Ce brave docteur de Pardiac

Il est vraiment bien brave ce Docteur de Pardiac portant haut les belles valeurs humaines de droiture, de loyauté et d'intégrité analogues à quelques héros aux postures Vernienne chères à notre Jules national des voyages extraordinaires.

Patrick Nieto est habité par les mêmes desseins que Verne lorsqu'il envoie Pierre-Louis de Pardiac en 1898 en Papouasie accompagné de Hugues, botaniste et du père Benoit, humaniste et missionnaire.
C'est bien à un voyage extraordinaire auquel je suis convié.

Je me plais à découvrir la faune et la flore de ces contrées avec le naturaliste dessinant les dizaines et les dizaines de sortes de fleurs endémiques qu'il trouve.
Je me réjouis à rencontrer les Papous, connaitre leurs rituels et leurs moeurs bien différents des nôtres car ils dévorent encore sans vergogne leurs semblables. A ce sujet, je ne voudrais pas défendre la position des missionnaires mais les va-et-vient incessants dans la brousse pour éradiquer le cannibalisme et évangéliser les tribus découlent d'un véritable sacerdoce.

Toutefois, le coeur du roman dissimule la raison pour laquelle Pierre-Louis a quitté précipitamment ses Landes natales.
« Il part au bout du monde en laissant sa vie passée comme un serpent abandonne sa mue. »

Ses échanges épistolaires avec Solange sa soeur éclairciront ce mystère et donneront un rythme et un intérêt supplémentaire à ce roman qui n'en est pourtant pas dénué.

J'y ai également croisé Roselyne, une australienne dont Pierre-Louis tombera amoureux et qui m'a interpellé par sa grandeur d'âme : « car, cherchant toujours chez autrui ce qu'il y a de meilleur, elle est capable d'aimer son prochain tout en acceptant ses défauts ».
Admirable, non ?

C'était un joli moment de lecture que je dois à Bidule62, j'en profite pour la remercier de cette découverte.

Un grand merci aux éditions Cairn et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique.
C'est toujours un réel plaisir de voir une enveloppe, épaisse, vous attendre dans votre boîte aux lettres. Et puis cette question : bonne surprise ? mauvaise surprise ? Là clairement j'ai aimé ce livre.
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Comme il n'est pas connu, je vais essayer de vous en faire un bref résumé. le livre alterne entre 1898 et 1937. La période de 1898 va avancer jusqu'à rejoindre 1937. Sur cette période on suit le Dr de Pardiac, aristocrate, médecin, qui quitte la France et va aller exercer en Papouasie dans une mission. Il fuit quelque chose de douloureux. La période "1937" est réalisé autour de sa soeur, qui reçoit une lettre de son frère lui annonçant son retour en France et surtout le fait qu'il veut/doit lui confier la cause de son départ précipité : il a tué un homme. Cette soeur va alors essayer de trouver la victime, essayer de comprendre ce qui s'est passé.
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J'ai eu une nette préférence pour la partie qui se passe en Papouasie. On accompagne notre héros sur le bateau qui l'entraîne de Marseille à Port Moresby puis sur l'île de Yule. de là on va s'intéresser aux coutumes locales, à la végétation incroyable de ces îles. On va découvrir la prise en charge des malades, l'adaptation du héros à son nouvel environnement....
C'est vraiment passionnant, foisonnant (comme la végétation sur place !). Au point je dois avouer de laisser moins de place ni d'intérêt pour la partie autour de la soeur. Pourtant son enquête est réussie. Elle aborde des pistes, se pose des questions, découvre le passé de son frère adoré. Mais vraiment je dois préférer le dépaysement papou à la vie bourgeoise landaise !
Un très bon livre, qui fait passer un bon moment dépaysant.
Un grand merci donc pour cette heureuse découverte !

Mai 1937 : Solange reçoit une lettre de son frère Pierre Louis de Pardiac, parti 40 ans plus tôt en Papouasie. Dans cette missive, il lui annonce qu'il revient en France et qu'il souhaite soulager sa conscience après avoir vraisemblablement commis un assassinat.
Dès lors , telle une enquêtrice, Solange se met en quête pour trouver le secret de son frère et découvrir la personne qu'il a assassiné.

Patrick Nieto nous happe dans cette histoire et ce secret familial. Un style intéressant avec ces flashbacks lorsque Solange reprend les lettres envoyées par son frère dès sa fuite et qu'elle relit 40 ans plus tard juste avant son retour. le lecteur découvre à ce moment la vie de Pierre Louis en Papouasie et auparavant l'histoire de sa fuite. Teinté d'amour, d'enquête « policière » et découverte de ces peuplades, de l évangélisation , ce roman ne nous lâche pas .

Une très belle découverte !

Je vais commencer exceptionnellement par la couverture qui me plait bien et reflète bien l'époque avant que notre docteur ne parte en Papouasie.
Par contre le titre pour moi n'est pas adapté à l'histoire.
S'il correspond lui aussi à l'époque décrite il ne correspond pas au ressenti que j'ai eu de ce roman.

Celui-ci est composé de 2 périodes écrites par 2 personnages différents.
1937 : Solange de la Vigerie reçoit des lettres de son frère qui est parti de la maison paternelle, muni d'un diplôme de médecine et avec une intention irrévocable de parcourir le monde.
Mais quelle est la véritable raison de sa fuite.
Solange va mener son enquête en remontant ses souvenirs.

1898 : Pierre Louis de Pardiac, plus déprimé que jamais embarque à Marseille en compagnie de nouveaux amis pour rejoindre une congrégation qui a ouvert une mission en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Ce sont là pour moi les chapitres les plus intéressants.
On peut lire et rêver avec de belles descriptions de forêts, de la végétation luxuriante, des rivières, des animaux (mais là le rêve se termine pour moi…)
Et puis on s'imprègne de la vie de ce peuple, ses rites, ses croyances, ses dialectes.
Pierre Louis est devenu un membre indispensable de la congrégation : il soigne, améliore l'hygiène … mais il reste tourmenté par le crime qu'il a commis dans les landes.

Ce qui manque peut-être à ce roman c'est une réflexion sur les missionnaires venus évangéliser les populations locales.
Il est beaucoup plus tourné sur le tourment du docteur et la recherche de la vérité par sa soeur.

J'ai été un peu déçue par une transition trop rapide entre le chapitre 23 (retour du Docteur en juillet 1937) et le chapitre précédent (1906 et l'épreuve vécue).

Par contre la fin de l'histoire est très bien négociée.

En conclusion, même si je ressens un certain manque difficile à expliquer et si ma critique semble mitigée, je dois dire que j'ai passé un très bon moment de lecture.
Merci à Babelio et aux éditions Cairn.

1937, dans les Landes. Solange de la Vigerie brode, lorsqu'elle reçoit une lettre de Pierre-Louis, son frère adoré, parti quarante ans plus tôt exercer la médecine en Papouasie. Ce courrier où il annonce son retour la plonge dans la nostalgie de ses souvenirs en 1898, et nous avec, dans ces beaux paysages landais.

L'auteur nous emmène avec le docteur Pierre-Louis de Pardiac à travers le temps et l'espace sur plusieurs époques, de 1898 à 1937, et j'ai tout de suite adoré ce voyage qui m'a fait rêver. À travers les lettres écrites à sa soeur, on découvre son périple et c'est une véritable plongée dans l'histoire. D'ailleurs, j'ai adoré la représentation qu'il fait de Marseille à cette époque, mais aussi toutes les descriptions des villes qu'il traverse durant son voyage vers la Papouasie, qu'on a l'impression de découvrir en même temps que lui. J'y ai retrouvé mes rêves d'enfance, quand je désirais plus que tout faire le tour du monde afin de découvrir tous les pays. Patrick Nieto nous décrit tout cela tellement bien qu'on y est aussi. Ça m'a rappelé les Tarzan avec Johnny Weissmuller que j'adorais regarder quand j'étais petite. Il y a le frisson de l'aventure et l'émerveillement de la découverte de terres nouvelles, de peuplades et aussi la peur de l'inconnu. Mais Pierre-Louis de Pardiac cache un secret, qui est la raison de son départ. Il a tué… Mais pourquoi, et comment ? Peut-on être à la fois humaniste et assassin ? On va apprendre au fil du récit la raison de son geste, autant via ses souvenirs que par l'enquête que mène sa soeur Solange qui cherche la vérité.

Roman d'aventures qui au passage nous rappelle la condition des femmes, trop souvent sacrifiées dans leurs rôles d'épouses, de mères, fréquemment bafouées mais dignes et malheureuses.
Une immersion captivante au sein du peuple papou.
Et puis l'évangélisation des peuples reculés, par des prêtres pétris de bonnes intentions, qui vont leur faire comprendre qu'il n'existe qu'un seul Dieu devant lequel il faut se prosterner si on veut sauver son âme.

Dans ce livre j'ai appris avec joie que la corrida avait été interdite depuis 1884. Mais pourquoi donc est-elle donc revenue ?

Ce roman, c'est aussi toute une ambiance, de lieux et d'une époque révolue, où on a l'impression de se promener. Et puis c'est extrêmement bien documenté, de toute évidence.

Merci à Babelio Masse Critique et aux Éditions Cairn pour l'envoi de ce roman passionnant et ce beau voyage lointain.
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