Parfait-tic, tome 8

Nous continuons à avancer doucement dans les méandres des amours adolescents. Même si clairement, des adultes pourraient quasiment vivre la même chose, et c'est probablement pourquoi j'aime autant cette relecture. Ça reste très mignon et fleur bleue, je ne le nie pas du tout, mais je trouve aussi qu'il y a une maturité chez nos adolescents très touchantes, surtout sur leurs différents questionnements concernant leurs sentiments. Et puis, j'aime aussi le fait que les relations que l'on voit fleurir soient douces et pas grandiloquentes ou toute en fanfare. Cela leur donne plus de réalisme.

Fête du lycée oblige, les élèves sont chargés de s'occuper de stands ou d'activités diverses. Un cadre que j'apprécie beaucoup dans les mangas en règle générale, car c'est un aspect que je trouve très intéressant dans la culture nipponne. On voit les élèves s'impliquer pour leur école mais aussi dans des tâches plus manuelles et qui n'ont pas grand-chose à voir avec leurs études. C'est autant un moment de détente que de prises de responsabilités. Attention, aucune prise de tête ici, c'est très bon enfant, même le principe est bien là. Ichi et Fûko se tournant autour de plus en plus, le moment se prête encore plus à un rapprochement. C'est plutôt une situation originale dans un shojo car Ichi a fait sa déclaration sans avoir de réponse positive, et il s'en accommode. Il arrive même à plaisanter sur le sujet. le truc, c'est que Fûko commence à se poser des questions. Et si elle était tombée amoureuse de lui ?

Et c'est là que les choses se compliquent. Ça pourrait être très simple. Notre jeune héroïne pourrait avouer ses sentiments, et les deux adolescents sortiraient enfin ensemble. Oui, ça pourrait être aussi simple... mais il y a 22 tomes les enfants !! Il faut tenir jusque-là ! Je plaisante. le hic, c'est qu'il n'y a pas si longtemps que cela, Fûko a fait sa déclaration à Daiya et elle a l'impression d'être une girouette ou une fille facile, elle se refuse donc à parler. de un, c'est compréhensible. La société nous emprisonne, en particulier les femmes, dans ce schéma. de deux, Daiya est toujours là et cela casserait la dynamique de leur trio. Rien que de l'écrire, je ne sais pas comment Fûko fait pour ne pas faire une crise d'angoisse. C'est une situation plus que délicate, et il ne faut pas se leurrer, il y aura des coeurs brisés, mais est-ce que taire ses sentiments pour garder cette stabilité réconfortante est une bonne chose ? Cela n'a rien de facile, surtout à cet âge-là, et on comprend aisément ses doutes. Surtout que nous voyons aussi que Daiya commence à réaliser qu'il est amoureux de sa voisine... Oui, le bonheur des triangle amoureux...

Ce n'est pas forcément très facile à voir, mais encore une fois, je trouve les situations et les pensées de notre héroïne crédibles et intéressantes à voir. Et puis la relation qu'elle a avec Ichi est déjà très mignonne. Ils passent leur temps à se chamailler et je ne peux pas vraiment résister à ces scènes. On dirait parfois des enfants mais cela reflète aussi très bien leurs sentiments.

La fin du tome était un peu déconcertante avec l'arrivée de la petite soeur d'Ichi. Un sacré personnage ! XD Qui est aussi le vecteur de pas mal de choses. Une sorte d'élément déclencheur pour Fûko qui se rend compte qu'elle ne sait pratiquement rien de son nouvel béguin. Et elle va vouloir remédier à ça. de quoi donner encore des situations aussi cocasses qu'adorables. Affaire à suivre.