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EAN : 9782859207854
133 pages
Le Castor Astral (08/01/2009)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Ce livre d'expérience et d'existence retrace le parcours d'un homme qui, loin des complaintes habituelles, porte sur l'enfance un regard original. Il s'agit de dire ce qui compte vraiment dans le monde, pour tout homme. Interrogeant une mémoire capricieuse, l'auteur chemine à la recherche de vérités simples et essentielles, refusant un monde de déchets, de décharges, de machines et s'élevant contre les endoctrinements de toute espèce. La poésie et l'amour lui permet... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est un parcours de vie auquel nous invite Adrien Montolieu et ce parcours commence dans son enfance normande : « j'étais l'enfant aux bras de brume ».
L'enfance s'écoule entre école et famille en suivant le cours des saisons. Les grands-parents tiennent un rôle prépondérant. Il y a le grand-père qui ne racontait pas la guerre et puis la grand-mère qui « avait dans les yeux les abeilles. »
L'enfance est un territoire protégé

« L'enfance n'est pas anxieuse :
Elle a ses territoires tout en césures
et des conquêtes, des hauts faits de bataille
des aveux pour le soir
quand l'avenir,
dans le ventre chaud des pommiers,
n'était pas pour demain. »

Puis l'enfant cède le pas à « l'homme en chemin » celui « qui sait le chant hors des clochers. »
Mais qui rencontre des obstacles tout au long de sa vie. L'homme détint la parole, celle qui couvre « les hurlements de vos machines. »

Dans « fragments d'un chant de cigale », l'homme rencontre celle qu'il va aimer d'un amour ensoleillé :
« Nous nous sommes connus
dans l'ombre d'un figuier. »
Et la vie en est changée.
Dans « jours échancrés », le poète parle du désir et de la vie à deux avec un naturel éclatant qui nous touche.
« Vivre avec toi c'est une façon
qu'on a de fermer les yeux. »

Peu à peu, l'homme s'avance dans l'âge, ses forces s'amenuisent, il y a l'acceptation du vieillissement tout en affirmant qu'il a le temps.
« Je suis le pas d'un homme
Désormais je consens
à la fragilité. »

A travers ces poèmes qui alternent vers et prose, c'est le parcours d'un homme que nous suivons pas à pas. En utilisant le « je », le poète nous émeut par sa sincérité et son abandon.
Dans une langue apaisée et apaisante, Adrien Montolieu parle de ce qui compte vraiment dans une existence d'homme.
Un recueil de poèmes enchanteur qui a été couronné du prix de poésie Max-Pol Fouchet.

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Prix de poésie Max-Pol Fouchet en 2008, ce recueil est un coup de coeur! Quelques poèmes lus ici ou là m'avaient convaincue que je serais éblouie par les mots du poète.

Un parcours de vie en trois cycles: enfance, adolescence et , à l'age adulte, éclosion d'un amour solaire. Des images envoûtantes et souvent inattendues rythment ce cheminement du passé au présent. L'enfance, comme il l'avoue lui-même, dans une lettre présentée à la fin, écrite au fondateur du Prix Max-Paul Fouchet, il n'en garde que de vagues souvenirs, brumeux,mais il réussit à nous en restituer le bonheur simple, les poèmes sur ses grands-parents sont émouvants, sensuels, voici un extrait de l'un d'entre eux, dédié à sa grand-mère :

" Ton rire rassemblait dans l'herbe
nos regards dispersés,
comme les bras aimants
embrassent par-dessus le front des arbres,
dans le frémissement du soir."

Puis, c'est" l'homme en chemin" , rejetant la société qui déforme l'être humain et abime la nature.

" L'homme est là

c'en est fini de vos fumées sans ombre
de vos déchets de vos décharges
de cette peau d'ordures qu'on fabrique à la terre"

La dernière partie est une célébration fièvreuse et fervente de la femme aimée, été de la vie, éclat du jour, l'invitant à " consentir au frisson":

" le tremblé de ton nom,
dans les pleins et déliés du désir,
attise le murmure
et le frisson des draps
jetés au pied du lit,
dans les chevilles du plaisir,
pressé jusqu'à la pulpe de l'été "

J'ai parcouru avec délice et émotion vive ce beau trajet intime ouvert sur l'universel. Et j'ai été particulièrement touchée qu'Adrien Montolieu ait eu pour maître Claude Roy, poète que j'aime tant. Il l'a même rencontré. Voilà un recueil à découvrir!

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La poésie génère chez moi, au même titre que la dance ou la sculpture moderne, une grande incompréhension.
Mais souvent la beauté des mots, l'élégance des phrases et la finesse de l'ensemble débouche vers de l'admiration voire de la subjugation.
Pour "Ciels de traîne", c'est loin d'être le cas. un gloubiboulga de mots sans lien entre eux, sauf peut-être la volonté de paraître décalé, original, impénétrable.
C'est comme si on avait demandé à ChatGPT de faire de la poésie, en lui disant simplement de jongler avec les mots, sans se préoccuper du sens, de la beauté, de la clarté des vers.
J'ai beau être très snob et généralement me pâmer devant des oeuvres inextricables, là, je dis non, la poésie, ce n'est pas pour moi.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tu avais dans les mains
l'étendue pour nos jeux
mais comme un dieu modeste
sans témoin sans orage
et toujours dans les yeux les abeilles
qui portaient l'été sous la fraicheur des arbres.
Quand nous nous tenions au bord des jardins,
ton rire dépliait ses branches
pour nous protéger du soleil ou éloigner la pluie.
Jardinière précise
tu faisais défiler les saisons dans les fleurs
quand bourgeonnait le matin
sur le pays d'Auge
lavé dans la clarté naissante.
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A mon grand-père,
pour qui la poésie doit faire
" vibrer les nuages intimes"

D'averse en silence,
nous promenions nos longs manteaux
sur la digue de Cabourg,
nos pas au pas de la mer mesurés.
Tendu comme un promontoire
ton bras désignait la limite des pluies
et l'horizon aux vagues
mêlait sa peine de Normand.
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