Le récit se fait à la première personne, le narrateur étant Artie Cohen, juif russe émigré aux Etats-Unis, parfaitement acclimaté et fondu dans le paysage de Big Apple. Artie, ancien flic, séducteur, dur au coeur d'artichaut, qui apprécie beaucoup les femmes qui le lui rendent bien...On a là les archétypes d'un roman policier classique. le personnage d'Artie est très attachant, il a la distance, l'humour, qu'on aime chez d'autres héros . Mais comme le dit Vermicelia à propos de « Racines russe », l'intrigue est assez décousue, Artie Cohen n'enquête pas vraiment. Quand il enquête, malgré les coups pris, et la gravité des meurtres, c'est presque avec une espèce de nonchalance, sans le sentiment d'urgence qu'on pourrait attendre. Pas de recoupement d'indices, de déduction, Artie semble se faire balloter par les événements. Restent des descriptions saisissantes et suggestives qui nous plongent dans le quartier de Chinatown et dans certains quartiers de Hong Kong, qui font tout l'intérêt du livre. Les personnages secondaires qui gravitent autour de Artie sont également très attachants et crédibles.
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