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sur 168 notes
Je sais ce qui t'attend, Marcus. Je suis vieille et je connais leurs suppositions, leurs certitudes nous concernant. Ainsi parle Mary Lee, la grand mère, suite à une descente de police concernant son petit fils. On croit être embarqué vers une histoire de drogue, de prison, mais c'est vers autre chose que Judith Perrignon nous emmène. Un vrai coup de coeur pour ce roman. On s' attache de suite à cette famille. On se révolte avec eux, on a peur, on rêve d'un autre monde. On traverse les époques avec Mary Lee, si émouvante. Et, alors, avec Peter, on hurle, on se révolte, on pleure. POURQUOI ?
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Ce roman a été écrit par Judith Perrignon et est paru en 2013 dans les éditions stock. le thème présent dans ce livre est le racisme. Qui lui est présent depuis toujours. Cet écrit parle donc du racisme en Amérique, en 2010.


Chaque partie, chaque chapitre raconte à peu près la même histoire, mais interprétée par différents points de vue d'une même famille. Elle commence par une arrestation où nous suivons chaque personnage, encore une fois leurs points de vue. Ce que raconte la grand-mère est intéressant parce qu'elle garde toujours un lien entre le présent et le passé.

Ce livre n'est pas complexe. L'auteur est parfois vulgaire mais pas au point d'en gâcher la lecture. Personnellement je n'ai pas du tout accroché à l'histoire bien qu'elle soit touchante.
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De Judith Perrignon
2013

Le thème abordé dans ce livre est le racisme toujours présent en 2010 en Amérique .
Perrignon dans son livre fait des bons en arrière pour montrer les différences entre les noirs et les blancs, en dénonçant les mentalités qui ont évolué et celles qui n'ont pas changé .Elle explique les faits en s'inspirant d'une histoire d'arrestation d'un jeune homme noir, de cette arrestation démarre une histoire où l'auteur nous fait partager le point de vue de chacun des personnages en nous montrant comment ils ont vécu la scène.
Le point de vue le plus important est celui de la grand-mère qui fait les parallèles entre le passé et le présent.

Ce récit a été dur à suivre pour ma part au début.
Ce livre est toutefois très facile à lire, le langage y est très simple même parfois familier. Personnellement je n'ai pas beaucoup accroché avec l'histoire du début mais la leçon à tirer du livre est vraiment touchante et poignante.

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Un roman prenant, qui raconte vigoureusement bien les difficultés pour les personnes de couleur de vivre au sein de la communauté américaine. Beaucoup de discriminations, de diffamations et de rumeurs sont portées à leur encontre, confrontés à de nombreux obstacles pour essayer de vivre correctement leur vie, et ce avec quelque peu de dignité.

Par ailleurs, l'auteure rend compte des inégalités incontestables entre la "population blanche et la population noire", notamment en ce qui concerne l'instruction. C'est ainsi ce qu'explique la fin de ce roman, mais aussi tout au long de ce récit. Par cette différence d'éducation, d'accès à l'instruction, beaucoup se dirigent vers le trafic de drogues, sombrent dans l'alcoolisme, ou même les gangsters (sans vouloir généraliser mes propos), ce qui accentue davantage la frontière entre ces deux populations.

L'auteure a su mener à merveille le cours de ce roman, en le construisant de telle sorte que le lecteur reste emporté par cette lecture. La fin est inattendue, mais très touchante, et avec beaucoup d'humanité.

Une très belle découverte littéraire, dans laquelle j'ai pu retrouver un peu du style de "Couleur des sentiments".
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Au nord de la Louisiane en août 2010 une famille noire composée de l'aïeule Mary Lee et de sa fille Dana mère célibataire de cinq enfants.
Mary Lee a fuit le Sud il y a longtemps mais sa fille choisit d'y revenir vivre.
Avec ses cinq enfants sans pères elle fait ce qu'elle peut, mais ce matin là la police met à sac sa maison et humilie son fils Marcus soupçonné de trafic de drogue.
Malgré tout, en cette très chaude journée le pique-nique au bord du fleuve est maintenu.Dans la voiture chacun reste dans ses pensées, Mary Lee, elle se souvient de la ségrégation et des émeutes en 1949 lorsque les noirs obtiennent l'accès aux piscines.
Le drame va surgir comme une fatalité.
La polyphonie de ce livre en accentue la dramaturgie.
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Je voudrais attirer l'attention, car autour de tous ces beaux livres qu'on peut lire, celui-ci est particulièrement magnifique, magnifique ! ! C'est aussi beau qu'un superbe blues...à faire pleurer les pierres,.

«  J'ai l'impression que nous sommes comme les feuilles mortes qui dans quelques mois se détacheront des arbres, poussière dans l'eau. »

Judith Perrignon part d'un fait divers qui n'apparaît qu'à la fin du livre. Je ne vous parlerai donc pas de l'histoire, miroir du destin noir aux États-Unis, de l'esclavage à nos jours, un destin qui nous montre comment la soi disant toute puissance américaine étouffe peu à peu sous l'arrogance, son peuple , ses peuples.

«  Car le Noir aurait pu apparaître pour ce qu'il est : un homme. »

Mais c'est avant tout une tragique histoire intime, celle d'une famille noire, celle de chacun de ses membres se racontant de façon déchirante, l'un après l'autre. Je vous parlerai donc plutôt de ces personnages, trois générations sous le même toit. Cinq enfants de trois pères différents, fascinés-effrayés par la délinquance, les yeux pétillants d'envies et de rêves, matés par une société qui les a déjà catalogués. La mère, abandonnée par tous ces pères successifs, essuyant du doigt les larmes au bord des yeux pour que les enfants ne les voient pas (mais ils sont bien trop malins pour les ignorer), anéantie par la fatigue et par la vie. Et la grand-mère surtout, Mary Lee, cette femme pleine de sagesse et de fureur, qui traîne dans son coeur l'histoire de leurs ancêtres, l'esclavage, la ségrégation, les lynchages, qui sait qu'à l'espoir ne fait pas suite la simple douceur mais la désolation, encore et toujours cette misère, alors que les coeurs seraient si prêts pour autre chose...

Cette lecture est bouleversante à chaque page, à chaque phrase, à chaque mot. Chacun parle à son tour, enfermé dans la solitude de cette affectueuse promiscuité, chacun voit les événements à sa façon, selon son coeur, ses peurs et ses espoirs. Chacun, dans sa rancoeur et ses espérances est l'aboutissment d'une fatalité qui se tisse depuis des générations. C'est d'une tristesse à pleurer même si le récit prend parfois des allures de chaleur réconfortante. C'est 150 pages, une à une bouleversantes, qu'on lit en ne sachant que choisir, les finir pour les appréhender au plus profond, ou ne pas les terminer pour en jouir encore longtemps.

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l y grand-mère, Mamie-Lee pour les petits ; Dana, sa fille, et ses enfants : Marcus, Wes, Deborah, Jonah et Vicky. Il y la Red River, un jour de chaleur dans le sud des Etats-Unis et il y a l'histoire afro-américaine : le racisme, la violence et la discrimination.
Le récit aurait pu être banal. Mais voilà, Judith Perrignon a choisi d'écrire un tryptique. Trois chapitres chorals où les voix des personnages se croisent pour nous raconter cette famille et l'histoire, la petite et la grande. Avec force, elle nous donne toute son émotion face à un fait-divers qui n'aurait pu rester que cela si elle n'en avait pas fait ce livre magnifique.
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Le début du roman donne, de très belle manière, la parole aux différents membres d'une famille qui viennent d'être confrontés à une brutale descente de police. Il y a la grand-mère, la mère, le grand fils, la fille adolescente, les enfants plus jeunes… L'absence des hommes est criante. La grand-mère, Mary Lee, possède la plus forte des voix, et celle à laquelle on s'attache le plus. Malgré le choc éprouvé par ces soupçons policiers envers le fils aîné, Marcus, la famille décide de ne pas changer le programme de sa journée, et de la passer au bord du fleuve. Par une brusque rupture, amorcée avec les souvenirs de May Lee, la deuxième partie retourne soixante ans en arrière vers un fait-divers terrible qu'on découvre, puis la troisième partie sera, ou devrait être, encore plus dramatique, dès lors qu'on comprend de quels faits il s'agit, et l'explication de cette tragédie.
Toutefois, malgré la force du sujet, je me suis sentie flouée, presque déçue par ce livre que tout le monde semble avoir aimé… Les faits du débuts, la descente de flics au domicile de la famille, sont déconnectés de la suite, et semblent plaqués artificiellement. le drame principal n'arrive qu'après une construction qui m'a semblé laborieuse, et il est raconté au cours d'une reconstitution d'émission de radio, sans qu'on comprenne la raison de ce choix…
Alors, oui, certes, le sujet abordé ne laisse pas indifférent, on ne peut que se révolter et être ému par les séquelles invisibles de siècles de ségrégation, mais je ne trouve pas pour autant de qualités littéraires particulières à ce roman. le manque d'homogénéité entre les trois parties me gêne. Si j'en reviens aux auteurs anglo-saxons qui ont toujours mes faveurs dès qu'il s'agit d'écrire sur le racisme ou la discrimination, je préfère largement le temps où nous chantions, de Richard Powers, Home, de Toni Morrison, Zeitoun, de Dave Eggers, ou bien d'autres… Je ne déconseillerais pourtant pas cette lecture, car il ne me semble pas possible d'ignorer les faits dénoncés, mais sachez que la forme du récit peut interférer et vous empêcher tout enthousiasme, comme ce fut mon cas, mais pas celui de tous…
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Cela commence par un roman à plusieurs voix un jour où la police investi la maison à la recherche de drogue (qu'elle ne trouve pas). La grand-mère, le fils aîné accusé, la mère, la cadette, chacun raconte l'événement.

Puis le récit se déplace en 1949 pour relater un incident à caractère raciste typique de ces années-là dans le Sud des Etats-Unis.

Enfin, nous assistons au dénouement de la fameuse journée, tragique, forcément tragique.

Tout s'explique et tout prend forme autour de cet été 1949.

Pourtant, le titre m'a paru un peu pompeux par rapport au contenu du récit.

Un point de vue intéressant sur un injustice qui perdure.

L'image que je retiendrai :

Celle des tresses de Deborah qui se fait belle pour Jason, avec des perles blanches au bout.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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