"Journal du capitaine Aureliano, 23 juillet - Nous jetons l'ancre par 14 brasses, fond de sable. Les dégâts occasionnés par la tempête donneront au moins cinq jours d'occupation à nos charpentiers.
Le safran brisé est l'avarie la plus sérieuse.
Nous profitons de cette escale forcée pour faire de l'eau et nous approvisionner en fruits et viande fraîche".
Ce qu'aurait pu ajouter ce livre de bord du "San Luca", navire de sa majesté très catholique, l'Infante d'Espagne, c'est que la chaloupe envoyée vers la rive a recueilli un drôle de naufragé qui n'est plus que l'ombre d'un homme.
Ce triste individu, un pouilleux de breton est squelettique. Il a perdu un oeil.
Soigné par
Cervantès, ancien barbier, devenu médecin du bord à la suite de la disparition de ce dernier, lors de la tempête, il partage la triste et dure vie de l'équipage espagnol.
Mais un combat navale va venir, définitivement le transformer, lui donner sa chance et un nouveau nom....
Ce deuxième chapitre tient les promesses du premier qui était intitulé "les frères de la côte". Il est aussi talentueux et soigné.
Cette série prend, ici, un véritable envol et, promise à un vrai succès, s'affranchit de la tutelle des aventures du démon des Caraïbes à laquelle elle doit son origine.