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EAN : 9782845787209
105 pages
Manucius (03/09/2020)
5/5   1 notes
Résumé :
Ajouté en 1887 aux quatre livres déjà publiés en 1882, le cinquième livre du Gai Savoir s'intitule Nous qui sommes sans crainte. De quelle peur Nietzsche s'est-il donc libéré ? Notamment de celle qui terrassa l'Insensé du paragraphe cent vingt-cinq, à l'annonce de la mort de Dieu et à l'impératif d'en prendre la mesure. Si la chute de l'Idole signifie la victoire de l'athéisme, alors un nouveau danger non moins redoutable se profile, celui du nihilisme.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nous qui sommes sans crainte,
Nous autres, les intellectuels, vivons dans l'insouciance ;
nous autres, les ermites, vivons loin de la comédie de l' Humain, trop humain ... trop déguisé ;
nous autres, les hommes posthumes, supportons allègrement ce silence de mort autour de nous ;
nous autres, les impies, avons inventé la solitude, et vivons dans l'oubli ;
nous autres, les artistes, créateurs continuels, n'avons quand même pas le temps de réfléchir sur nous-mêmes, sur notre santé, par exemple ;
nous autres, sommes les personnes incompréhensibles, car nous rejetons toujours nos vieilles écorces tandis que nous embrassons le ciel ;
nous autres, les sans patrie, nous rejetons aussi bien le nationalisme allemand que l'humanité française : nous ne sommes pas assez comédiens pour cela !
Mais nous ne sommes pas misanthropes, nous sommes des artistes au pied léger pour escalader les montagnes et danser dans la forêt !
.
Voilà notre Friedrich Nietzsche, à ma 14 è lecture de lui, toujours aussi surprenant et bondissant, malgré sa mauvaise santé, santé nécessaire, il insiste, pour créer en dansant, en explorant, en volant au dessus de l' Humain, trop humain ... afin d'avoir une vision plus sereine de l'homme tel qu'il est :
il est enfin débarrassé de l'Eglise qui l'asservissait comme un mouton, mais il est toujours esclave des comédiens du "TU DOIS !"
Mais si l'Eglise, n'est plus là, si Dieu est mort, pourquoi se bat [ Bismark ] ?
.
Après avoir présenté l'homme ....
Voici le modèle qu'il propose dans ce petit livre...
1 ) Friedrich recherche la vérité et la vertu, loin des hommes d'Eglise qui semblent aller vers la Sagesse, mais sont des comédiens pour se mettre le peuple dans la poche, pour "manipuler" dirait-on aujourd'hui, le peuple.

2 ) En fait nous autres, semblons être des épicuriens, comparés à la tristesse de Schopenhauer qui se demande avec souffrance et romantisme que, puisqu'il n'y a plus de Dieu, quel est le but de l'humanité ?
Schopy me fait penser au sympathique Jean d'Ormesson, dans ses derniers écrits, ou l'angoisse transparaît derrière de belles phrases...
Nietzsche essaie, à sa manière, de répondre à cette question du but de l'humanité d'une façon enjouée, dionysienne, exaltée, mais trop de facteurs entrent en jeu, c'est impossible !
3 ) En tous les cas, pour lui, l'humain est trop "mouton", dirions nous au XXIè siècle, trop "manipulable, Humain, trop humain ... et Nietzsche saute... Par-delà le bien et le mal ...qui sont humains, pour danser, voler au-dessus de cet humain, afin d'aller vers le surhumain, en grimpant dans les montagnes, [ comme Zarthoustra ], celles de Sils-Maria, par exemple, tel un chamois, ou en courant tel Achille au pied agile, ou encore comme un LOUP, dans la forêt.
Friedrich est un blacksheep, et c'est ce qui me plaît !
.
Bref, vous l'avez compris, je me suis, encore une fois, régalé avec mon camarade Friedrich !

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce fut la Révolution française qui plaça définitivement et solennellement le sceptre dans la main de l'homme bon, de la brebis, de l'âne, de l'oie, et de tout ce qui est incurablement plat et braillard, mûr pour la maison de fous des idées modernes.
.
Les philosophes se sont toujours tenus le plus éloignés de ce que le peuple entend par sagesse, de cette prudente tranquillité d'âme avachie, de cette piété et de cette douceur de pasteur de campagne qui s'étend dans un pré et qui assiste au spectacle de la vie en ruminant d'un air sérieux.

NDL :
J'ai éclaté de rire quand j'ai lu ces deux phrases, pas vous ?
Friedrich est le premier philosophe qui me fait rire !
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Nous autres, les ermites, nous avons des rapports avec les hommes ; nous revêtons humblement le vêtement que l'on sait être le nôtre, sous lequel on nous vénère et on nous cherche, et nous nous rendons en société, c'est-à-dire parmi les gens déguisés, qui ne veulent pas qu'on les dise déguisés.
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Nous qui sommes sans crainte, nous les hommes plus intellectuels de cette époque, nous connaissons bien notre avantage pour vivre dans l'insouciance à l'égard de ce temps.
Aphorisme 379.

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Des pensées sur les préjugés moraux suppose une position en dehors de la morale, quelque par-delà le bien et le mal vers quoi il faudrait monter, grimper, voler.
Aphorisme 380.
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Le pessimisme romantique, comme la philosophie schopenhauerienne, est le dernier grand événement dans la destinée de notre civilisation.
Qu'il puisse y avoir un pessimisme classique, cette vision m'appartient. Cependant, mon oreille répugne au mot "classique", il est devenu beaucoup trop usé, trop arrondi, trop méconnaissable. J'appelle ce pessimisme de l'avenir, car il est en route, je le vois venir ! je l'appelle le pessimisme dionysien.
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Partout où les Juifs ont eu de l'influence, ils ont enseigné à distinguer avec plus de sensibilité, à conclure avec plus de sagacité, à écrire avec plus de clarté et de netteté.
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Videos de Friedrich Nietzsche (50) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Friedrich Nietzsche
Fabrice Midal vous présente "La théorie du bourgeon", son nouveau livre, disponible en livre audio !
Résumé : Le découragement est le problème majeur de notre temps. Là où nous pourrions avancer, nous baissons les bras. Là où nous pourrions être victorieux, nous partons perdants. On nous a fait croire que nous devions être dans le contrôle permanent, dans l'efficacité absolue. Mais la vie ne se contrôle pas, elle ne se gère pas. Comment inverser le mouvement ? Comment retrouver l'élan pour sortir de la paralysie qui nous guette, pour rejoindre enfin le monde et essayer de le réparer ? Se fondant sur les enseignements de philosophes qui, comme Nietzsche, Bergson ou Hannah Arendt, ont affronté ce péril majeur avec lucidité, Fabrice Midal nous amène à reprendre confiance en nous et en l'humanité. Avec La théorie du bourgeon, il nous apprend à cultiver la vie dans son surgissement, ce bourgeon qui réside en nous et qui ne demande qu'à croître pour donner des fleurs, pour donner des fruits. C'est ce remède anti-découragement que je vous invite à découvrir.
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