AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782917843116
333 pages
Pavillon Noir (01/04/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Mai 1985. Les " unes " des journaux affichent la victoire des Girondins en coupe d'Europe et les derniers rebondissements de l'affaire Grégory. Ces événements ne préoccupent guère les amis du Thermidor, des étudiants familiers de ce bar orléanais où ils refont le monde en clamant leur révolte contre la société. Mais les éclats de voix de ces potaches ne font au final pas plus de bruit que le clap... >Voir plus
Que lire après Comme les six doigts de la mainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un cadeau de "Vendredilecture".
Orléans, 1985. C'est l'époque où Birdy sort en salle, The Cure et Indochine cartonnent. Des groupes entendus sur vinyles et cassettes radio… Une bande d'étudiants a pris pour habitude de se réunir au café le Thermidor, le QG où ils manigancent des farces. Pour marquer leur désaccord contre le fonctionnement du système, l'hypocrisie politique, la gourmandise des puissances financières dans le monde, ces jeunes s'amusent à ridiculiser des élus lors d'évènements locaux. Leur dernière blague poussera le maire de la ville à agir en conséquence. D'un groupe d'une vingtaine de personnes, pour finir il ne reste qu'un noyau de 6 très lié. Un septième entre en jeux. Il leur propose de monter d'un cran. Atteindre un objectif plus sérieux…
Une aventure d'un petit coup monté qui devient un gros merdier. Un texte engagé, un coup de gueule. Je pense à la naissance de groupuscules qui veulent agir pour changer les choses. Style à plus grande échelle Greenpeace et les Anonymes… Au nom de l'inégalité, de la manipulation d'institutions au détriment de la population moins informées. Même en connaissance de cause, le peuple n'a qu'une chose à faire, soumission, acceptation, oeillère… Dans la démocratie, il est possible de s'exprimer, de manifester, mais pas trop quand même. Allez trop loin, sans tomber dans le fanatisme, ne pas trop réveiller des vérités. L'intervention du pouvoir est rapide, et tout est possible pour l'avortement d'une révolte, pour empêcher la déstabilisation d'une affaire qui marche depuis longtemps. C'est pourquoi les ripostes officielles sont toujours justifiées. Maintenant, libre à chacun de juste s'y fier... à une « DÉMO » de « CRASSE » qui « SCIE »…
Le lecteur s'amusera avec « Les six doigts de la main ». C'est un écrit sympathique d'une grande simplicité, qui va droit au but, sans étouffements descriptifs, quelques scènes. Une idée classique qui cache un grand sujet. Qui rappelle la résignation et l'action des uns et des autres. Un ouvrage aéré. Pas de grande théorie. L'auteur nous incite à construire et interpréter ces actions comme nous l'entendons. Un coup d'air frais. Un instant de lecture rapide, clair et sans ennui.

P.S: pour l'éditeur : le défaut est qu'il y a assez bien d'erreurs. du genre correction précipité. Jusqu'à une interversion erronée de prénoms en page 213 (Marc est cité au lieu de Paskof)…
Commenter  J’apprécie          20
L'auteur nous ramène un temps en arrière, lorsque le téléphone portable n'existait pas encore. Dans un style rapide, laissant principalement place aux dialogues, Jack Narval décrit la transformation d'étudiants farceurs en terroristes tueurs. Un bouquin qu'on ne lâche pas avant le dénouement explosif !
Commenter  J’apprécie          10
1985 à Orléans, les amis du Thermidor, le bar où ils refont le monde et clament leur révolte contre la société, accueillent un nouveau membre, Paskof, qui les entraîne dans des modes d'action plus téméraires que les quelques farces qu'ils ont pris l'habitude d'organiser.

"L'auteur s'est librement inspiré des mésaventures du groupe Action Directe pour composer un roman sur la transformation d'une bande d'étudiants en terroristes amateurs. Acide à souhait." Un roman noir et d'action... DIRECTE!
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au passage de la voiture de police, la silhouette humaine s'efface pour se coller au mur et se fondre dans l'ombre. Pourtant, la voiture ralentit sensiblement son allure. Etna se hâte alors de glisser vers une entrée d'immeuble, et fouille dans ses poches, pour simuler la recherche de clés.
- Purée, Benoît ! Dépêche-toi ! Qu'est-ce que tu fais ! maugrée-t-il entre ses dents.
Le jeune homme lève les yeux et regarde avec impatience la façade de l'immeuble. Une faible lueur filtre à travers les rideaux tirés d'une fenêtre située au troisième étage. Brièvement, il lui semble voir les rideaux bouger.
Au même moment, il entend, derrière lui, un bruit de portières de voiture. Etna contient tout d'abord une irrépressible envie de se retourner, puis c'est une furieuse envie de fuir qu'il doit maîtriser lorsqu'il entend des pas se diriger vers lui.
- Monsieur ?
La voix polie mais autoritaire est indubitablement celle d'un flic.
Lentement, après avoir pris le temps de se recomposer un visage serein et innocent, Etna se retourne.
L'agent est seul, son collègue est resté dans la voiture, dont le moteur continue à tourner.
En dessous de la ligne formée par le képi, les petits yeux du flic fixent Etna d'une manière soupçonneuse. Ils s'attardent sur la sacoche portée en bandoulière par le jeune homme. Malgré lui, Etna sent une rougeur lui gagner les joues, allumant au passage une myriade de boutons d'acné sur sa peau.
- Vous habitez ici, monsieur 1 demande l'agent. Sa voix ne prend plus la peine d'être polie pour poser la question, seulement autoritaire.
- Oui... Euh non... J'attends, en fait, un ami.
- Il habite ici ?
- Oui... Oui...
- Vous avez vos papiers, monsieur ?
La question a été sèchement posée par l'agent. En d'autres circonstances, Etna se serait rebiffé, s'indignant d'une telle demande non justifiée, reprochant les soupçons qui pèsent constamment sur les jeunes. Mais justement ce soir, les soupçons sont justifiés...
- Écoutez monsieur l'agent, je ne fais rien de mal, j'attends juste que l'on vienne m'ouvrir, déclare Etna, en prenant la plus innocente des apparences.
- Peut-être, mais moi, je souhaite quand même voir vos papiers !
- Je n'ai que ma carte d'étudiant.
- Montrez-la moi !
Commenter  J’apprécie          00
Il y a un risque, mais on est parfois plus invisible en pleine lumière qu'en cherchant à rester dans l'ombre
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : avortementVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}