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EAN : 9782315010158
Max Milo (09/03/2022)
3/5   1 notes
Résumé :
À chaque élection, une question gronde : le peuple français a-t-il encore envie d’avoir voix au chapitre, ou s’est-il résigné à une passivité de plus en plus explosive ? Est-il si perdu qu’il préfère renoncer à la démocratie ? Car au fond le pouvoir n’a pas besoin du vote de ses citoyens. Moins nous votons, plus il peut manœuvrer pour assoir son autorité. Négliger le vote nous condamne à la domination d’un monde voué à la normalisation, à la manipulation, considérée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ira voter ? n'ira pas voter ? Pour quel programme, s'il en est ?
Tous pourris ! alors je reste chez moi ! Pour ne pas cautionner, par opposition à une classe politique corrompue ? certes une « abstention civique » en quelque sorte, mais est-ce bien raisonnable, est-ce bien raisonner ? C'est ce sur quoi nos trois gaillards, André Bercoff, Stéphane Guyot et Philippe Pascot tentent de nous éclairer, chacun avec leurs arguments, leurs chevaux de bataille favoris.
« Abstention piège à cons », un slogan qui ne date pas d'hier, puisqu'il date de Mai 68, et fut popularisé par JP Sartre, et ici son pendant « Elections piège à cons » mais c'est pas une raison pour dormir. Au programme « Truander, c'est jackpot à tous les étages »…
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Au chapitre des placards dorés de la République, celui des préfets fantômes – pudiquement appelés « préfets hors cadre » – est un modèle de gâchis d’argent public. Leur nomination est décidée par le seul fait du prince. Ces jobs en or de la haute fonction publique sont régulièrement pointés par la Cour des comptes. En 2013, sur un effectif de 250 préfets, seuls 127 étaient affectés à un poste territorial et 75 avaient le statut officiel de préfet hors cadre. Leur nombre est en constante augmentation. Une évolution problématique pour les finances publiques car une fois titularisé, le statut de préfet est garanti à vie. Il octroie à son bénéficiaire un salaire de nabab et une retraite en conséquence.
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L’essayiste Stanislas Berton, dans son livre L’Homme et la Cité, a inventorié quelques grains de sable dans les rouages démocratiques : « Bien que le vote papier et le contrôle systématique de l’identité soient en vigueur dans notre pays, commençons par rappeler que plus de 80 communes, représentant des millions d’électeurs, utilisent déjà des machines à voter à France. Ces machines sont pour l’essentiel gérées par la société France Élections et sont fabriquées et fournies par la société hollandaise Nedap. À titre d’exemple des risques posés par ces machines électroniques, notons qu’au cours du dernier scrutin régional, un problème informatique survenu dans un bureau de vote, à proximité de Mulhouse, conduisit au remplacement pur et simple du disque dur de la machine durant le scrutin, suscitant la colère des électeurs ainsi que des agents municipaux.

» Mais surtout, malgré l’existence du vote papier, il est nécessaire de comprendre que les résultats sont ensuite entrés dans des logiciels de gestion de votes (EMS), gérés par le ministère de l’Intérieur et au sujet desquels il existe très peu d’informations. Qui sont les fournisseurs de ces logiciels ? Sur quels critères ont-ils été choisis ? Des audits de sécurité ont-ils été réalisés ? Les résultats peuvent-ils être modifiés en interne ou par l’intrusion d’agents extérieurs dans le système ? »

Incontestablement, le vote électronique introduit un danger majeur, celui d’être dans l’impossibilité de détecter un bug, une manipulation ou un véritable trucage. Le nombre de serveurs intermédiaires par lequel passe le vote à partir du « clic » de l’électeur rend impossible toute vérification. Et Stanislas Berton d’ajouter : « En France, plusieurs mesures concrètes pourraient être prises : ôter le contrôle du processus électoral au ministère de l’Intérieur pour le confier à une commission électorale indépendante, audit complet des machines électroniques et des logiciels utilisées pour la gestion du vote, stress test du système pour identifier les tentatives de piratage ou d’intrusion. »
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Notre système dispose en effet d’une kyrielle d’organismes officiels et d’une véritable armée mexicaine pour les diriger : le ministre de la Santé, le directeur général de la Santé, le directeur de Santé Publique France, le directeur de la Haute Autorité de santé, les directeurs des agences régionales de santé, le directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l »environnement et du travail, l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, le Centre national de recherche scientifique en virologie moléculaire, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.

Face à un tel déploiement de force, nous pourrions naïvement considérer que l’État dispose de suffisamment de matière grise disponible pour assurer l’organisation de la campagne de vaccination. On se demande donc ce qui aura justifié le recours à des cabinets de conseil privés pour suppléer la puissance publique et prendre en charge la coordination opérationnelle de la campagne. Le recours à des officines privées est un incroyable aveu de l’incompétence de nos hauts fonctionnaires, censés assurer la mise en œuvre des décisions gouvernementales. On se prendrait presque à invoquer le général de Gaulle pour lui demander si, en son temps, l’État faisait appel à McKinsey et consorts pour gérer le pays !
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Pour mieux dissimuler la faible représentativité de ses élus, le système a conçu un processus extrêmement ingénieux : le vote à deux tours. La règle communément admise dit qu’au premier tour d’une élection l’électeur choisit, et qu’au second il élimine. Cette pratique est absolument stupide. Si l’on considère en effet le premier tour comme étant l’expression d’un vote d’adhésion à un programme ou à un candidat, le second tour d’un scrutin n’a plus la moindre utilité démocratique. Il permet uniquement aux recalés du premier tour de négocier une bonne place aux côtés du futur vainqueur en échange d’un apport de voix décisif. C’est le scrutin à deux tours qui transforme artificiellement les 18 % de Macron en 66 %, créant ainsi l’illusion que la majorité des Français soutiennent sa candidature. Il permet ainsi d’ancrer dans les esprits que le vainqueur de l’élection a rassemblé la majorité de l’opinion, faisant oublier le maigre enthousiasme que son programme aura suscité au premier tour. Sa victoire, et par voie de conséquence ses décisions à venir, deviendront alors incontestables.

« Ce qui compte ce n’est pas le vote ; ce qui compte c’est comment on compte les votes. »
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Imaginez l’enquête suivante. Une grande marque de glaces et sorbets souhaite optimiser sa production. Pour ce faire, elle a besoin de connaître les préférences d’achat des consommateurs. Elle demande donc à l’institut OPIF de réaliser un sondage en posant cette question simple : « Quel parfum préférez-vous ? » Mais au lieu de laisser libre cours aux réponses des sondés, elle impose les cinq possibilités suivantes : noix, framboise, cappuccino, pistache et citron vert. Ces cinq propositions ne sont pas définies au hasard. Elles constituent le top 5 des spécialités dudit fabricant. En revanche, ces cinq parfums ne sont pas forcément ceux que les personnes interrogées auraient indiqués spontanément si les réponses étaient restées ouvertes. ...
Les résultats de ce curieux sondage montreront peut-être que la pistache l’emporterait d’une courte tête devant le citron vert. Fort de ce sondage, le fabricant lancera une grande campagne pour annoncer que sa glace à la pistache est le parfum préféré des français. Au regard des résultats, il aura raison, mais est-ce vraiment la réalité ?
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Video de Stéphane Guyot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphane Guyot
Pour acheter le livre https://maxmilo.com/products/abstention-piege-a-cons
26,3% d'abstention et 27,84% de suffrages pour Emmanuel Macron. L'écrivain engagé Philippe Pascot est révolté. Pour le second tour, son mot d'ordre est « Tout sauf Macron ». Il est le co-auteur de de « Abstention piège à cons » (Ed. Max Milo), écrit avec André Bercoff et Stéphane Guyot.
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