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EAN : 9782757875711
360 pages
Points (14/03/2019)
2.54/5   23 notes
Résumé :
Jaime Ramos, chef de la brigade criminelle à la PJ de Porto, préfère sa ville à toute autre. Dans son appartement s'empilent ses livres, qu'il lit l'hiver exclusivement - l'été est consacré aux flaneries dans la vieille ville portuaire. Attaché à son équipe comme à une famille, ainsi qu'à sa compagne Rosa qui vit dans le même immeuble, il est à moitié sourd, ce qui satisfait pleinement son goût pour la tranquillité. Cette fois, il va devoir débrouiller deux affaires... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il s'agit du second livre de littérature lusophone que je lis, et après la lecture de cette histoire, il m'apparaît qu'il y ait un coté politique fort marqué à cette littérature. Cependant, les deux livres lus ayant été écrits par des journalistes, ils peuvent quelque peu fausser mon interprétation de la chose.

Je suis quelque peu dubitatif à propos du collectionneur d'herbe. J'ai aimé l'histoire, car elle est différente au niveau du coté noir. Ce que je sous-entends, c'est le fait que l'approche pour mener l'histoire est totalement différente de ce que je vois au niveau des romans noirs français et ceux américains. Cela, au final, est une manière de voir les choses autrement.

L'histoire, au passage, n'est pas la plus transcendante, elle permet de voyager et de découvrir des personnages assez disparates. Les chapitres sont relativement courts même si je dois l'avouer, je me suis parfois, un peu, perdu dans l'histoire avec ce coté géopolitique marqué (la colonisation de l'Afrique par le Portugal), si on est pas du coin, on se fait vite détrousser. Encore heureux que l'on peu faire une escale en Russie en cas de pépin.

La notion de voyages et de déplacements est assez marquées, on y voyage de continents en pays. Un pas devant l'autre afin d'atteindre son but. Ici par de grandes notions époustouflantes comme on peu en trouver dans les suspenses américains. Ici, on est plus dans un format Colombo ascendant Derrick qui tend à un russophile littéraire amusé. Cela change un peu.
D'un point de vue personnel, j'ai beaucoup aimé les doses d'humour sous forme de répliques un peu incisives voire sarcastiques qui ont donné un coup de fraîcheur à l'histoire qui en manquait absolument.

Dans l'ensemble, c'est un livre qui ne m'aura pas dérangé, qui ne fera certes pas partie de mes inoubliables, mais qui a le mérite de faire découvrir le fonctionnement du pays.
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Ce livre est un polar flou, à l'écriture fine, au ton mélancolico-caustique, où l'enquêteur a l'air de se ficher de son enquête, et l'auteur encore plus. Celui-ci a écrit un polar (l'étiquette est vendeuse ?) mais il semble surtout vouloir écrire sur son pays, le Portugal et ses ex-colonies, sur la beauté de Porto et la cuisine, sur les immigrants russes, sur l'incompréhensible, et aimer ciseler les phrases.
Ce roman a eu pour moi le déstabilisant de l'exotisme, parce qu'il est structuré bizarrement, et parce que j'ai découvert que je ne connaissais presque rien du Portugal, ni son histoire, ni sa géographie, ni sa culture, ce qui ne me permettait aucun point de repère, d'autant plus que ce livre n'est pas spécialement explicatif. Peut-être faudra-t-il que je le relise pour le savourer entièrement...
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Mais dans quel monde vit-on ?

Tel un leit motiv,Jaime Ramos* nous renvoie la question au fil des 350 pages.
N'attendez rien ici sur l'intrigue dans ce commentaire à chaud ** après une soirée perturbée.

Suis un peu dans le même état d'esprit qui fût le mien ( et pas seulement ) à la sortie de la projection de Pierrot le Fou (JL Godard réalisateur en 1965) un après midi au quartier latin.
Depuis ,à chaque occasion, puisque revu six fois, depuis,je me dis :"Mais bon sang t'es nul, cette séquence est la clef d'où part le fil de l'intrigue " comme quoi, selon son état d'âme et ses dispositions du moment (repas trop arrosé ,petite amie peu motivée ou peu cinéphile etc...) on peut découvrir que l'on avait fait fausse route .
Dans ce "récit policier" qui souvent prend des allures d'essai socio politique (je sais peu du Portugal ,de la Lusitanie ou de l'Empire tissé par les grands explorateurs des siècles passés ), m'intéressant plutôt aux chevaux d'exception produits dans ce pays (les Lusitaniens ).


Tout comme je viens de digresser plus haut ,vous serez promené au long des 50 brefs chapîtres dans les méandreuses considérations du chef de la crim' de Porto tant sur le colonialisme, achevé dans la débâcle de la Révolution des oeillets que sur les reconversions commerciales des officiers dans les "affaires " dans les anciennes colonies (Brésil inclus) sans omettre ses recettes de cuisine détaillées qui font saliver !

On peut s'aider d un atlas ,ça ne nuit pas et permet ,incidemment, de briller auprès de jeunes ignorants/es ,on peut comme j'en eus plusieurs fois l'envie, balancer le bouquin à travers la pièce (si l'on vit seul ce qui est mon cas présentement. )
On peut aller voir si d'autres lecteurs ont eu d'identiques velléités (j'avoue avoir jeté un oeil sur les avis de babéliotes inspirés/ées) mais un contrat se doit d'être respecté comme aiment à le rappeler les banques aux insouciants emprunteurs.

Au final pas déçu ,pas non plus enthousiasmé*** mais sans doute ,comme pour les films de JL Godard, un tel roman gagnerait à une relecture détendue ,comme celle du Petit Prince ,au coucher de ses petits enfants un soir d'été sur la terrasse.

Honnêtement je ME POSE la question "C'est quand ton prochain voyage dans ce si beau pays ?"

* Chef de la Brigade Criminelle de Porto
** Notre Dame en flammes c'est perturbant 15/04/2019
*** "Tu veux dire dubitatif ??" ...suffit d' le dire ... ?!!!

Nb:La petite musique déroulée en lisant ces pages fut la chaude voix de la défunte capverdienne Cesaria Evora mais vous pouvez aussi découvrir Katia Guerreiro ,Cristina Branco voire Teofilo Chantre ou même Bonga pour les 68tards.
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Il est rare que je ne termine pas un bon polar. Je ne suis pas allé au bout de ce livre qui ne manque pas de qualités littéraires.
Un bon roman policier doit se caractériser par plusieurs éléments ; une intrigue, des personnages qui portent l'histoire, un site qui suscite intérêt, une ambiance et un style. Francisco José VIEGAS nous offre toute cette palette avec, en plus, un certain lyrisme qui m'a plu.
L'histoire se déroule tout au nord du Portugal, entre Porto et l'embouchure du Minho, qui marque la frontière avec l'Espagne que les protagonistes traversent parfois pour se rendre à Vigo en Galice. Nous sommes dans un Portugal contemporain, avec des immigrés venus de Russie ou d'ailleurs. Mais on sent aussi les traces du Portugal du temps de Salazar, des grandes familles et de son empire africain.
L'intrigue n'est pas facile à suivre et on savoure plutôt l'ambiance et les décors.
Je n'ai pas pu finir le texte car il manquait un élément que ne peuvent pas compenser ses autres qualités humaines et littéraires. Un bon polar, comme un bon film, doit happer son public par un rythme qui séduit et emporte. Dans un film, l'étape finale de montage serait décisive. Tout auteur qui pense à ses lecteurs, et pas seulement à son oeuvre, doit s'assurer de l'apport d'un bon éditeur qui est l'avocat du public. L'écrivain doit évidemment avoir le dernier mot, ou plutôt l'avant dernier mot avant celui du lecteur. Ici l'éditeur a failli, mais il a des excuses car l'auteur a dépassé les limites habituelles du polar qui peuvent le reléguer au rayon ‘bas de gamme' de l'édition. L'effet final n'est pas une réussite pour le simple lecteur que je suis. Trop de personnages, une histoire complexe et un récit qui n'a pas su retenir mon attention malgré mon intérêt pour les lieux et pour des personnages à cheval entre le monde modern et le Portugal d'un autre âge.
Francisco José VIEGAS serait, selon la quatrième de couverture, un grand maître du roman noir portugais. En 2005, il a obtenu l'équivalent portugais du Goncourt. Mais ce titre, de 2013, est publié dans la série Policier Points. Il n'est pas dit que l'auteur a été Ministre de la Culture de son pays. Auteur complexe pour une oeuvre qui l'est un peu trop pour ce lecteur.
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J'étais assez impatient de découvrir cet auteur portugais que je ne connaissais pas encore et ce fût malheureusement une déception pour moi.

Je vais être clair tout de suite, je n'avance en aucun cas que Francisco José Viegas ne fait montre d'aucun talent. Bien au contraire, il y a dans ce roman des qualités littéraires indiscutables et la plume est belle.

Mais voilà, à aucun moment je ne suis rentré dans ce roman, je n'ai rien ressenti et j'étais complètement détaché tous le long du livre à tel point que le terminer a été plutôt douloureux. Pourquoi ? Moi qui suis pourtant plutôt très bon public...L'enquête policière commence plutôt bien, les personnages apparaissent comme intéressants dès le début, mais rapidement l'auteur se perd dans des détails ou histoires annexes qui viennent polluer la trame principale.

Alors je me suis bien sur dit que tout allait se rejoindre à un moment. Cependant, comme je n'avais pas accroché, je n'ai pas réussi à suivre l'enquête, je ne suis d'ailleurs même pas sur d'avoir bien compris la fin...

Je n'ai pas grand chose de plus à ajouter, je ne peux donc ni conseiller, ni déconseiller ce livre. Pour ma part, il sera rapidement oublié.
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critiques presse (1)
LePoint
09 mars 2018
Francisco José Viegas est de retour. Un flic grincheux, un bras droit zélé et une coéquipière allumée : le trio portugais s'attaque à la mafia russe.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Depuis que vous portez des lunettes, vous êtes plus distant, Chef. Enfin, c'est ce qu'il me semble.
- Je vois les choses de plus loin.
- Mais ce sont des lunettes pour lire.
- La lecture est une tâche de plus en plus dangereuse. Isaltino. Elle devient une activité à risque à partir d'un certain stade. Avec l'âge, les yeux ont moins de force à résister a tous ces mauvais livres. Et je ne parle pas du cerveau.
- Avec vos lunettes, vous avez l'air plus respectable, Chef.
- C'est bien possible.

Page 24.
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- La crise est financière, Chef. Vous devez savoir ça.
- Mais la grammaire aussi est en crise. Ça ferait un bon sujet. Un lecteur anonyme, qui parle de la crise de la grammaire, qui met l'accent sur la dégénérescence des compléments d'objet direct, le manque d'intérêt pour les adjectifs. Ils vont apprécier.
- Ecrire "dégénérescence", je ne le sens pas.
- Écris "décadence", quelque chose du genre :

Page 148.
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Ce monde merveilleux avait pris fin, non qu’elle eût beaucoup d’illusions. Le socialisme avait pris fin, le socialisme n’était plus qu’un hiver de merde plein de neige, avec de la boue dans les allées des parcs de Krasnogorsk où la pelouse n’arrivait presque jamais à pousser entre les statues des héros de la Patrie. Ce monde merveilleux fait de maisons qui ne chauffaient jamais, de voitures sans cesse en panne, de bus toujours en retard, de personnes qui mouraient de froid – c’était terminé. Mikhaïl n’avait plus de ponts à construire ni en Géorgie, déjà indépendante, ni au Kazakhstan, ni en Russie, ni même en Afghanistan où il avait séjourné trois mois et y avait rencontré Arkady, son associé, avec qui il faisait rentrer l’argent à la maison.
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Elle se plaignait sans arrêt de l'inhabilité et du manque de concentration des élèves qui passaient leurs après-midi dans les cafés de la rue Arbat à imiter - mais à imiter seulement - les postures des grands artistes d'autrefois, comme si un Tchaïkovski ou un Pouchkine avaient éclos d'un flot de bavardages bohèmes au lieu d'un travail dur et acharné et d'une grande résistance à la douleur et à la mélancolie.

Page 62.
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L’ophtalmologie est une science noble. Elle permet la promotion sociale des classes les plus défavorisées. Dans mon village, seuls le curé, l’épicier et une vieille tante à moi portaient des lunettes. Les autres étaient condamnés à voir mal et ils pensaient que le monde était comme ça, flou ou sale. Ils ne savaient pas ce qu’était une rétine, une cataracte, ils ne pouvaient rien comparer, ils ignoraient l’existence des dioptries. Et ils n’ont jamais pu lire Tolstoï ou Tourgueniev.
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