Etat de légitime violence

Nadia vit seule avec son enfant dans un quartier populaire de Montauban. Elle bosse chez Lacombe, un homme d'affaires influent dans toute la région. le jour où il agresse sexuellement Nadia au boulot et qu'elle décide de porter plainte pour viol, c'est un long combat qui démarre. La honte, le « poids social » si différent entre les deux parties, la lente marche de la justice... Nadia va défaillir, au point d'envisager le pire. Elle sera plus ou moins soutenue par le capitaine Malavoy, petit nouveau dans la région, c'est un des seuls flics qui n'est pas copain avec Lacombe, contrairement à son supérieur, le commissaire Lavergne.

Conflits d'intérêts, magouilles, secrets, système D, petite délinquance... C'est tous ces sujets qui se trouvent au coeur du roman de Patrick Nieto que j'ai eu le plaisir de recevoir lors de l'opération Masse critique « mauvais genres ». C'est bien construit et on envie de savoir la suite. Merci à Babelio et aux éditions Cairn, dont je vais regarder les autres titres du catalogue.

Malavoy vient d'arriver à Montauban, sa première affaire c'est la plainte d'une jeune femme pour un viol commis par son patron. L'accusé c'est Lacombe, un fort en gueule, notable, subventionneur du club de rugby et surtout gros employeur pour la région. Obsédé aussi par les femmes, dont il n'a pas beaucoup de considération. Une histoire de harcèlement et de toute-puissance. Lacombe est un type abject. Katia une victime dont la voix ne peut porter bien loin, mais décidée à ne pas se taire. Malavoy, poursuivi par ses démons, est un policier intègre et à l'écoute qui n'a cure que l'homme soit un notable. Il ne connait pas le coin, ni les habitudes du pays.
J'ai aimé la psychologie des personnages, l'histoire se tient bien et nous accroche très vite. le titre, étrange, est un résumé parfait du livre. Même si...
J'aime beaucoup cette collection qui nous met du Noir au Sud (Est). Région que je découvre au fil des romans. Celui-ci est assez humaniste et dénonce des faits qui sont souvent au coeur de ce monde.
Merci à masse critique et à Cairn pour cet envoi.

Cher Monsieur Nieto,
Cher Commandant de police,

Merci de rendre hommage au courage de ces femmes violées qui portent plainte.
Merci d'évoquer la « double peine ».
« le statut de femme violée est souvent infamant dans notre société parce qu'il suscite la peur et la méfiance. p. 63 »

Nadia, jeune mère célibataire, est agressée sexuellement par son patron, personnalité régionale de premier plan. Déposer plainte ou ne pas déposer plainte ? Elle aura le courage de le faire afin qu'il n'y ait pas d'autres victimes, ou plutôt pour réduire le risque qu'il y en ait.

Elle aura aussi la chance que la plainte soit recueillie par un policier qui vient d'arriver dans la région. Il ne connaît pas l'agresseur et surtout il ne lui doit rien, au contraire de ses collègues, dont son supérieur hiérarchique.

Le titre du livre nous fait comprendre, ou croire, que Nadia n'obtient pas justice – le pot de terre contre le pot de fer – et qu'elle se venge. Vous précisez naturellement et clairement dans les notes à la fin du livre qu'il n'est nullement dans votre intention d'inciter les personnes à recourir à la vengeance privée. En tant que policier, il faut le dire, mais en tant qu'auteur humaniste, je me pose la question.

Je vous félicite pour l'écriture, les rebondissements, l'ambiance des villes de province, la description des enquêtes policières.

Un bon sujet traité avec humanité + un bon policier + une belle écriture = un plaisir de lecture.

Merci à vous. Je lirai certainement d'autres livres de vous. Et j'invite le lecteur à faire de même.

🚨🚨🚨Alerte gros coup de coeur ⚠️⚠️⚠️
Ce soir je viens vous présenter ma dernière lecture terminée à l'instant. Un roman policier grandiose , malgré une thématique très dure, vraiment , on y parle d'une jeune femme qui porte plainte pour agression sexuelle commise par son patron. Un homme très affluant, mais totalement abject, un personnage qu'on ne peux que haïr tellement il est dégueulasse à tout niveau , mais soutenu par un d'avocat de haut vol, qui emploi tout les moyens pour protéger ses clients au mépris des victimes , qui se croit intouchable. On assiste impuissant à la descente aux enfers de Nadia, une jeune femme pour laquelle j'ai éprouvé immédiatement énormément d'empathie. Quand on découvre son calvaire on en aurais presque des envies de meurtre.
L'équipe de police est super bien décrite, j'ai particulièrement adoré le capitaine Romain Malavoy, qui traîne derrière lui, un drame bouleversant, et sa coéquipière Sylvie Millet, qui a un fort caractère, j'ai beaucoup apprécié ce duo de choc. Que j'aimerais beaucoup retrouver dans une autre enquête.
Patrick Nieto nous offre la un roman policier extrêmement bien mené, tout y est, les fausses pistes, les doutes, les retournements de situation, il a une écriture très fluide et addictive, on tourne les pages avec une certaine frénésie, on veut savoir ce qu'il va advenir de Nadia, de l'abominable "baron".
Je pensais avoir deviné une partie de la fin, et finalement PAS DU TOUT, quand je referme ce bouquin je m'aperçoit que je me suit fait baladée en beauté par l'auteur.
Je remercie infiniment les éditions Cairn pour cet envoi, et je remercie l'auteur pour ce très bon moment de lecture, pour ce superbe policier. Un auteur que je vais suivre, c'est certain. Je vous encourage vivement à vous procurer ce bijou 😉😉.

Nadia Benhabib, nouvelle secrétaire à l'industrie Lacombe, est priée de rester plus tard un soir et se fait violer par son patron. Dévastée, elle hésite pourtant à porter plainte car quelle chance a-t-elle de la voir honorée quand les employés préfèrent se taire et que de nombreux policiers font copain-copain avec le patron prodigue?
Seul le capitaine Malavoy, récemment arrivé de Paris après qu'un drame l'a brisé, prend la déposition de la jeune femme à coeur et veut à tout prix établir la vérité .
Nadia vit seule avec son jeune fils, elle s'est toujours battue pour vivre sans aides ni assistances, et se retrouve à présent sans emploi. Sans compter le choc, la honte de n'avoir pu empêcher l'horreur, le dégoût de soi, la colère vaine, le renfermement progressif, la peur constante d'être agressée
Quelques temps plus tard, un meurtre a lieu


La première partie de ce roman montre que le viol détruit les femmes au plus intime et montre également le courage qu'il leur faut pour déposer plainte, un courage puisé dans l'outrage personnel et dans le désir de protéger les victimes à venir.
La seconde partie, qui débute avec le meurtre, va conduire Malavoy et son adjointe, plus intuitifs et probes que leurs collègues, à travers fausses preuves, mensonges et rebondissements, dans une enquête policière plus classique
Un livre qui attire l'attention sur l'abomination qu'est le viol et les multiples freins à ce qu'une véritable justice soit rendue
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