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sur 627 notes
Je suis nostalgique du cyberpunk.

La lecture de mon tout premier William Gibson avait ouvert la porte sur des univers incroyables, même si j'ai oublié toutes les nouvelles qui composent ce recueil. Et puis il y a eu l'excellent film Strange Days de Kathryn Bigelow, le nanard Johnny Mnemonic et l'incroyable Blade Runner. Je n'ai jamais été un fanatique du genre cyberpunk, mais mon adolescence a résonné de mots tels que Night City, neuromat, datajack, matrice, corpo, rockerboy, charcudoc...

J'avais un peu oublié ce plaisir. Telle une madeleine de Proust, j'ai à peine lu le 4ème de couverture de Carbone modifié que tous ces souvenirs gravés sur chrome sont remontés à la surface.

Le livre de Richard Morgan est un polar. Cyberkeupon, mais polar avant tout. Kovacs est hanté par son passé, coincé dans un nouveau corps qui a lui aussi un lourd passif et plongé au milieu d'une intrigue complexe où il tente de survivre. La technologie permet donc de sauvegarder la personnalité de quelqu'un et de la réincarner dans un autre corps, un clone ou un construct artificiel. le concept de meutre devient donc plus complexe que de nos jours puisqu'il est possible de réincarner une victime pour la faire témoigner si l'assassin n'a pas eu le temps ou le reflexe de détruire la sauvegarde. Et puis, il y a les Maths (Mathusalems), des gens suffisamment riches pour se payer des corps parfaits, des sauvegardes régulières et des fonctionnaires corruptibles.

J'ai retrouvé tous mes fantasmes d'adolescent : les corps câblés qui décuplent les réflexes, les pirates informatiques qui falsifient les bases de données ou les images d'une caméra de sécurité, les incontournables IA, la réalité virtuelle, les magouilles sordides des corpos sans âme et, je l'avoue, une violence latente et une sexualité très présente. Même s'il utilise des éléments cyberpunk vieux d'une vingtaine d'années, ce roman le fait avec une réelle modernité : les implications techniques et sociales de la réincarnation sont très bien traitées et viennent supporter l'intrigue policière.

Ma seule critique est une certaine longueur par moment. le roman aurait gagné à être plus ramassé.

Pour finir de vous convaincre, j'ajoute que le roman a reçu le prix Philip K. Dick en 2003. Les droits du livre ont été achetés par Joel Silver (ok, ça, c'est pas forcément un bon argument de vente, mais l'auteur peut désormais vivre uniquement de son écriture, ce n'est pas rien) donc il est possible de voir débarquer sur nos écrans une grosse super production du type Matrix. Vous êtes prévenus.

Bref, Cyberpunk never dies, comme disent les chinois.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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26ème siècle. L'Humanité a conquis les étoiles, s'est implantée dans plusieurs systèmes solaires. L'immortalité est presque acquise. Presque. Il suffit de stocker sa conscience dans une pile corticale et de la transférer dans un nouveau corps.
Pour Takeshi Kovacs, ancien membre du corps d'élite des Corps Diplomatiques, mort et résurrection sont devenues monnaie courante. Mais ce n'est bien sûr jamais une partie de plaisir, loin de là. A l'heure où commence cette histoire, Takeshi Kovacs renaît pour être envoyé sur Terre, dans un corps auquel il va devoir s'habituer très vite. Sa mission consiste à démêler les fils d'une bien louche affaire : un riche magnat voudrait élucider sa propre mort, retrouver celui ou ceux qui ont voulu l'assassiner. Pas si simple quand on sait que la police a quant à elle conclu au suicide, et qu'elle n'est pas forcément dans les meilleures dispositions pour lui venir en aide.

On dit souvent que c'est avec les vieilles recettes qu'on fait les meilleurs plats...mais pas forcément les meilleurs livres. L'employeur plus que riche dont la femme va au-delà de la simple drague avec le détective engagé pour une affaire où personne n'est ou tout blanc ou tout noir, les bôites de strip-tease, les bas-fonds de la ville... Il y a comme un sentiment de déjà-vu qui flotte là-dedans. En soi, ce n'est pas cela qui est vraiment gênant. Comme ne l'est pas non plus le monde à la Blade Runner dans lequel Richard Morgan campe son décor. Celui-ci est même plutôt plaisant. Cependant plusieurs éléments attrayants, au potentiel très riche (la réincarnation, le stockage de l'esprit, de l'âme, de la personnalité (rayez ce qui vous convient) ) auraient mérité d'être plus fouillés, mieux exploités dans un contexte qui s'y prêtait vraiment. Il y avait en effet tout pour faire de Carbone modifié un très grand titre de science-fiction.

Au lieu de quoi, on assiste à une succession de scènes bourrines de chez bourrines (et encore en disant ça, j'ai encore l'impression d'être en deçà de la réalité !) qui desservent sans cesse le récit, le décridibilisent. Takeshi Kovacs pulvérise crâne sur crâne sans état d'âme, provoquant ainsi la mort véritable de ses victimes. A quoi ça sert d'être devenu quasi immortel si on peut vous ôter la vie avec une facilité aussi déconcertante ? Hein, je vous le demande ! A moins bien sûr que l'auteur n'ait voulu signifier par là qu'il ne sert à rien de courir après l'éternité de la conscience. Franchement si c'est le cas, le traitement laisse perplexe. Quoi qu'il en soit, au bout de cinquante huit têtes carbonisées (à une ou deux près, bien sûr - mais comment ai-je tenu aussi longtemps ?!?!), ça devient on ne peut plus pénible. Au point de lâcher prise en se disant que c'est bien dommage.

A ne réserver qu'aux fans d'action pure et dure qui y trouveront peut-être leur compte.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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Takeshi Kovacs est réanimé dans un nouveau corps, aussi pense-t-il avoir purgé sa peine de plus d'un siècle de stockage électronique, après avoir été tué par la police lors d'une opération qui avait mal tourné. À sa surprise il a été réanimé sur Terre, à 160 années lumière de chez lui, sa liberté sous condition ayant été achetée par un richissime magnat qui pense avoir été assassiné alors que la police soutient qu'il s'est suicidé. Kovacs lui a été conseillé, ayant une formation des Corps Diplomatiques, un genre de soldat surentraîné, capable d'extrapoler à partir de peu de chose, afin qu'il enquête sur sa mort. L'argent permet bien des choses et il n'a pas grand choix, mais la liberté et la récompense financière à la clef s'il réussi sont assez motivantes pour qu'il fasse un effort …


Le stockage électronique de la personnalité permet de réanimer les gens en cas de décès, la mort n'existe plus, en tous cas de manière définitive, on peut louer ou acheter un corps, ce qui est aussi bien pratique lorsqu'on doit opérer sur une autre planète, les voyages spatiaux peuvent prendre des siècles, alors que le transfert de votre esprit est quasi instantané. C'est dans cet univers que vont évoluer les protagonistes de ce roman où les puissants considèrent les simples humains comme des objets jetables, une évolution logique depuis notre époque où le pouvoir est de plus en plus détenu par les puissances financières. Contrairement aux autres romans traitant du stockage des personnalités et de leur réintégration dans un corps où cela a un faible coût, dans "Carbone modifié" les humains sont loin d'être égaux et se procurer un corps est coûteux, ce qui peut mener à certains excès. L'auteur nous décrit une Terre sombre, en déliquescence où les personnalités des condamnés sont stockées, alors que leurs corps peuvent être loués ou vendus, et où les puissants peuvent ignorer la loi et satisfaire leurs plus bas instincts pour égayer leurs longues vies. C'est dans cette ambiance que Takeshi Kovacs va mener l'enquête, entraînant quelques personnages humains et I.A de caractère avec lui et au final rendant sa loi en fouraillant de tous côtés et laissant une piste parsemée de cadavres, le plus souvent totalement morts, à moins qu'ils ne soient (rarement) à même d'être réanimés, mais souvent ils sont quasi atomisés … l'enquête n'est pas si facile, mais ça saigne !


Une écriture fluide qui incite à lire le livre d'une traite, un auteur à suivre, dont je vais de ce pas commander quelques livres …
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Dans ce roman, l'auteur nous décrit un univers où la mort n'est plus une fin en soi. Il est désormais possible de stocker pensées, sentiments, personnalité et souvenirs dans un tout nouveau corps si vos moyens vous le permettent. On parle alors de digitalisation de l'esprit humain et c'est un concept de départ tout à fait fascinant et prometteur.


C'est dans ce cadre très futuriste que nous rencontrons Takeshi Kovacs. Takeshi Kovacs est mort, une fois de plus. C'est dans une nouvelle enveloppe qu'il est transféré à Bay City, sur Terre. En liberté conditionnelle, on lui confie la mission délicate d'enquêter sur la mort de Laurens Bancroft, un homme puissant et immortel qui n'est pas satisfait des conclusions de la police sur cette affaire...


Une fois qu'on y a mis les pieds, on sent qu'on s'attaque à un univers de science fiction dense. C'est un univers qui a clairement de quoi intriguer et les premiers chapitres m'ont fait forte impression tout en restant très accessibles. Les Corps Diplomatiques et leur rôle, les clones, les différentes avancées technologiques plutôt dingues... L'auteur a pensé aux moindres détails et dévoile toujours de nouveaux éléments. Il a une parfait maîtrise de son univers et c'est très probablement le point fort de ce roman. L'enquête de Takeshi n'est que plus passionnante et complexe.


A mon sens, le seul défaut se trouve au niveau des différents personnages. Ces personnages ne sont pas aussi incroyables et charismatiques que je l'espérais. Toutefois, cela ne gâche en rien le thriller dans lequel nous plongeons. La lecture est immersive, sombre et mouvementée. le cadre y est pour beaucoup et on s'accroche au récit que nous livre l'auteur. Récit qui se veut très efficace ( et accompagné de quelques réflexions que je n'attendais pas du tout ici). Avant de découvrir le second tome, je vais m'attaquer à l'adaptation Netflix que j'espère fidèle. A suivre !
Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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Mise à jour après une deuxième lecture :

C'est étrange comme on peut avoir un ressenti totalement différent sur le même livre à quelques mois d'intervalle. J'avais essayé de lire ce roman au début de l'année et j'avais renoncé après en avoir lu la moitié. Cette fois, j'ai été captivé par le récit dès le début et malgré une petite baisse d'intensité au milieu, j'ai tenu bon et j'ai pris dans cette deuxième lecture un plaisir que je n'avais pas connu la première fois. Comme quoi, il est parfois bon de laisse une seconde chance à un roman qui nous a déçu mais dont on perçoit un potentiel à côté duquel on est peut-être passé la première fois. C'est bien le cas ici, sans que je comprenne bien pourquoi. Sans doute une question d'état d'esprit au moment de la lecture.

Première critique après une première lecture :

Altered Carbon est le premier tome d'une trilogie de romans de l'écrivain britannique Richard K. Morgan. J'ai découvert cette oeuvre à travers son adaptation en série TV par Netflix : j'avais trouvé cela sympathique sans en garder non plus un souvenir inoubliable. Malgré tout, la lecture récente du jeu de rôles Eclipse Phase, inspiré notamment de l'imaginaire décrit par Richard K. Morgan dans Altered Carbon et ses suites, m'avait donné envie de plonger dans la trilogie.

Il faut d'abord avoir conscience d'une chose : Altered Carbon est un polar dans un univers de science-fiction transhumaniste. Dans ce futur imaginé, l'esprit d'un être humain peut être numérisé et transféré d'un corps à un autre : la mort n'est vraiment réelle que si on efface toutes les sauvegardes de l'esprit d'une personne. Les plus riches passent sans cette d'un corps à un autre et peuvent ainsi vivre jusqu'à trois siècles, quand les plus pauvres doivent travailler toujours plus dur pour disposer d'un corps correct.

Je dois également faire une remarque sur la structure du livre : contrairement à de nombreux romans parfaitement calibrés avec des chapitres de taille quasiment identiques, généralement entre 10 et 15 pages, celui-ci varie les plaisirs : certains chapitres atteignent tout juste 10 pages quand d'autres dépassent les 20 voire 25 pages. C'est déroutant quand on est habitué aux productions littéraires récentes où tout est finement calculé pour plaire au plus grand nombre, et c'est suffisamment notable pour que je le signale ici.

Malheureusement, un polar dans un univers de science-fiction reste un polar, et c'est un genre qui ne m'a jamais vraiment plu. Si j'ai aimé certains romans policiers old-school (Agatha Christie a bercé mon adolescence), j'ai toujours du mal avec les polars, leurs ambiances sombres et poisseuses, et les enquêtes qui avancent péniblement avec un détective plus ou moins antipathique.

Après avoir tenu plus de la moitié du livre, j'ai fini par renoncer. L'univers décrit par l'auteur est passionnant, il donne envie d'en savoir plus, mais le récit m'a littéralement ennuyé. J'ai tenté péniblement de passer outre en poursuivant ma lecture mais j'ai fini par me résoudre à abandonner, constatant avec amertume que ce livre n'est pas fait pour moi.

Je ne peux même pas dire que c'est un livre raté, ou de mauvaise qualité. Je suis bien incapable de juger s'il s'agit ou pas d'un bon polar. Par contre, je peux dire que le décalage – sans doute voulu par l'auteur – entre l'univers très inventif et le récit très classique n'a pas produit chez moi les effets désirés.
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Après avoir regardé la série sur Netflix et l'avoir beaucoup appréciée, j'ai eu besoin de savoir d'où l'histoire était tirée. Ça n'a pas été une déception : le livre est bon, et les scénaristes ont très bien bossé. La série est fidèle, tant pour l'atmosphère que pour l'action, même si certains faits ont été modifiés pour rendre le tout plus visuel et un peu plus... manichéen. J'ai toutefois préféré la série. Pourquoi ? Eh bien parce que si je ne l'avais pas eu en tête durant ma lecture, j'aurais probablement décroché. La principale raison étant le point de vue à la première personne qui limite parfois la compréhension de certains concepts. Je pense notamment au Construct, qui n'est pas très bien expliqué, ou difficile en tout cas à appréhender quand on ne l'a pas rencontré dans d'autres lectures. Comme on est presque constamment plongé dans l'action, il y a finalement peu de moments où l'auteur s'embarrasse de précision. Ça peut être gênant si, comme moi, on préfère le point de vue omniscient afin d'avoir accès à toutes les infos. Cependant, ça reste bien écrit et très sympa à lire, pour peu qu'on aime le Cyberpunk et le sordide (encore que, je ne trouve pas ce livre trash comme le disent certains avis sur le net).

Au-delà de l'univers Cyberpunk assez bien ficelé, ce sont surtout les questions soulevées sur l'immortalité, au plan spirituel et sociétal, qui m'ont convaincu de poursuivre ma lecture. Nous sommes donc projetés au vingt-sixième siècle, dans un monde où l'être humain est digitalisé, sa conscience stockée dans des « piles » que l'on insère dans la nuque dès la naissance. La « vraie » mort ne survient que si la pile est détruite, et on comprend assez vite que pour vivre éternellement, dans une enveloppe choisie et qui vous correspond, il vaut mieux avoir un paquet de crédits sous le bras et une influence dans les hautes sphères, dirigées par les Math. Laurens Bancroft, le riche magnat qui sort Takeshi Kovacs de sa « suspension » deux cent cinquante ans après sa mort, est de ces gens-là.

Grâce à cette avancée technologique, les distances en années lumière ne sont plus un obstacle à la conquête de l'espace intersidéral. L'humanité a colonisé des mondes au-delà du système solaire, certains humains n'ont même jamais vu la Terre. C'est le cas de Kovacs, originaire d'Harlan, unique biosphère habitable du système de Glimmer, à quatre-vingt six années lumière de là. À Bay City, il découvre les coutumes du plus ancien des mondes civilisés, sa police débordée par une forte criminalité, les Catholiques qui refusent de perdre leur âme dans la digitalisation, la corruption des Math et l'obscénité qui règne dans les grandes villes. de quoi compliquer son enquête afin de retrouver l'hypothétique meurtrier de Bancroft. L'homme est persuadé d'avoir été victime d'un assassinat et si Kovacs réussit à élucider ce crime, le reste de sa peine – cent dix-sept ans et quatre mois – sera annulée. Il sera ainsi transférée sur Harlan, dans l'enveloppe de son choix, avec un bonus de cent mille dollars NU crédité sur son compte, ou il pourra choisir de rester sur Terre et d'être naturalisé comme citoyen des Nations unies. C'est notamment grâce à Kristin Ortega, un lieutenant de la police de Bay City qu'il rencontre dès sa sortie de suspension et avec qui il lie une relation ambiguë, qu'il parviendra à découvrir la vérité.

N'étant pas fan de thriller ou de polar, je ne suis pas spécialiste, mais l'enquête m'a semblé un peu bâclée sur la fin. C'est la raison pour laquelle j'ai préféré l'intrigue de la série, plus commerciale, c'est vrai, mais beaucoup moins bancale. Les concepts exploités tout au long du livre ne sont pas nouveaux, toutefois Richard Morgan a le mérite de les rendre accessibles au non-initié. Les puristes ne les trouveront pas assez poussés, les lecteurs comme moi qui aiment la SF pour le voyage s'en contenteront largement.
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Voici une lecture qui m'aura demandé du temps, beaucoup de temps...

N'étant pas une grande dévoreuse de séries TV, c'est plutôt parce que j'ai régulièrement entendu citer cet auteur en général et ce titre en particulier comme une référence littéraire de la SF que je m'y suis intéressée.

Alors comme je le disais, ça m'a pris beaucoup de temps pour "entrer dedans", pour apprivoiser cette forme très particulière qu'on peut qualifier de polar (ou thriller) cyberpunk.
Quasiment jusqu'au bout, cette lecture m'a demandé un effort constant, une gymnastique de configuration d'esprit, pour intégrer les spécificités de cet univers où la "vraie mort" est devenue rare, les individus étant "sauvegardés" grâce à leur pile corticale pour être injectés dans de nouvelles enveloppes - allant jusqu'à des clones pour les plus privilégiés.
C'est aussi un univers futuriste où la technologie est omniprésente et régente tout, les communications et immersions dans le virtuel sont la norme.

Evidemment, cela impacte grandement le rôle des forces de l'ordre et les intrigues politiques, sans parler des doubles jeux et autres manigances en eaux troubles...

La résolution de l'énigme est rondement menée, la psychologie des personnages est très intéressantes, et globalement, la richesse de cet univers amène bien des réflexions sur une diversité de sujets assez impressionnante, des réflexions qui peuvent être fort poussées pour peu qu'on s'y penche !

En bref, ce n'était pas gagné d'avance mais je suis finalement heureuse de m'être accrochée, c'est bel et bien une oeuvre à part qui apporte beaucoup à tous points de vue.
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Une intrigue complexe et palpitante. le chemin emprunté par le personnage principal, Takeshi Kovacs, est semé d'embûches, d'autant que l'homme a eu l'occasion de se faire un certain nombre d'ennemis. Sa complexité en fait un personnage très intéressant et attachant, un héros très borderline, qui offre une grille de lecture du monde décalée. Bien qu'il évolue dans un monde futuriste, les problématiques évoquées n'en sont pas moins celles que nous connaissons: le sexe, la mort, la corruption... Passionnant, donc. Et, ce qui ne gâche rien, le roman est très bien construit et très bien écrit.
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Après avoir dévoré la série éponyme sur Netflix, j'étais plus que curieuse de découvrir le roman dont elle était tirée. Tout au long de ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer les deux. Il est très rare que je regarde un film ou une série AVANT d'avoir lu le roman.

Le roman commence de la même manière que la série, avec le ré-enveloppement de Takeshi Kovacs et l'enquête qu'il doit mener sur la mort de Laurens Bancroft. Les personnages principaux restent identiques.
Le style est concis et efficace. L'auteur ne se perd pas dans des détails explicatifs et nous plonge directement au coeur de l'intrigue.

Je pense que sans avoir vu la série avant, l'univers peut paraître complexe et dense. Même en l'ayant vue, il m'a fallu un temps d'adaptation pour me familiariser avec le vocabulaire et les nombreux personnages secondaires. Il faut suivre attentivement le début pour ne pas perdre le fil.
L'histoire est racontée à la première personne, du point de vue de Takeshi Kovacs. C'est un choix intéressant, mais on ne suit que les ressentis du héros. On ne voit pas l'histoire de Kristin Ortega, l'enquêtrice avec qui Kovacs travaille. C'est un personnage que j'avais beaucoup apprécié dans la série, je suis restée légèrement déçue de ne pas la suivre aussi intimement dans le livre.

L'adaptation en série reste assez fidèle au roman, même si à mon sens, la série a étoffé l'histoire originale de Richard Morgan. Tous les passages clés sont repris, voire enrichis dans la série. Dans le roman, pas de soeur ni de Quell pour Kovacs. C'est une autre tournure d'événements qui prend place, qui reste tout aussi intéressante que ce que les producteurs de la série ont proposé.

Les tomes 2 et 3 sortent en poche en mai chez Bragelonne, et j'espère que nous aurons droit une adaptation de la suite des aventures de Takeshi Kovacs !

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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L'histoire : Takeshi Kovacs est un Diplo, un membre des troupes d'élites. Stratège et militaire, mais en prison. Enfin, au placard... un placard un peu spécial en ce XXVIIIe siècle où la conscience de chacun est digitalisée dans une puce corticale. Quand le corps meurt, on peut retirer la puce et réinjecter son contenu dans une autre enveloppe, humaine ou artificielle. Encore faut-il en avoir les moyens. Et puis le corps de celui qui est au placard peut-être loué ou cédé à quelqu'un d'autre...

Takeshi Kovacs sort du placard, dans un corps d'emprunt, sur Terre, avant son terme. Il est embauché de force par un richissime client, un mathusalem, c'est-à-dire un individu de plus de 300 ans. Celui-ci a été assassiné et il lui manque 48 heures entre la mort de son corps et la réactivation de son clone. La police conclut à un suicide. Mais cela n'a aucun sens dans un monde où chacun peut se réincarner...

Je suis incapable de me rappeler où je me suis procuré ce bouquin. Ce qui ne m'arrive jamais. Après avoir lu une critique qui donnait envie, là, je me suis rappelé même son existence dans ma bibliothèque et me suis plongé dedans.
Carbone modifié est un techno-thriller assez prenant, un chouïa complexe (des fois on s'y perd un peu, mais ce n'est pas grave). le rythme est soutenu, les scènes d'actions plutôt pas mal et même les deux scènes érotiques ne sont pas décoratives et assez bien menées, ce qui n'est pas si courant. Alors même si ce roman est parfaitement oubliable, malgré quelques fulgurances assez bien vues, c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit l'enquête tordue de Kovacs, coincé entre bordels à snuff movie et un hôtel neurasténique et paranoïaque, méchants très méchants et une victime particulièrement arrogante.

Distrayant, honnête et parfaitement lisible.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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