La quête d'Erekosë - Trilogie

A mesure que les détails se précisaient, j'avais le souffle coupé devant ces falaises prodigieuses. Leur origine volcanique ne faisait pas de doute : les pics les plus hauts étaient évidemment constitués de pierre ponce, tandis que les versants inférieurs étaient faits soit d'obsidienne noire, verte ou pourpre, lisse et luisante, soit de basalte évoquant les colonnes délicatement cannelées de la plus belle architecture gothique... A d'autres endroits, le basalte était rouge et bleu sombre, d'aspect alvéolaire, presque comme du corail. Ailleurs encore, la roche mêlait, plus classiquement, le noir charbonneux et le gris foncé. A d'autres niveaux, la faible lumière accrochait des veines de roche irisée, aussi richement colorée que les plumes d'un paon.
("Les Guerriers d'argent")

Les yeux de Roldero pétillèrent. "Vous n'avez pas de roulements de tambours sous le crâne, on dirait."
Il avait raison. Je n'y avais pas réfléchi, mais je ne ressentais pas de séquelles des énormes quantités de vin bues la nuit précédente.
— Je me sens très bien, dis-je.
— Ah, maintenant, je crois volontiers que vous êtes un Immortel ! dit-il en riant. Je ne m'en tire pas à si bon compte.
("Le Champion éternel")

Son sourire n'était qu'orgueil. J'en avais vu beaucoup comme elle dans le passé. Elle se croyait plus forte qu'elle n'était, parce que d'autres trouvaient leur profit à la maintenir dans cette illusion.
("Le Dragon de l'épée")

— Pouvez-vous me laisser espérer que si je remonte bien sur la Sombre Nef, je trouverai mon Ermizhad ?
— Pardonnez-moi, Sire Champion. Je ne suis pas totalement omniscient. Qui peut l'être quand la structure même du Temps et de l'Espace est en changement constant ?
("Le Dragon de l'épée")