Katherine Pancol est l'auteure phare de mon adolescence. Il y a bientôt dix ans, j'avais dévoré sa célèbre trilogie
Les yeux jaunes des crocodiles,
La valse lente des tortues et
Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, qui a également connu un retentissement médiatique considérable. Puis j'avais essayé de lire quelques one-shot de l'auteure, je pense notamment à
Encore une danse,
J'étais là avant ou
Et monter lentement dans un immense amour…, qui ont tous les trois étaient de profondes déceptions. Sans doute la barre de la trilogie était-elle trop haute et les histoires suivantes bien peu de choses face à elle. Mais je ne m'avoue pas vaincue et replonge avec impatience dans la dernière trilogie en date de
Katherine Pancol : Muchachas.
Ce premier tome met en avant des femmes, aux histoires divergentes. L'une est une femme battue, totalement soumise à son mari, un homme puissant, qui exerce une véritable omerta sur elle et son entourage ; l'autre a été violée et tire encore des conséquences psychiques de cette agression. Les thématiques abordées sont dures, crues, violentes ; néanmoins, j'ai trouvé que
Katherine Pancol les traite avec beaucoup trop de distance et avec quelques maladresses. Les personnages présentés sont de parfaites caricatures, qui manquent cruellement de consistance, dans le sens où ils n'ont pas assez de caractère, de personnalité, d'élément singulier qui pourrait les différencier, les rendre unique et sympathiques auprès des lecteurs. Ce sont des coquilles vides, communes, qui ont même tendance à agacer par leur inaction, leur indolence. Je me suis profondément ennuyée avec cette histoire.
Enfin, bien que Muchachas soit une nouvelle trilogie, de nombreuses références sont faites à la trilogie phare de l'auteure ; bien que cela n'ait pas forcément peiné ma lecture, j'ai été passablement agacée de ne pas comprendre toutes les subtilités des références (ma lecture de sa précédente trilogie remontant à près de dix ans). Un coup commercial et marketing, sans doute, pour créer du liant, donner envie et faire acheter le lecteur.
Seulement deux jours après avoir fermé la dernière page de ce livre, je ne me souviens presque pas de l'histoire. Autant vous dire qu'elle est bien plus que légère ; c'est une lecture futile, dans laquelle il ne se passe pas grand chose, que l'on peut parcourir si l'on n'a rien d'autre à se mettre sous la main. le style est plat, mou,
Katherine Pancol se perd en bavardages qui s'étirent sur la longueur sans rien apporter de concret au récit. Au contraire, cela le dessert : je me suis souvent retrouvée perdue au milieu des introspections proférées par les uns et les autres. Je suis allé au bout de ma lecture tout de même, mais une chose est sûre : je ne lirai pas la suite !
Un roman plat, sans grand intérêt, aux personnages caricaturés et vides. Je n'ai pas accroché : l'aventure Muchachas s'arrêtera là pour moi.
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