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EAN : 9782220052076
75 pages
Desclée de Brouwer (09/10/2002)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Pourquoi une femme parle-t-elle des femmes ? Peut-être parce que ce sont souvent des hommes qui ont écrit sur elles, en leur lieu et place. J'ai eu envie de tracer une suite de portraits en mouvement, d'instantanés. De saisir, par les rues de ce temps, des femmes successives et simultanées. Silhouettes furtives ou avérées. Les routinières et les originales, les libres et les entravées selon l'heure et les circonstances. Des lumineuses par intermittence, des timides ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je me risque rarement à faire une critique d'un recueil de poésies, , j'éprouve d'ailleurs la même difficulté à parler de musique...
Je fais une exception aujourd'hui tant cet éventail de portraits de femmes m'a ému. Elles sont, comme le titre l'indique, singulières et plurielles : chacune nous est présentée de belle façon, et je retrouve, à travers ces poèmes, beaucoup de femmes que j'ai connues.
J'ai beaucoup aimé !
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Voilà une illustration des chemins que nous offre Libfly! Grâce à l'opération "un Editeur se livre" ( Editions INVENIT )j'ai découvert la plume de Colette Nys-Mazure à travers sa lecture de l'Espace du Pardon. J'ai voulu connaître mieux son écriture. Et voici aux Editions Desclée Brouwer : Singulières et plurielles. Textes magnifiques. Textes picturaux. plus de cinquante visages, silhouettes, âmes de femmes. Multiple.Toutes en accord avec leur nature. Toutes si joliment dépeintes. Toutes exactement saisies dans les mots de Colette Nys-Mazure.
MAGNIFIQUE !



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Réminiscente

Belle, très belle. Elle foule votre terre et déplace les collines. Elle danse, on lui emboîterait le pas. Des yeux l’escortent. On est rivé derrière la vitrine, au comptoir, sur la péniche, le tracteur. On la laisse passer. Elle draine des espérances renaissantes aussitôt qu’avortées. Son charme, la blessure.
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Incorporee

Au soleil, elle se donne sans pudeur ni vergogne. Se délace, s’évase, s’ébrase, se fend. Crépitements sur la peau miroitante. Lèvres désunies, toisons mouillées. Éclats des lances perçant profond. Volupté minérale. Sa couleur l’unira au sable. Au Rocher, pain brûlé, mica. Grain de la terre.
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AIMÉE-AIMANTE


C'est une femme de soie sauvage. Poreuse sous les mains savamment tendres. Une femme de collines et de combes, de feuillages, de mousses. Une ligne sinueuse en volutes et volupté. Sucs et salives, écartèlement vertigineux. Elle, disloquée, réunie. Une femme très loin, à héler, harponner. Très proche à pétrir, goûter, savourer. Une femme d'espace amoureux saturé de miel et d'ombres intimes, de fière approchée, de tressaillement secret. Rauque et luisante dans la rumeur du plaisir imminent. Tambour de la jubilation.
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INQUIÈTE


Jamais en repos. Fil extrême entre hier et demain, le regret, l'appréhension. Dans l'anxiété de la faille, du désastre, du malheur toujours imminent qu'elle attise. Elle tourne son visage rétréci vers le ciel, interprète les nuages, les retards, les équivoques. Ferme la fenêtre sur l'été, la guêpe ou le frelon ; devance l'échec, le sinistre. Elle s'arrache les cheveux, se casse les ongles. Livide, elle redoute et se lamente en sourdine. Châtre ses proches. Elle retient ses enfants de vivre pour les empêcher de mourir.
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Exténuée


La fatigue est sur elle comme une sourde poussière. Elle a le gris au
corps, le cœur défait plus encore que le visage, les genoux qui cognent.
Fourbue. Élimée. À force d’être bue jusqu’à la lie. Émiettée au long des
heures. Rompue. Sous la façade du vêtement, personne. Évanouie. Le bout
du jour ne viendra donc jamais. Sombrer dans le ventre du noir, ne plus
lever le petit bout du doigt ni courir, nourrir, laver, compter, satisfaire
l’insatiable. En finir avec cette lassitude rouée de peine.
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Videos de Colette Nys-Mazure (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Colette Nys-Mazure
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Silvia Baron Supervielle 0:38 - Annie Salager 1:28 - Vénus Khoury-Ghata 2:13 - Colette Nys-Mazure 2:44 - Françoise Thieck 3:10 - Josée Lapeyrère 4:42 - Jeanine Baude 5:36 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016.
Images d'illustration : Silvia Baron Supervielle : https://thalim.cnrs.fr/manifestations-culturelles/article/gestes-et-poesie-rencontre-avec-silvia-baron-supervielle Annie Salager : https://poussiere-virtuelle.com/wp-content/uploads/2017/04/Annie-Salager.jpg Vénus Khoury-Ghata : https://i0.wp.com/arablit.org/wp-content/uploads/2020/08/khoury-ghata-cat2.jpg?ssl=1 Colette Nys-Mazure : https://www.tga.fr/colette-nys-mazure-poete-chretienne-et-libre.html Josée Lapeyrère : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2c/Josée_Lapeyrère.jpg Jeanine Baude : http://editionsws.cluster011.ovh.net/wp-content/uploads/2015/05/DSCN5542.jpg
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is li
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