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EAN : 978B00DBTBJRA
Grasset (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Le masque d'or ou le dernier Négus est un extraordinaire roman d'aventures
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre, véritable cri de colère de son auteur, est étouffant. Il suinte de ce réquisitoire, de cet acte d'accusation, toute l'amertume d'un homme blessé, meurtri dans son affection.
Lorsque Henry de Monfreid s'éloigne des rives de l'aventure pour s'égarer sur les sols mouvants de la diplomatie et de la politique internationale, son propos est moins clair, moins évident et plus discutable qu'à l'accoutumée.
"Le masque d'or", paru en 1936, appartient à une série d'ouvrages entamée, en 1933, avec "vers les terres hostiles de l’Éthiopie" et poursuivie, en 1935, avec "le drame éthiopien" et "les derniers jours de l'Arabie heureuse".
"Le masque d'or" est écrit sous forme d'articles que l'auteur a transformé en petits chapitres.
Il a été rédigé, au jour le jour, durant le deuxième conflit italo-éthiopien.
Le propos d'Henry de Monfreid est d'y montrer le vrai visage de l'empereur Hailé Sélassié.
L'ouvrage s'ouvre sur une accusation : le dernier négus serait devenu un pantin aux mains du Foreign-Office afin de pouvoir conserver tous les milliards qu'il a entassés dans les banques de Londres.
Le monde doit savoir ce qu'il y a sous ce masque de bonté, de générosité et de loyauté derrière lequel se cache le négus à l'assemblée de la Société Des Nations ...
Henry de Monfreid est à son affaire mais il est de parti-pris.
Pour lui, en 1936, la France est "un pays voué aux abominables intrigues des francs-maçons et des bolchevistes".
De plus il se contredit, parfois.
S'acharnant par exemple durant de nombreux paragraphes à souligner la cruauté du Négus, il clôt un chapitre en affirmant "qu'il ne l'est ni plus, ni moins que n'importe lequel que ses compatriotes et qu'il a simplement l'âme éthiopienne".
Enfin, la colère n'étant décidément pas bonne conseillère, Henry de Monfreid s'affirme comme un colonialiste convaincu lorsqu'il soutient l'Italie fasciste de Mussolini dans sa lutte contre un peuple qu'il qualifie "d'ignorant et aveuglé de vanité".
Pourtant un chapitre, intitulé "la mort d'Abdi", échappe au naufrage.
L'affection pour le "vieux" somali fait retrouver, durant quelques lignes, à la plume de l'écrivain aventurier toute l'élégance et toute la force d'émotion qu'elle déploie habituellement lorsqu'elle s'envole au vent du Bab-el-Mandeb ...

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce petit livre, cher lecteur, risque de vous paraître bâti comme un manteau d'Arlequin en ce sens qu'il est fait en grande partie d'articles écrits dans le courant de ces derniers mois.
J'ai tenu à conserver cette forme pour laisser aux faits auxquels je fais allusion leur atmosphère originelle, c'est à dire celle de nos angoisses ou de nos espoirs ...
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Vidéo de Henry de Monfreid
HENRY DE MONFREID / VIVRE LIBRE / LA P'TITE LIBRAIRIE
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