AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782749159096
288 pages
Le Cherche midi (03/10/2019)
4.7/5   5 notes
Résumé :
La philosophie d'Onfray, de A à Z.

" Je n'imagine pas la philosophie sans la vie philosophique, et la vie philosophique sans le roman autobiographique qui l'accompagne, la rend possible et témoigne de l'authenticité du projet. Une existence doit produire une œuvre exactement comme en retour une œuvre doit générer une existence. "
M. Onfray, Théorie du corps amoureux.

Ce livre est le parfait résumé d'une œuvre par son auteur. Comp... >Voir plus
Que lire après Michel Onfray, le dictionnaireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Du pure Michel Onfray,comme je l'aime.
Je consomme sans modération.
A défaut de lire tous ses livres,car il faut suivre le rythme de M.O (au moins 2 livres chaque année)...
Ce dictionnaire est le résumé parfait de toute son oeuvre.
Encore merci.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Le travail du philosophe consiste en effet à ne pas entrenir les mythes, les fables, les légendes, les fictions, les fantaisies, les histoires que l'on raconte aux enfants, mais auxquels des adultes continuent de croire...
Je sais que les hommes préfèrent des histoires qui les sécurisent à des vérités qui les inquiètent, les angoissent, les troublent, les perturbent.
Plutôt une histoire qui nous raconte qu'après la mort nous vivrons encore plutôt qu'une vérité qui nous dit qu'après la mort d'un homme il se passe exactement la même chose qu'après la mort d'un autre mammifère...
Celui qui refuse cette évidence doit inventer une âme immortelle, donc une fiction impossible à prouver qui reste un objet de foi, de croyance, mais jamais de raison, pour pouvoir vivre avec la perspective du néant chaque jour devant les yeux.
Commenter  J’apprécie          40
Si le libéralisme existe, c'est parce qu'on y consent ; si le capitalisme fait loi, c'est parce qu'on le veut bien ; si le consumérisme ravage la société, c'est parce qu'on fait ce qu'il faut pour ; si la pollution détruit la planète, c'est parce qu'on s'y évertue ; si la télévision nous abrutit, c'est parce qu'on la regarde ; si nos politiciens nous trahissent, c'est parce qu'on les laisse faire ; si les journalistes endoctrinent, c'est parce qu'on les croit naïvement ; si leurs journaux existent encore, c'est parce qu'on les achète ; si l'inculture progresse, c'est parce qu'on ne se cultive pas ; si la bêtise occupe toute la place, c'est qu'on la lui laisse ; si les menteurs sont au pouvoir, c'est parce qu'on les y porte et qu'on les élit ; si les cyniques nous gouvernent, c'est parce qu'on se laisse gouverner ; si l'alimentation industrielle fait proliférer les cancers, c'est parce qu'on ne la boycotte pas ; en un mot : si le Mal triomphe, c'est parce qu'on le laisse faire et qu'on ne fait pas le bien.

Le capitalisme libéral a les socialistes dans la poche, et il se moque des révolutionnaires en peau de lapin ; mais il ne craint rien tant que le boycott de ses produits.
Commenter  J’apprécie          20
Il me semble impossible de lire et d'aimer un philosophe sans vivre avec, désirer les lieux parcourus par lui, les ciels sous lesquels il a promené son corps traversé d'éclairs et de foudres, foulé le sol.
La terre aux empreintes vite effacées par le temps, recouverte par les voiles de l'éternité.
J'aime les fantômes, les souvenirs, les traces, les ombres, les murmures, la complicité des âmes, par-delà les siècles, le temps et l'espace.
Mes contemporains, aux antipodes de mes congénères ennuyeux, se trouvent à des milliers de kilomètres des lieux où je vis et de l'époque dans laquelle je me trouve : Diogène le cynique et Aristippe l'hédoniste, plus que tous les autres.
Sinope la Turquie et Cyrène la Libyenne accusent une épaisseur autrement plus chargée d'âmes que Paris la gâteuse.
Commenter  J’apprécie          20
Retournée contre soi, la pulsion de mort génère toutes les conduites à risque, les tropismes suicidaires et les mises en danger de soi-même ; dirigée contre autrui, elle produit l'agression, la violence, les crimes, les meurtres.

La religion du Dieu unique épouse ces mouvements : elle travaille à la haine de soi, au mépris de son corps, au discrédit de l'intelligence, à la déconsideration de la chair, à la valorisation de tout ce qui nie la subjectivité épanouie ; projetée contre autrui, elle fomente le mépris, la méchanceté et l'intolérance qui produisent les racismes, la xénophobie, le colonialisme, les guerres, l'injustice sociale.

Regarder l'Histoire suffit pour constater la misère et les flots de sang versés au nom du Dieu unique...
Commenter  J’apprécie          20
La société libérale,spectaculaire et marchande fabrique des malades mentaux avec les individus fragiles.
Une fois générés ces déchets sociaux,elle les cache derrière des murs de prison : on reproche beaucoup à notre époque d'être composé d'individus qui revendiquent des droits sans jamais se reconnaître des devoirs.
La remarque vaut aussi pour la société : on voit bien les droits qu'elle s'arroge sur les personnes ; on voit mal les devoirs qu'elle se reconnaît envers les victimes qu'elle sécrète.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
+ Lire la suite
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}