C'est une période de l'histoire de la Réunion qui est n'est pas très connue. Ces 5 ans d'occupation anglaise ont laissé peu de souvenirs. Quelques traces de leur passage dans la toponymie comme le « Sentier des Anglais »... et puis c'est tout. La Réunion n'intéressait pas les Anglais. Pas de port naturel, peu de routes, beaucoup de dettes et puis surtout l'esclavage. L'abolition de l'esclavage était décrétée dans toutes les colonies britanniques, alors que Napoléon l'avait ré-introduit dans les colonies françaises. Ils ont acquis cette île avec l'île de France (Maurice) en 1810. Mais Maurice était beaucoup plus exploitable et servait réellement de base sur la route des Indes. C'est donc sans regret qu'ils sont repartis de la Réunion 5 ans plus tard.
Si le petit livre de Nelly Mareine vaut le détour, c'est parce que le sujet n'est pas beaucoup traité. Pourtant, outre les anecdotes de quelques visiteurs et les quelques trop rares analyses concernant les proclamations du gouvernement britannique, on aurait souhaité un peu plus de matière et de détails. A moins qu'il n'y ait pas suffisamment de sources ? L'esclavage et la dette semblent être les sujets les plus documentés.
A découvrir pour les amateurs d'histoire coloniale.
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Ainsi l'esclavage, hérité des Français, s'est avéré une énorme source de problèmes pour le gouvernement de sa Majesté britannique. Mais d'autres problèmes, plus prévisibles, ont dû très vite être réglés. On verra que le mot-clé de l'administration était "économie".
Aubaine ou cadeau empoisonné ? Tenant une large part de la péninsule indienne et les deux entrées de l'océan, la Grande-Bretagne ne peut que s'emparer des dernières possessions françaises, l'île de France et l'île Bourbon. Très vite, elle va s'apercevoir que seule la première était avantageuse économiquement.