Palais de l'Elysée, 1992. le président Mitterrand est malade, le régime usé. Rodolphe Stockmeyer, est un jeune appelé affecté comme personnel de service auprès de la présidence. Mais il n'en voit guère que les coulisses, pas vraiment en phase avec la dignité du lieu. Là, il se lie d'amitié avec d'autres appelés, Lucien, qui réceptionne les dépêches AFP,
Pierre-Henri, « garçon de vestibule », des gardes républicains en charge de la sécurité, un conseiller aux affaires judiciaires, dépressif et bagarreur. Tandis que les éminences grises et les chargés de missions se débattent dans les affres de la basse politique, notre joyeuse troupe vide des bouteilles de Romanée-Conti soustraites aux réceptions officielles, échange ses vues avinées sur le monde et parle du retour imminent du roi…
On est souvent dans la beuverie, les délires ou la franche rigolade mais au milieu de tout ça, Olivier Maulin fait surgir d'étonnantes et percutantes séquences d'analyse d'économie politique.
Au final, ce roman rend tout à la fois le rire, le sacré et l'intelligence à une époque bien terne. Rien de moins.
Alors voilà, pour moi, Olivier Maulin est la découverte la plus importante de ces dernières années (tant que vous y êtes jetez vous sur
En attendant le roi du monde et
Les évangiles du Lac)