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EAN : 9791090175242
215 pages
Serge Safran éditeur (04/09/2014)
3/5   8 notes
Résumé :
Une fillette de neuf ans quitte la campagne pour une ville portuaire détruite par la guerre, un « quartier chinois ». Parmi les maisons croulantes, les gosses pouilleux voleurs de charbon ou les « putes à Yankee », elle affronte la vie, passe du statut de l’enfance à celui de femme.
Yôngjo, lui, est un môme rêveur, trop rêveur au goût de ses parents. Il assiste aux préparatifs des festivités municipales, à la mort du vieux coq de la famille. Soudain éclate le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
OH Jung-hi nous décrit une Corée peu familière : celle de l'après-guerre, un pays encore en proie à un conflit, celui entre le nord et le sud, l'un des épisodes marquant de la Guerre froide .Le texte se compose de trois nouvelles distinctes en apparence, mais s'attachant à décrire la difficulté de grandir et de vivre.

Dans la première nouvelle intitulée « Le Quartier chinois », une fillette de neuf ans quitte la campagne pour une ville portuaire .Le nom de quartier chinois est assimilée à un repère géographique : il est près du port .C'est aussi un lieu de perdition, de débauche. Evoquant la présence de Chinois, la petite fille les décrit ainsi : « Pour nous, ils étaient contrebandiers opiomanes, coolies cachant de l'or sous chaque point des coutures de leurs guenilles, brigands martelant la terre gelée au galop de leurs chevaux barbares (…) Ce qui se trouvait derrière les portes fermées (…) était-ce de l'or ? de l'opium ? ou de la méfiance ? »
Cette fillette découvre la vie, sa cruauté, sa dureté .Elle évoque les déplacements de sa mère, ses fréquentes rentrées tardives à la maison .Au moment où sa mère accouche, elle découvre ses menstruations : « Puis je glissai la main sous mon vêtement à la rencontre de cette chaleur accablante qui m'engluait tout le corps comme une toile d'araignée, à la recherche de son origine .Mes premières règles. »
Dans la deuxième nouvelle « La Cour de l'enfance » , c'est l'absence du père qui est à l'origine du traumatisme de l'enfance , et aussi la violence familiale engendrée par le frère de la narratrice , substitut haineux à l'autorité parentale .L'auteure évoque également une interrogation sur la question de savoir que faire en cas d'absence du père .Cette question est soulevée par Yôngjo, jeune enfant en proie à de douloureuses rêveries : « Et cet enfant qui demande :qui est mon père ? (…) Quand leur père est malade, ils fabriquent un remède avec la chair qu'ils prélèvent sur leur propre cuisse ; quand le pays est en danger, ils accourent sur le champ de bataille, prêts au sacrifice. »

Dans la troisième nouvelle « le Feu d'artifice », c'est le rapport à l'histoire qui est évoqué, le rôle des vielles croyances superstitieuses. Ebi, une sorte de croquemitaine est évoqué par l'un des personnages .L'histoire n'est jamais bien loin, celle de la guerre de Corée, toute proche, l'envahissement du pays par les soldats chinois, et plus près de nous les années de la dictature militaire en Corée du Sud .Elle se termine sur une interrogation éternelle, exprimée par le grand-père d'un des personnages, Kwanhi : »Que peut-on faire dans un monde pareil ? (…) Mettez vos connaissances au service de causes justes. »
Le récit mêle l'histoire récente de la Corée, sa modernisation, ses vielles croyances à travers les descriptions des vies des personnages contenues dans les trois nouvelles : ils souffrent, mûrissent, parviennent, ou non, à trouver des issues .En cela, le récit de OH-Jung-hi atteint à l'universel.

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Résumé "le quartier chinois"
La famille d'Une petite fille part de son village pour aller à la ville. La mère, le père, les enfants, la grand-mère sont du voyage. L'histoire de situe après la guerre. La ville a subi les bombardements, mais le quartier chinois a été épargné. La petite fille grandit, et elle apprend les choses de la vie:la mort, la folie, la violence.
Ce texte des années 70 nous plonge dans la misère et la pauvreté de ce quartier. Chacun essaie de survivre tant bien que mal.

Résumé "la cour de l'enfance"
Vers la fin de la guerre, une famille de chinois déménage et s'installe dans un taudis. le père est parti. La mère tente de gagner quelques sous en se prostituant. le grand frère bat jusqu'au sang l'une de ses soeurs. Violence et désespoir, c'est ce que vit cette petite fille.

Résumé "le feu d'artifice".
L'histoire dans un quartier, vu par une petite fille. Il est question d'école, de coiffeur, de poulailler, et plein d'autres choses.

Mon avis est assez mitigé sur ce livre.
J'ai eu du mal à rentrer dans chacune de ces trois petites histoires. Toutes sont racontées comme des petites tranches de vie mises bout à bout. Et l'ensemble m'a fait une impression de décousue.
Ces histoires sont sans doute inspirées des souvenirs de l'auteure lorsqu'elle était petite fille, pendant la guerre.
Il est question de l'absence du père, de la faim, de la saleté, de la pauvreté, du rejet, de violence, des femmes souvent enceintes et des enfants qui naissent les uns derrières les autres et dont les plus grands s'occupent pendant que la mère essaie de travailler bien souvent avec le petit dernier dans le dos.
Ce livre ne me laissera sans doute pas un grand souvenir.
Il n'est pas franchement désagréable à lire, et je remercie masse critique de le l'avoir envoyé. Et probablement que certaines personnes l'adoreront. D'ailleurs, l'auteure a reçu plusieurs grands prix. Mais personnellement, je n'ai pas adoré.
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J'ai reçu ce livre suite à la masse critique et je m'attendais à un livre un petit peu comme la joueuse de go, ou la petite tailleuse chinoise. Rien de bien extraordinaire mais mignon et qui se lis tout de même.

Franchement, je me suis tellement ennuyée en le lisant que je ne l'ai même pas terminé. Au bout de trois quart du livre, il n'y a eut que des paragraphe voir des pages pour ne rien dire du tout et parfois même sans queue ni tête (presque 5 pages pour dire "on ne sait pas si la gamine est vivante ou non").
Je pensais que même si ce n'était pas un livre d'action, ça nous raconterais la vie de cette jeune fille et du coup il y aurait des petits trucs quand même qui fait qu'on a envie de poursuivre mais là encore déception. Il ne se passe absolument rien du tout dans la vie de cette enfant. Je ne demande pas qu'elle devienne agent secret non plus, mais qu'il se passe quelque chose autre que je me lève, je fais ma journée et je me couche quoi.

En clair, ça se lis mais ce n'est franchement pas le roman du siècle.
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Le quartier chinois
OH Jung-hi (Editions Serge Safran)

Innocence et enfance semblent avoir du mal à coexister dans le « Quartier chinois » de OH Jung-hi.
L'auteur nous trace un portrait à multi facettes d'une fillette confrontée à la dureté du monde des adultes : père absent, mère alcoolique, grande fratrie dont la responsabilité au quotidien incombe à une grand-mère, qui se doit de faire face.
Affection, tendresse, caresses sont les grandes absentes dans ce monde des enfants.
Le « Quartier chinois » est un livre sombre.
La dernière partie du livre est étrangement déroutante. Une fête de village, où se mêlent feux d'artifice, lâcher de pigeons,, lanternes suspendues aux arbres, collecte de sang, durant laquelle »les gens avancent comme une armée de rats » nous dit OH Jung-hi !
Du poulailler familial parviennent des cris de volailles effrayées…Sera-ce la belette ou le rat qui sera venu se servir ? L'auteur termine ce livre noir par la mort lente d'un coq. Scène très perturbante tout comme l'aura été la lecture de ce livre.
A lire ? OUI, si on est un fan de la Corée
NON, si on se sent impuissant et attristé face aux enfances malheureuses.
Un très grand bravo toutefois à l'équipe des traducteurs qui a réussit à transmettre beaucoup d'émotion avec fluidité, simplicité, réalisme..Un très bel ouvrage.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et cet enfant qui demande :qui est mon père ? (…) Quand leur père est malade, ils fabriquent un remède avec la chair qu’ils prélèvent sur leur propre cuisse ; quand le pays est en danger, ils accourent sur le champ de bataille, prêts au sacrifice. »
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Assis sur un banc devant le magasin, les hommes fumaient leur longue pipe, en silence, avant de disparaître comme ils étaient apparus. C'étaient généralement des vieillards.
Les fesses collées sur la bordure basse et étroite séparant le trottoir de la chaussée, nous jouions avec nos pieds tout en les montrant du doigt:
- Ils fument de l'opium. Sales opiomanes!
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Video de Jung-Hi Oh (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jung-Hi Oh
Serge Safran - Rentrée littéraire 2014 .Serge Safran vous présente sa rentrée littéraire 2014 : Isabelle Minière "Je suis très sensible". Parution le 21 août 2014. http://www.mollat.com/livres/miniere-isabelle-suis-tres-sensible-9791090175204.html Mikhaïl Elizarov "Les ongles". Parution le 21 août 2014. http://www.mollat.com/livres/elizarov-mikhail-les-ongles-9791090175211.html Béatrice Castaner "Aÿmati". Parution le 4 septembre 2014. http://www.mollat.com/livres/castaner-beatrice-aymati-9791090175228.html Jung-Hi Oh "Le quartier chinois". Parution le 4 septembre 2014. http://www.mollat.com/livres/oh-jung-quartier-chinois-9791090175242.html Notes de Musique : deef/Beat Scene Routine/04 nostalgia of an ex-gangsta-rapper. Free Music Archive.
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