Manchuria Opium Squad, tome 5

Arrivée à Harbin, la ville "russe" de la Mandchourie, notre escouade de trafiquants d'opiums continue tranquillement d'intoxiquer les autorités locales avec leur terrible opium X tout en se confrontant aux mafias présentes dans la ville.

Dans la cité de Harbin, l'équipe menée par Isamu, l'herboriste de génie et Lihua, l'impitoyable stratège vont se retrouver pris entre deux forces antagonistes, l'habituelle et retors Qing Bang dirigé par le lieutenant local Feng Yingjiu et la mafia russe contrôlé par le mystérieux Tzar . Une empoignade des plus violentes pour le contrôle du territoire.

Ce nouveau tome de Manchuria Opium Squad continue de jongler entre suspense et cruauté avec des antagonistes sadiques et des passages éprouvants autour de l'exploitation humaine avec notamment le traffic d'enfants et de femmes. Au milieu de ces redoutables salopards, l'équipe d'Isamu apparaitrait presque comme une bande de justiciers qui développe leur traffic tout en venant en aide à la population des bas-fonds de Harbin d'un côté et au nouveau membre latent de l'équipe, Kiril, le jeune russe adepte de la conduite qui veut sauver sa femme des griffes de la Ging Bang. La figure du héros ténébreux et romantique.

Bien que cette série soit toujours aussi soutenu par un rythme efficace, de l'action haletante et une ambiance historique plutôt immersive, force est de constater qu'elle demeure toujours ancré de sur de véritables faiblesses scénaristiques. Ainsi, l'intrigue continue de métamorphoser nos antihéros en héros alors que de nouveaux bad guys tous calqués sur le même degrès de cruautés continuent de faire leurs apparitions.

Présenter des psychopathes dès le premier tome permet de véritables enjeux mais lorsque le scénario continue de répéter les mêmes caractères, les mêmes portraits d'antagonistes sadique et dépourvue de remords , cela devient lassant comme si au final le manga de Tsukasa Monma et de Shikako n'avait rien de plus à apporter si ce n'est l'envie de voir l'évolution de nos compagnons....Mais encore une fois le scénario, malgré la qualité de son background, ne fait preuve d'aucune nuances pour ses personnages et il joue beaucoup trop des faux rebondissements, à commencer par l'identité du Tsar, une révélation des plus insipides et prévisibles ! D'autant plus, lorsque ce tsar se révèle être à l'instar des autres méchants, un énième sadique en puissance disposant de sa salle de torture personnel. Bref, nous sommes à la limite de la complaisance avec un bon manque d'imagination.

C'est vraiment dommage puisque qu'à côté de cela, le style de Shikako est toujours aussi réussi avec une bonne maîtrise de la tension , un encrage atmosphérique et ténébreux qui dévoile les facettes les plus sombres de l'humanité...
Au niveau du dessin et de la mise en case, Manchuria Opium Squad demeure un bon thriller parfois explosif, parfois angoissant. On reste captivé et on a envie de connaître la suite. Ce dernier tome s'achève d'ailleurs par un rebondissement menaçant même si personnellement , l'auteur de ces lignes s'attend à une bonne intervention divine des familles au début du tome suivant. Ne soyons pas dupe....

Cinquième tome de "Manchuria opium squad". Les actions s'enchaînent à un rythme soutenu... et peut-être même trop soutenu si bien qu'on n'a pas le temps d'être ému. À Harbin, la Moscou de l'Orient, les trafiquants d'opium jouent les héros. On perd un peu de vue le personnage principal Isamu, même si on arrive toujours bien à repérer les différents membres de son groupe, tous bien caractérisés. Au niveau des antagonistes, en revanche, ils ont tendance à tous se ressembler comme autant de brutes épaisses, de tortionnaires sadiques qui se succèdent et si l'on comprend qu'ils s'opposent aux personnages principaux, eux-mêmes criminels bien qu'heroïques, le fait qu'ils s'opposent aussi les uns aux autres dans un nombre de pages assez restreint a pour effet de nous désorienter. le volume s'achève sur un cliffhanger mais là aussi, malgré l'importance de ce passage, on ne ressent pas vraiment de tension dramatique ou pas suffisamment.
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