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Transparente tome 1 sur 4
EAN : 9782368526910
Kurokawa (12/03/2020)
3.95/5   31 notes
Résumé :
Son corps peut disparaître, pas sa culpabilité... Aya Kinomiya, 9 ans, grandit entre un père violent, un frère apathique et une mère qui tente de protéger ses enfants. Un quotidien insupportable qui donne à Aya l'envie de disparaître. L'envie se mue en réalité quand la jeune fille se découvre le pouvoir de devenir transparente aux yeux des autres. Pourtant, au sein de sa famille, rien ne change. Jusqu'à ce que son don d'invisibilité la pousse à commettre un geste au... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Aya Kinomiya grandi dans une famille dysfonctionnelle. Solitaire elle est aussi mal dans sa peau et aimerait parfois disparaître. Et un jour, elle y parvient. Après que son père violente sa mère une fois de trop, la tentation de se venger devient trop grande.
Mais comme le dit le proverbe, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Il y a un moment que j'avais repéré ce titre dont certains éléments me rappelait Erased de Kei Sanbe. Certes, ce ne sont que des éléments car ni la narration ni l'intrigue n'ont quoi que ce soit en commun.
Ici, le mangaka se concentre vraiment sur des thèmes comme les violences conjugales, le traumatisme et la difficulté à sortir du silence qui devient la règle dans le cas des abus.

Le rythme est assez lent, il y a peu de texte et les découpages sont très cinématographique, ce qui nous met très vite dans l'ambiance pesante de l'histoire. le trait est très simple, presque spartiate et les contours et arrières-plans sont très minimalistes également. Mais ça fonctionne. Avec peu d'effet et peu de texte mais des plans finement étudiés, je suis très rapidement rentrée dans cette histoire. le peu de personnages secondaires que l'on trouve permettent de créer des contrastes intéressants avec notre personnage principal et donnent une profondeur psychologique supplémentaire à l'histoire dans son ensemble.
Maintenant j'ai hâte d'en connaître la suite de cette courte série.
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Aya voit depuis des années son père battre sa mère. Après une violente dispute, elle n'a qu'une seule envie disparaître. C'est comme ça qu'elle découvre qu'elle a le don de devenir transparente quand elle le veut. le quotidien pesant de chez elle fait qu'elle disparaît de plus en plus. Mais un jour, elle décide de commettre l'irréparable pour sauver sa mère.

Ce manga n'est pas une surenchère de violence et de noirceur. Il montre une famille en apparence normal où une fois la porte fermée la violence et les reproches pleuvent. le mangaka se concentre sur le personnage d'Aya qui évolue au fil de l'histoire et commence à voir qu'il n'y a pas que du sombre dans sa vie ou au lycée. Il y a peu de texte mais c'est très bien.
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Dans Transparente, nous découvrons le quotidien d'une fillette de neuf ans, Aya. Entre un père violent dès qu'on le contrarie un tant soit peu, une mère aussi soumise que dépassée et un frère aîné indifférent à ce qui se passe autour de lui, elle a vite appris à se fondre dans le décor. D'autant plus que ses rares interventions pour ramener la paix ne font généralement qu'attiser la colère de son géniteur. On ne peut que ressentir son incompréhension, son sentiment d'injustice, lorsque – par exemple – le papa d'une amie se joint à elles pour jouer à la console dans la joie et la bonne humeur. D'emblée, il y avait ce fossé entre Aya et le monde. En cours, le schéma frôle l'identique : des élèves qui s'en prennent à un individu isolé et Aya qui se tapit dans un coin, sans parler ni se faire remarquer. Un jour, déprimée par une énième querelle entre ses parents, elle émet le souhait de vivre ailleurs, regrette d'être née dans cette famille. Et sous ses yeux ébahis, son reflet disparaît alors dans le miroir.

Ce seinen n'a clairement pas pour vocation de se focaliser sur cette étrange faculté que possède Aya. On n'a pas la moindre idée d'où elle lui vient, pas l'impression non plus que le mangaka abordera le sujet. Tout au plus ébauche-t-il quelques rapides observations sur l'étendue, les limites de ce pouvoir, à travers quelques bulles jetées pêle-mêle autour d'Aya qui émet les conclusions de ses propres expérimentations. Cette possibilité qu'elle a de devenir invisible, transparente, semble davantage servir de prétexte aux événements qui surviendront quelques années plus tard. À quinze ans, consciente de l'engrenage infernal dans lequel sa mère est plongée, elle commet l'irréparable sur un coup de tête. Son père mis en terre sans que personne ne puisse remonter jusqu'à elle pour l'incriminer, Aya va devoir vivre avec sa culpabilité. Hantée par son geste, elle voit régulièrement le fantôme de son père, au coin de la rue, sur le siège passager d'une voiture… et repousse quiconque essaie de se lier d'amitié avec elle. Pourtant, avec son entrée au lycée, de nouvelles perspectives s'ouvrent à elle et on sent bien que le véritable but de cette intrigue se situe sur ce point précis. Aya saura-t-elle renaître de ses cendres ou son passé finira-t-il par la consumer ? Parviendra-t-elle à se sortir de cet éternel isolement dans lequel elle s'est sciemment jeté ? Est-ce seulement possible avec le poids qui pèse sur sa conscience ? Peut-elle en parler sans risquer de tout perdre ? Sans laisser gagner ce père qui n'a eu de cesse de brimer les siens ? Mais le silence est-il réellement une option ? Ne fond-il pas un peu plus encore les barreaux de cette cage qu'elle s'impose ?

Ce premier tome est très introspectif. On ressent les tensions, la douleur, les dilemmes de l'adolescente. L'ébauche de ses envies, bridées par cette impression qu'elle a de tout détruire autour d'elle. le style du mangaka renforce cette mise en scène psychologique : les décors sont souvent absents, minimalistes. Un rideau par-ci, du carrelage par-là, un bâtiment esquissé parfois, un fond vierge le plus souvent. Tout est mis en oeuvre pour focaliser l'attention du lecteur sur les personnages, en particulier sur les émotions qui traversent leur visage. Là où Aya s'évertue à porter un masque impénétrable, ses nouvelles camarades de classe semblent apporter l'étincelle de vie qui lui manque. le character design est très agréable à parcourir, avec ces coiffures réalistes, ces cheveux fins, ces yeux expressifs sans jamais paraître disproportionnés. Seule la bouche du père apparaît démesurée, comme pour mieux souligner la violence de ses propos et de son attitude. On le perçoit ainsi à travers le regard d'enfant d'Aya qui en fait presque un monstre tant elle a peur de ses accès de colère.

Si la narration peut parfois paraître assez rapide, notamment lors de la découverte du pouvoir d'Aya, la lecture n'en est pas moins restée intéressante. Elle nous laisse ce petit goût de trop peu qui nous donne envie de nous ruer sur la suite. C'est un style qui ne plaira peut-être pas aux amateurs d'action en tout genre, à ceux qui cherchent un récit qui bouge et des prouesses surnaturelles qui décoiffent, mais le travail effectué par Jun Ogino autour de sa jeune (anti-)héroïne saura assurément en séduire d'autres !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Comme pour tout autre manga, je vais reprendre les deux points cruciaux, selon moi, pour avoir un manga réussi : la qualité du dessin et la qualité de l'histoire.

1 – La qualité du dessin

Rien à redire sur le dessin. Je trouve les strips épurés, simples, emplis de tristesse et de noirceur. Typiquement le genre de dessin et le genre de traits que j'apprécie. le regard se pose directement sur les points essentiels de chaque case et ne se perd pas comme dans une surcharge de détails. le style graphique de ce manga, en plus d'être de bonne qualité, reflète l'histoire et les émotions des personnages.

2 – La qualité de l'histoire

Ici, ça coince un petit peu. Je pense que ce premier tome est censé n'être qu'une mise en bouche de l'histoire et donc ne se lit pas « tout seul ». L'histoire ne commence véritablement qu'à la dernière page (non, non, je ne me suis pas trompée de sens de lecture :p). Je serais tentée par l'achat du deuxième tome, pour voir si l'histoire en vaut la peine ou non.

Conclusion : la patte de l'auteur est à mon goût ; en revanche, il serait compliqué de critiquer l'histoire, pour le moment, comme je n'ai que le premier tome.
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Les éditions Kurokawa ont su piquer ma curiosité avec le premier opus de cette saga en quatre tomes qui est d'ors et déjà terminée au Japon. Je me suis laissé tenter par cette sublime couverture, et le constat est sans appel, ce premier tome a tout ce qu'il faut pour accrocher l'intérêt des lecteurs.

Ce manga ne plaira pas forcément à tout le monde, l'ambiance est assez sombre et froide, l'histoire est narrée par notre héroïne à diverses étapes de sa vie. Dès les premières pages, Jun Ogino met en place son intrigue, c'est percutant et cela a eu le don de m'émouvoir. On comprend assez vite où le mangaka souhaite nous emmener. le premier chapitre place notre héroïne au centre du récit, autour d'elle gravitent différents personnages. Un père violent, une mère qui prend sur elle pour ses enfants, un frère inexistant... Bref, Aya se sent bien seule. Elle aimerait disparaître, ne plus faire partie de cette famille dysfonctionnelle... Et un jour, elle se découvre le pouvoir de devenir transparente aux yeux du monde extérieur. Durant des années, Aya va tester ce pouvoir exceptionnel, jusqu'à commettre l'irréparable. C'est à ce moment-là que l'histoire démarre réellement.

Si vous aimez les histoires dérangeantes, les ambiances un peu pesantes et froides dans tous les aspects, alors cette saga est faite pour vous. J'ai vraiment aimé ce premier opus, le rythme est assez lent et les graphismes amplifient cette sensation de froideur. Aya est une héroïne atypique et son histoire l'est tout autant. Je n'ai pas eu de mal à comprendre son attitude et elle est finalement attachante malgré un comportement distant et désabusé. Les dessins mettent en relief les souffrances d'Aya, c'est un cheminement intéressant et très intense psychologiquement.

Jun Ogino nous livre une oeuvre singulière et met en scène son héroïne avec son don particulier. Les pages se tournent toutes seules, le récit nous offre des émotions parfois perturbantes mais compréhensibles. J'ai aimé suivre cette héroïne dans sa dérive, les dessins sont assez minimalistes mais j'ai été séduite car ceux-ci cadrent à la perfection avec l'ambiance générale. Tout est cohérent et le final relance totalement l'intrigue pour mieux donner envie aux lecteurs de continuer l'aventure.

En bref, un premier opus singulier avec une ambiance particulièrement froide et sombre. Jun Ogino nous offre un récit atypique qui place l'héroïne au coeur d'une intrigue passionnante. Ce premier tome a tout pour plaire aux lecteurs, les éditions Kurokawa nous proposent une saga qui sort de l'ordinaire avec une réflexion assez poussée sur le quotidien et le destin de notre héroïne. Une très belle découverte.
Lien : http://encore-un-manga.com/2..
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critiques presse (1)
ActuaBD
10 juillet 2020
L’auteur Jun Ogino nous arrive avec un trait plutôt fade, à l’image d’Aya qui ne dégage aucune véritable aura. C’est tout le contraire pour ses deux amies hautes en couleurs.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je peux disparaître et revenir comme ça me chante... Qu'est-ce que c'est que ça ? Une sorte de pouvoir surnaturel ? C'est parce que j'ai voulu partir d'ici ?
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Je me suis tellement effacé que j'en suis devenu transparent.
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