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EAN : 9782917817384
64 pages
Editions La Contre Allée (03/03/2015)
3.95/5   10 notes
Résumé :
« J'ai commencé à fréquenter les bars très tard dans ma vie. Pour une raison très simple, il faut payer après avoir consommé... Aujourd'hui dès que j'arrive dans une ville, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est d 'aller faire la tournée des bars. Depuis une décennie c'est devenu un de mes endroits préférés. Et Dieu seul sait combien j'en ai fait dans mes voyages aux USA, en Chine, en France, en Haïti, en Afrique, dans les Antilles, etc. Pour moi c'est le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je ne suis pas un grand amateur de poésie. La poésie, je l'aime quand elle s'ancre dans la réalité, quand elle se drape d'une certaine rugosité et qu'elle s éloigne d'un lyrisme de façade et d'une esthétique convenue. Philisine connaissait mes goûts en la matière et elle a vu juste avec ce petit recueil aussi hypnotique qu'incandescent.

Les bars, la ville, la nuit, l'alcool, la chaleur des corps, autant de thèmes qui me parlent. La poésie de Makenzie Orcel est sensuelle, elle « affûte le rêve à coups de rhum et de reins ». La rythmique est saccadée, la forme courte, parfois proche du haïku, fait surgir l'image :

« puis vient l'oubli
le temps jeté par-dessus bord
le silence du verre
posé à même le sol »

Certains vers résonnent comme des aphorismes : « Pour certaines choses de la vie il faut plus qu'un poème » / « Boire nous sort du temps ». Ces poèmes, ce sont autant d'instantanés attrapés à bras le corps et jetés avec rage sur la page dans une langue âpre et libre de toute contrainte. de quoi désarçonner, certes, mais il faut aller au-delà de la première impression, où le sens peut échapper, et se laisser emporter par les mots, par leur force d'évocation. C'est dans ce lâcher-prise, cet d'abandon, que la poésie de Makenzy Orcel s'apprécie à sa juste valeur.

"ma tête remplie du tournis des phares
leur effarement
les tympans brûlés de leur gardien
leur têtes d'insomnie

l'horreur des bouches
s'inventant des comptoirs
pour dégueuler leurs ruines
les putains de la rue Capois
et la chair chaude de l'aimée

depuis que j'ai appris
qu'il faut laisser la nuit
entrer dans sa vie
pour qu'il y ait un phare quelque part
mes mots respirent mieux sous la mer

tout au fond de mon verre"

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Comme le titre du recueil le laisse supposer, l'auteur nous plonge dans le registre lexical de la nuit, de l'alcool et des voyages. « La nuit les conte à rebours. »
Les rencontres se font à Port-au-Prince, en Palestine, au Soudan, dans le quartier latin ou à Saint-Denis avec des coeurs cassés, des bâtards, des putains, des « noyés insoumis »
Même si l'univers est sombre, quelques petites notes d'optimisme pointent de-ci de-là.
» Il faut laisser le nuit entrer dans sa vie
pour qu'il y ait un phare quelque part. »
» Je jette mes mains au feu pour atteindre la lumière dans son point de chaleur. »

Le rêve est toujours là sous la brutalité du quotidien, « le rien qui fait rêver« . Et je vous laisse ce court extrait pour mesurer la beauté des textes....
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
quand nous n’aurons plus que le doute
pour seule attache
les marécages du poème
et l’insomnie du rêve

n’oublie jamais de le faire debout
s’il faut pleurer.
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La nuit les conte à rebours.
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Videos de Makenzy Orcel (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Makenzy Orcel
30 avr. 2023 Littérature – L'écrivain haïtien Makenzy Orcel remporte le Goncourt américain Le romancier haïtien a été récompensé samedi soir à New York pour « Une somme humaine ». Le prix est décerné par des étudiants francophones d'universités américaines. Poète et romancier haïtien Makenzy Orcel.
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