes qui souffrent. Ce qui lui vaut l'inimité des gens.
Cependant, dans la famille de Jirô c'est d'abord l'humain qui prime. Cette petite entreprise locale ouverte 24h/24h prend soin des défunts mais également de ceux qui restent pour le pleurer. C'est à travers plusieurs petites histoires que Jirô complètera sa formation de croque-mort pour devenir quelqu'un de vraiment investie qui permet de faire le lien entre les vivant et les morts.
Toutes nos condoléances montre bien que la mort frappe partout et tout le monde sans crier gare. Plus que le défunt en lui-même, c'est ici de deuil et de son processus dont il est question. Même si un être cher s'en est allé, la vie continue et c'est elle qu'il faut célébrer plus que la mort. L'auteur arrive à évoquer tout cela avec sobriété et humour sans tomber dans le pathos. Car de l'humour il y en a, ce n'est pas la grosse poilade mais cela permet de rendre le tout plus agréable, humain, devant des situations parfois absurdes créer par le décalage. La mort n'est pas pour autant tournée en dérision car certains sujets, comme le suicide ou encore les tâches ingrates, comme le transport de dépouilles méconnaissable, sont abordés. Cela montre bien que si le métier n'est pas ordinaire mais il n'en est pas plus facile pour autant.

S'il y a des reproches que je devrais faire au sujet de ce titre se serait d'abord son dessin. Soyons honnête il y a plus beau. Les visages des personnages sont dessinés de manière très simple, voir caricatural qui pourrait sembler amateur, pourtant ils sont loin d'être dénués d'expressivité. Pour ma part, j'ai rapidement pu faire abstraction de ce détail car le reste se tient bien. Je trouve également regrettable qu'il n'y ai que si peu d'éclairage sur les autres employés des pompes funèbres. Bien que chacun ait au moins droit à un chapitre qui le met en avant, le reste du temps ils se retrouvent effacés au second plan. A part cela, les éditeurs nous parlent du tabou lié à la mort au japon et du fait que ceux qui y travaillent sont vu comme des parias impurs. Dans ce contexte, j'aurais aimé justement avoir plus d'informations à ce sujet, notamment sur comment se déroule exactement une cérémonie mortuaire au japon, car si le manga nous présente plusieurs cas de figures (la relation entres les hôpitaux et les pompes funèbres) et extraits de cérémonie, jamais nous n'en avons une version explicative complète. Je dis cela non par curiosité morbide mais bien parce qu'il s'agit d'une culture différente de la mienne et que je trouvais la thématique intéressante à explorer.

Pour finir j'aurais aimé que l'aventure se poursuive un peu plus car il est dommage que certain personnages disparaissent si vite (sans jeu de mots) et voir comment la relation Jirô/Shiori évolue (même si c'est sur la bonne voie).
Au final, je recommande ce manga aux amateurs du genre ou plus généralement de bande dessinée qui souhaitent passer un bon moment de lecture devant un ouvrage dont les thèmes sortent de l'ordinaire.
Lien : http://outsitoutsi.over-blog..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tout ce dont elle a besoin, c'est de pleurer.
C'est pour cela qu'existent les obsèques, non ? Oui, pleurer et soulager sa peine.
Ce n'est pas pour le défunt, mais pour la famille restante que ces cérémonies sont organisées.
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Nous demandons au propriétaire du fourgon mortuaire garé devant l'entrée de déplacer son véhicule dans les plus brefs délais, je répète... !!
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Je vous souhaite tout le bonheur possible, semblable à la neige artificielle des dômes de ski, pure, limpide et ne fondant jamais.
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Si tu penses que c'est ton destin, alors sans doute est-ce déjà le cas.

L'amour débute là où on commence à y croire.
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Nous possédons tous en nous la force de vivre et survivre envers et contre tout.
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