Ne pas laisser le temps à la nuit

Ma dernière ( pour le moment) incursion dans la littérature suisse noire avec ce roman de Sonia Molinari.
Un récit qui tourne autour de la personnalité de la jeune Maiko et de son combat pour la vérité .
Depuis son plus jeune âge la disparition suspecte de son père , chercheur microbiologiste de renom , a façonné sa vie . Comme sa mère elle aurait pu se faire une raison et essayer d'oublier . Mais pour son jeune frère devenu muet depuis la disparition et en mémoire de son père , Maiko a décidé de se battre et de percer les mystères qui entourent cette absence . Quoi qu'il en coûte .
Pourquoi s'est-il évaporé du jour au lendemain ? Est-ce une absence volontaire , un enlèvement ou un assassinat ? Est-il encore vivant ?
Toutes les hypothèses sont possibles mais la jeune fille , intelligente et obstinée, n'hésitera pas à parcourir la Terre entière pour tenter d'obtenir les témoignages d'anciens collègues de son père malgré tous les supplices subis . .Elle n'hésitera pas une seule seconde à user de tous les artifices et de toutes les identités à sa disposition pour échapper à ses poursuivants.
De Bruxelles à Hong Kong , de la Norvège à l'Antarctique , elle a donc décidé de suivre ses traces et ses recherches scientifiques pour lutter contre ces cauchemars qui la hantent et faite vivre le timide espoir qui est en elle .
Au même moment deux hongkongais incorruptibles - un chauffeur de taxi et son ami policier - ont décidé de mener leur propre enquête pour tenter de retrouver une certaine Maiko Saez , une ancienne junkie qui vient de réapparaître comme par enchantement, bien des années plus tard dans le taxi de Jess….

Un premier roman grisant et dépaysant dans lequel on tente de suivre l'intrépide Maiko . Un sacré personnage qui ne sait jamais à qui faire confiance mais qui ne perd jamais la foi car ses actions sont justes et justifiées par cette soif de savoir . Savoir ce qu'est devenu son père , qu'elle admire tant et dont la faim de connaissance vit en elle pour toujours.
L'auteure , à grands renforts de sauts temporels, nous dévoile peu à peu le passé de cette famille brisée par la perte de l'un d'entre eux , qui depuis Hong Kong tente de se faire oublier . Mais peut-on oublier une tragédie comme celle-là alors que rien ne permet de faire son deuil ?
Un style original et endiablé qui vous séduira . Une quête enivrante et périlleuse qui permet de croire que rien n'est impossible quand la volonté est là , insatiable moteur qui carbure aux émotions fortes .

Un roman haletant, un page turner comme on dit, que j'ai lu d'une traite. L'auteure a vraiment réussi à m'embarquer avec elle dans son récit.
J'ai toutefois été un peu dérangée par quelques points : certains rebondissements qui m'ont semblés un peu gros, la fin qui m'a laissé un peu sur ma... faim ! Et la description de la ville de Hong Kong qui ne colle pas avec la réalité. (Un jeune artiste muet qui peut se payer un atelier dans la ville la plus chère du monde? La description de Mongkok comme un bouge très dangereux alors que c'est une ville extrêmement sûre... les quartiers qui ne sont pas tout à fait au bon endroit...)
Mais c'est de la fiction et cela fonctionne quand même.
Un roman divertissant que je recommande pour passer un bon moment.

Elle revient de loin, Maiko, qui se réveille dans une clinique en Belgique, désintoxiquée et une étrange cicatrice dans le dos.

Par petites touches, nous découvrons son passé : son père est un chercheur international en biologie qui disparait un beau jour. Son frère en perd la parole.

Mais Maiko ne croit pas en sa mort et, après une descente dans l'enfer de la drogue, elle refait surface aidée de la secrétaire de son père.

Mais Maiko doit se cacher car à Hong Kong, où son père a disparu, des gens mal intentionnés sont à ses trousses.

Commence alors un tour du monde à la recherche de biologistes ayant travaillé avec son père.

J'ai aimé suivre Maiko à travers ses différentes identités, ses subterfuges pour échapper à ses poursuivants.

J'ai aimé cette jeune fille à la résolution sans faille qui croit à son père en vie.

J'ai aimé son frère qui souffre de la disparition du père et qui trouve refuge dans la peinture.

Chacun vit et exprime son abandon de façon différente.

Un roman à la fois lent et rapide. Lent car l'auteure mélange les temporalités et ralenti ainsi le rythme de Maiko. Rapide au rythme des voyages transatlantiques et transpacifiques.

Une lecture qui ne laisse pas de temps à la nuit dont a si peur Maiko.

Un premier roman plus que réussi.

L'image que je retiendrai :

Celle de la perruque rouge de Maiko quand elle est Saskia, le personnage qu'elle portera le plus longtemps.
Lien : https://alexmotamots.fr/ne-p..

C'est un premier roman pour cette auteure neuchâteloise. Sonia Molinari nous conte l'histoire de Maiko Saez. Qui au fil des pages, emprunte l'identité de plusieurs femmes pour échapper à des personnes qui lui veulent du mal. Sa vie, elle la passe à être traquée.
Après avoir vécue une enfance heureuse avec sa famille à Hong Kong sa vie bascula quand son père disparut. Il était un grand biologiste et avait découvert des informations importantes.
Si celles-ci tombaient entre de mauvaises mains, le monde serait alors en danger.
Elle se réveilla un matin dans une clinique de Bruxelles. Elle ne sait pas pourquoi elle est là ni comment elle s'est faite cette énorme cicatrice dans le dos…
Suivez cette jeune femme débrouillarde et mystérieuse qui n'a qu'une idée en tête: Retrouver son père.

Que d'aventures ! J'ai passé un excellent moment avec cette histoire qui tient en haleine et nous emmène aux quatre coins du monde, on saute d'un avion à un autre, entre flash-backs et présent, aucun temps mort jusqu'à la vérité dans les toutes dernières pages ! Une réussite que ce premier roman de la Neuchâteloise Sonia Molinari.