Saison de rouille est le tome deux du cycle des hommes sans futur , de
Pierre Pélot .
Un cycle , dont les différents tomes se lisent séparément :
Saisons de rouille constitue un petit roman populaire post-apocalyptique , qui est excellent et mémorable : Un M U S T en fait .
Il est aussi bon par exemple que L'autoroute sauvage , de
Julia Verlanger .
Bien écrit rythmé et excellemment construit .
Des personnages solides avec beaucoup de présence
De l'action , pas l'ombre d'une mièvrerie néfaste et donc : un récit très représentatif du meilleur du genre , roman populaire de science-fiction .
C'est un monde qui s'effondre et le processus est très avancé .
La nature est totalement déréglée . le lecteur est plongé dans une Camargue gelée . La méditerranée est un véritable pourrissoir infecte et le vent transporte ses miasmes malsains sur ses rives et plus loin encore .
Une maladie dangereuse se repend , l'inquiétude et la peur avec elle ...
La société est à peine plus viable que la mer méditerranée de cet univers ,
C'est de ce point de vue un roman post-apocalyptique classique où la société se délite ..
Cet aspect de cette problématique est abordé selon plusieurs angles , mais avec un flou trainant pour ce qui est lointain et assez opaque , un pouvoir lointain , animé de mauvaises intentions et qui agit par délégation .
On met très peu de temps à se rendre compte de l'état de délabrement écologique , moral et politique de cet univers et ceci en contradiction avec d'autres tomes ce cycle .
Le tableau est brossé par le narrateur de façon soignée et abrupte avec dès les premières pages un sens du tragique accompli .
Les descriptions de cet univers alternatif sont superbes et doucement fascinantes . Mais le lecteur est également renseignés via les cinq sens des personnages qui sont d'une présence aussi intense que opératoire ...
Ce monde est âpre , dur , et brutal , violant , splendidement délabré .
Il y a bien encore un pouvoir politique , mais il est lointain et il délègue apparemment son autorité à des compagnies privées .
Nous sommes transportés aux abords de la Camargue .
Une Camargue glacée bordée par une méditerranée polluée et frappée par une pandémie très contagieuse et redoutable .
Les personnages nous font vraiment partager et ressentir .
Rien d'anodin dans ce bouquin qui ne ménage pas le lecteur .La fin est dramatique et poignante . Car , Il y a cependant encore suffisamment d'état pour que ce dernier soit en mesure de planifier , de mettre en oeuvre et de réaliser un génocide .
L'auteur a travaillé ce thème très sérieusement .
L'intérêt abrupte de ce roman est de nous plonger dans le drame et dans la catastrophe de façons palpables et dans un environnements fabuleusement alternatif .
Beaucoup d'actions et de la mélancolie .. des regrets .. de surprises , de la nostalgie tragique aussi .
Le prologue du début est très bof et on peut passer dessus ( je pense que cela vaut mieux même ) . C'est un prologue médiocre qui sert d'ailleurs d'entête à tous les tomes du cycle .
Un excellent ( très bon ) roman populaire post-apocalyptique .
Un roman modeste et très représentatif du meilleur du roman français de science-fiction populaire .
Un roman aux descriptions poignantes , un texte ou le drame et le tragique sont aussi obstinés et implacables que la méditerranée est désespérément morte .
Je recommande chaleureusement ce roman d'action , profond et tragique ...