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EAN : 9782352073000
146 pages
Audie-Fluide glacial (19/03/2014)
3/5   2 notes
Résumé :
Quand on parle de cinéma de genre (science-fiction, aventure, horreur, western, etc), on pense instantanément aux blockbusters hollywoodiens. Pourtant, dans l'ombre des grands studios américains, des illuminés réalisent des films à petits budgets, avec fougue et passion, tout aussi ambitieux, mais produits avec les moyens du bord et faits de bric et de broc. Ces films, et leurs auteurs, finissent généralement par tomber dans l'oubli. Depuis plus de dix ans, Dylan Pe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans le monde du cinéma, il y a toujours eu des irréductibles. Des passionnés pour qui le cinéma représentent une quête sans répits.
Ils sont nombreux, ces fous qui, loin des circuits habituels, ont tenté d'exister. Ils se sont battus, jour après jour, pour créer LEUR cinéma. Un cinéma parfois maladroit mais souvent sincère qui ne trouvait pas sa place dans les circuits traditionnels. Ils ont hanté les cinémas de quartier, les séances de minuit, les "drive-in"... puis vinrent les vidéo-clubs où fleurirent les direct-to-vidéo. de nos jours, c'est en VOD que ces parias tentent d'exister.
La rage reste pourtant la même.
Frédéric Sojcher rendait hommage à trois de ces fous dans Cinéastes à tout prix.
- Jacques Hardy, professeur d'économie à la retraite qui Il revisite l'ensemble des genres cinématographiques : du péplum, en passant par le western, par le polar et par un remake de Don Camillo.
- Max Naveaux, ancien projectionniste passionné des films de guerre se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale. Il tourne avec balles et explosifs réels.
- Jean-Jacques Rousseau, dont la notoriété doit autant à ses films hallucinants, sans queue ni tête, qu'à sa manie de faire toutes ses interviews en passe-montagne pour protéger son anonymat.
Pour eux, le cinéma est synonyme d'absolu. Sans réseau, sans moyen et parfois sans idées, ils se battent. je ne peux m'empêcher de penser à cet autre exalté qui eut droit à son segment dans Striptease: Cecil B de Liège. On pourrait rire de leurs efforts, mais ils s'accrochent à un rêve. Qu'y-a-t-il de mal à cela?
Mais avant eux, il y en a bien d'autres. Bien sûr, il y a Ed Wood, le plus célèbre de tous. Mais il y a William Castle qui mérite la reconnaissance éternelle pour avoir osé choisir un titre aussi ridicule que "Mr Sardonicus", mais aussi pour avoir "inventé" un procédé de cinéma interactif très particulier: certains sièges étaient reliés à des batteries envoyant un choc léger lors des scènes-chocs... l'ouvreur avait mission de placer sur ses sièges des spectatrices qui semblaient le plus impressionnables pour provoquer des hurlements de terreur dans la salle au moment adéquat.
Il y a bien sûr les films Troma à qui on doit des trucs aussi improbables que "Toxic Avenger", "Sergent Kabukiman" (un policer du NYPD, d'origine italienne, possédé par l'âme d'un acteur kabuki assassiné par les yakusas, si je me rappelle bien) ou "A Nymphoïd Barbarian in Dinosaur Hell" (tout est dans le titre)
Comment ne pas penser à cette bande annonce devenue virale pour "Who killed Capitain Alex", obscur nanar ougandais, ou la société Asylum, spécialisée dans les remakes foireux de blockbusters, qui a connu la gloire avec "Sharknado" au pitch aussi stupide que navrant.
On y croise des esthètes comme le canadien Guy Maddin, des cas plus discutables comme Jean Rollin (qui mélange érotisme et horreur avec une manquez total de moyens et de rythme, comme dans le cas du "Lac des morts vivants", film qu'il ne devait pas assumer puisqu'il l'a signé sous pseudo)
On pourrait continuer pendant des heures.
Tout cela pour introduire cette encyclopédie du cinéma introuvable de Dylan Pelot.
Soyons clair, ce livre est une vaste déconnade. Tout est faux, même si, au vu de ce que je viens de mentionner, tout aurait pu être vrai.
Parce que la grande force de cette encyclopédie, au delà de l'humour potache, des calembours improbables, des mariages contre-nature, des télescopages de genres les plus délirants, c'est qu'elle témoigne aussi et surtout d'une vraie connaissance du sujet par son auteur. Il aime ce cinéma bis, voire ter, et même carrément zed. Son encyclopédie lui rend hommage, en inventant tout, mais ni n'importe quoi, ni n'importe comment. Il y a une certaine forme de crédibilité. Les délires de Pelot concordent avec la réalité, comme s'il empruntait une voie parallèle.
D'autant que Dylan Pelot ne se contente pas d'aligner les fiches de films. Il ajoute un rédactionnel riche, revenant par exemple sur la carrière du producteur Rober Corbak qui a lancé James Canemol ou Joey Dantec... toute ressemblance avec des personnages réels ou ayant existé ne serait pas entièrement fortuite.
Et on se prend à vouloir croire que quelques uns de ces films ont existé.
Sans rire, des gambas mutantes expertes en art martiaux qui sèment la terreur à Madagascar (Mortal Gambas), un vétéran du Vietnam cul-de-jatte et presque manchot qui customise sont déambulateur pour en faire une arme mortelle contre la pègre (Deambulator), des nains de jardins tueurs venus de l'espace qui débarquent d'un vaisseau en forme d'amanite tue-mouche (La nuit de l'invasion des nains de jardin venus de l'espace), un avatar oriental d'Arsène Lupin qui répond au nom D'Hassan Lupin, un version française de New York 1997 transposée dans un Lourdes post-apocalyptique au mains d'extrémistes religieux (Lourdes 2024), une variation érotico-gore de Sissi: Sissi Circulaire... c'est tellement gros qu'on aimerait que ce soit vrai. Un peu comme le Forgotten Silver de Peter Jackson, mocumentaire formidable sur le pionnier oublié néo-zélandais du cinéma, Colin McKenzie, que beaucoup prirent au pied de la lettre lors de sa première diffusion.
Dylan Pelot est passionné par son sujet. On le sent. Il s'amuse mais derrière le potache, il y a le geek respectueux.
Évidemment, ce genre de livre ne doit pas se lire d'une traite. L'overdose guette. Mais par petites tranches, il est franchement drôle
Et je suis persuadé que considérer ce livre comme complètement con n'aurait pas vexé son auteur (malheureusement décédé en 2013). Je suis sûr que cela lui ferait plaisir. parce que la connerie n'est pas nécessairement une insulte. Si la connerie est bien la décontraction de l'intelligence, Dylan Pelot est un Bouddha.
Rappelons que la genèse de ce projet remonte à un court-métrage de Dylan Pelot: une bande-annonce délirante pour le film fictif "La nuit de l'invasion des nains de jardin venus de l'espace", qui vaut son pesant de cacahuètes.
Lien : http://labdmemmerde.blogspot..
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Les Grands Succès du cinéma introuvable, par Dylan Pelot. Fluide Glacial, 152p., 25€. © Fluide Glacial
Le Colosse du Rhône, La Machine à voyager dans le thon, Sissicirculaire... autant de films introuvables -et pour cause- recensés par Dylan Pelot dans cet album un rien potache.
Comme le disait le roi du nanar Max Pécas, le cinéma, c'est "avant tout un titre et une affiche". Cette formule pourrait résumer la démarche de Dylan Pelot avec son album potache Les Grands Succès du cinéma introuvable. Introuvable ? Et pour cause : les oeuvres en question... n'existent pas !
Ou seulement dans l'imagination de ce touche-à-tout (décédé en janvier 2013, à l'âge de 43 ans) qui, pendant une dizaine d'années, s'est amusé à concocter sur papier pléthore de séries Z en tout genre. Et ce jusque dans le moindre détail : affiches, synopsis, photos d'exploitation, anecdotes de tournage, casting, etc. Sans oublier des intitulés calembours.
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Les grands succès du cinéma introuvable est un bouquin traitant de tous les films jamais sortis, les nanars dont on a jamais entendu parler, inventés de toute pièces, mais surtout à mourir de rire. le gros point fort de ce bouquin, c'est tout simplement la mise en page, tant dans les illustrations et que dans l'agencement des textes. Les grands succès du cinéma introuvable est un très beau livre, et est superbement bien documenté… Chaque film est agrémenté d'une fiche technique et de divers détails, on sent vraiment la recherche de l'auteur, et ça c'est très important dans ce genre d'ouvrages.

Maintenant voilà, pour ma part, je n'ai rien appris de particulier…Ok, ça m'a fait rire, mais ce n'est pas le genre de livres que j'aime particulièrement découvrir ! Je l'ai lu pour les anecdotes, mais je l'ai refermé sans avoir envie de l'ouvrir à nouveau. Donc voilà, je le conseille aux amateurs de nanars, ou films de série Z, car je pense que vous éclaterez de rire plusieurs fois… Je ne suis simplement pas le public cible, voilà tout.

Merci à Babelio et à l'opération Masse Critique.
Lien : http://bykimysmile.wordpress..
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Un bouquin formidable qui rend hommage au nanar sous toutes ses formes. La créativité et l'humour de Dylan Pelot nous offrent des affiches de films improbables, leurs synopsis, leurs castings (si vous aimez les calembours à deux balles, régalez-vous), les fiches techniques, les photos de tournage et des interviews forcément exclusifs. C'est très drôle, régressif et plein de références et d'invités
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Un livre qui m'a valu une belle tranche de rires!
Des descriptifs et affiches de films plus vraies que natures, aux titres improbables, tout comme les noms des acteurs ou producteurs , de fausses présentations et anecdotes, de parodies en détournement,que d'imagination!

On se surprend à lire certains passages à hautes voix pour mieux dénicher les jeux de mots et autres calembours et l'on imagine assez bien les délires des participants pour réaliser ces photos et affiches pour ces films qui n'ont jamais existé que dans l'imagination de l'auteur!

Et de Hassan Lupin à Pizz'Attack ou encore de Sissi Sauteuse à la Machine à voyager dans la Thon, on passe d'un genre à l'autre, du "Fantasquatique", à la "science-fiction fromagère" avec le même sourire aux lèvres!

Et même sans adhérer toujours cet humour potache (mais de temps en temps, cela fait du bien!) , il faut reconnaître le talent de l'auteur pour ce projet un peu fou!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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