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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 29 sur 32
EAN : 978B01K3I7BQE
Ballantine Books (30/11/-1)
3.57/5   74 notes
Résumé :
En 1897, alors que la Grande-Bretagne est lancée dans une course à l'armement, l'inspecteur Pitt doit trouver celui qui a sauvagement tué puis défiguré une jeune femme ressemblant fort à la servante du haut fonctionnaire Dudley Kynaston.
Derrière ce meurtre sanglant, chercherait-on à atteindre cet expert du gouvernement détenteur de nombreux secrets sur la stratégie navale britannique ?
Tandis que d'autres meurtres surviennent, Pitt aura besoin de tout... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Suite à son récent décès, le challenge A travers L Histoire a mis à l'honneur cette autrice ce mois-ci.

Une de mes auteurs favorites en terme de polars historiques, je n'ai pas trop longtemps tergiversé avant de me plonger dans une nouvelle enquête du couple Pitt.

Une histoire qui s'est avérée intéressante pour plusieurs raisons mais qui souffre également de certaines faiblesses, récurrentes dans les derniers tomes de cette série.

En effet, on commence par retrouver une ambiance crime domestique avec la disparition d'une femme de chambre, des cheveux et du sang dans la courette et un cadavre atrocement défiguré retrouvé quelques temps après. Une atmosphère qui n'est pas loin de rappeler l'ambiance des premiers tomes, quand Pitt n'était qu'un policier.
Charlotte et Emily sont de la partie, trompant l'ennui, notamment pour Emily, en proie aux doutes concernant son époux. On retrouve d'autres personnages secondaires : Stoker, Narraway, Vespasia, ... qui sont un peu devenus pour nous comme de vieux amis.
Enfin, comme de coutume, la résolution est singulière, la rendant imprévisible.

Pour ce qui est des faiblesses, l'enquête piétine comme ce n'est pas permis. Depuis que Pitt est à la Special Branch, ses enquêtes ne sont plus "domestiques", relèvent de la Sécurité Nationale. La conséquence directe est que les raisons que Pitt a d'enquêter sont ténues et que les mobiles sont aussi très peu étendus. J'ai cru à un moment qu'on allait tourner vers un dangereux tueur en série. Espoir d'intrigue vite douchée. Au contraire, on s'enlise dans un certain nombre de longueurs. Les variétés de point de vue font que le scénario est imaginé plusieurs fois, sans que cela fasse avancer l'enquête. A contrario, des éléments cruciaux n'arrivent que tardivement, comme si Pitt n'avait pas trouvé primordial d'interroger telle personne en priorité, de retrouver telle personne de manière obligatoire, etc. Bref, l'enquête piétine sans que ça paraisse crédible pour au final s'accélérer et devenir intéressante sur la dernière partie du livre. C'est le gros bémol que je déplore dans la plupart des derniers opus de cette série. Il faut dire qu'après autant de tomes, et autant de livres à son actif, on peut concéder à Anne Perry d'avoir épuisé pas mal d'idées d'enquêtes également...
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Une femme de chambre qui s'enfuit dans la nuit noire et obscure ne vaut pas la peine que l'on ouvre une procédure. Sans aucun doute était-ce pour une aventure qu'elle a fait le mur, la petite raclure.

Si ladite femme de chambre (ou bonne) est retrouvée morte deux semaines plus tard, le personnel aura le cafard, car un salopard aura fait tomber la petite dans un traquenard et le policier se fera flemmard.

Mais si le corps retrouvé est horriblement mutilé, défiguré et que son patron est haut placé, alors, va falloir s'activer ! D'une banalité, on passe à une tragédie compliquée.

Dudley Kynaston, employeur de Kitty, la disparue retrouvée morte non loin de chez lui, est un haut fonctionnaire qui travaille pour la "britannique navale".

Voilà une enquête épineuse pour Thomas Pitt car si on pose trop de questions, on éveille les soupçons chez les autres, sans parler des interrogatoires qui n'ont rien de ceux vu dans le roman "1974" où c'était à coup de seau de merde lancé à la tête du suspect.

Ici, faut mettre des gants et trouver les réponses aux questions "Qui ? Pourquoi ? Comment ? Quand ? Quoi ? Où ?".

Va falloir prendre l'enquête par le bon bout, les amis ! Heureusement que Thomas Pitt peut compter sur Stocker, son assistant, sur Narraway, son ancien chef, sur Lady Vespasia, la grande-tante et un peu sur Charlotte, sa femme, bien qu'elle soit moins présente dans les enquêtes.

Je me suis régalée avec ce roman où tout n'est que mystère depuis la fuite de Kitty et depuis l'arrivée de deux cadavres de jeunes filles, mutilés, et déposées non loin de chez Kynaston. Mais pourquoi a-t-elle fui ? Mystèèèère…

Emily, la petite soeur de Charlotte, est plus présente dans ce tome et j'ai bien aimé de la voir évoluer vers la quarantaine, avec sa crise, ses angoisses, ses questions, sa peur de devenir transparente dans les soirées.

Dommage que les deux soeurs ne puissent plus aller sortir les vers hors du nez des vieilles rombières buveuse de thé.

Par contre, j'avais trouvé le coupable avant Pitt et son équipe (mais pas le mobile) et je ne comprends pas comment il leur a fallu autant de temps pour trouver le colonel Moutarde avec le chandelier dans la véranda !

Du mystère, des secrets, des trucs louches bien cachés et des corps qui font leur apparition pour dérouter tout le monde. Et les cadavres en déroutent, ça me rappelle une autre aventure !

Tout compte fait, l'habit de chef de la Special Branch sied à ravir à notre Thomas Pitt qui comprend petit à petit comment jongler avec les multiples rouages de l'espionnage et sait se comporter comme un parfait petit agent 007.

Je ne sais pas si c'est parce que ce tome est l'avant-dernier (pour le moment), mais j'ai trouvé que certains personnages se mettaient un peu plus à nu et cela m'a donné de l'émotion.

Cet épisode mettra aussi en avant l'exploration des "petits travers de la société victorienne" en abordant les naissances "avec ou sans" cuillère en or dans la bouche… Qui fait que selon votre rang, vous aurez accès, ou pas, à des postes importants, sans que l'on tienne compte de votre compétence.

Un bon moment de lecture remplit d'interrogations.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Quel plaisir ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Pitt de cette envergure ! Mieux que le précédent, ce dernier épisode des Enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt est un régal d'écriture, et on y retrouve avec plaisir Émilie qui l'âge venant (doucement) devient un brin mélancolique, cette enquête saura d'ailleurs lui redonner de l'appétit de vivre…

Côté enquête, une femme défigurée est retrouvée sans vie près du domicile du puissant homme d'affaires Dudley Kynaston, tandis que la femme de chambre de son épouse est portée disparue. Des indices poussent à croire que non seulement les affaires sont liées mais la victime pourrait bien être la disparue. Simple crime sordide ou machination politique ?

Anne Perry va faire évoluer ses personnages fétiches dans un univers compliqué à souhait mêlé de politique, de police, de machinations et de rebondissements dont elle a le secret. Toujours aussi précise dans ses descriptions de la vie quotidienne de l'Angleterre Victorienne en toute fin de siècle, elle nous emmène avec un égal talent au sein des hautes sphères comme tout en bas de l'échelle sociale. Passant du théâtre où le spectacle se donne autant sur les marches que sur la scène, au fin fond d'une auberge ou d'une morgue glaciale, ses héros, Charlotte et Emilie, Thomas et Stocker, sans oublier Lady Vespasia, Narraway, vont se donner tout entiers à la résolution d'un mystère à tiroirs, retrouvant au passage Somerset Carlisle et Jack Radley.
Ce n'est que 400 pages plus tard que le lecteur retrouvera son souffle, et si vous disposez du temps nécessaire, vous lirez cette enquête de bout en bout d'une traite !
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Une des dernières enquêtes de Thomas Pitt avec l'aide de sa femme Charlotte (je sais déjà que bientôt, c'st son fils Daniel qui sera en première ligne). Mon billet sera court vu l'habitude – toujours aussi agréable – que j'ai de cette série.

Ici il est question de meurtres d'une femme, affreusement mutilée, dont on essaye difficilement de savoir si elle est la femme de chambre de Mrs Kynaston. Tomas Pitt et son adjoint Stoker prennent l'enquête en charge puisque Dudley Kynaston est un expert en stratégie navale. En cette fin de siècle où les grandes puissances s'équipent de matériel sophistiqué (les premiers sous-marins) en vue d'un éventuel conflit, l'affaire est sensible et regarde donc bien la Special Branch. Si la femme de chambre a été témoin de ce qu'elle ne devait pas voir, il est urgent de la retrouver ou de l'identifier.

Comme toujours chez Anne Perry, l'enquête démarre et avance lentement, c'est toujours le petit défaut. le thème ici, c'est la place de la femme dans la société : qu'elles fassent ou non partie de la haute société, elles sont complètement dépendantes de leurs pères ou de leurs maris ; si elles sont servantes, elles dépendent de leurs maîtres et ne peuvent se permettre le moindre écart de conduite. Toutes ont des droits quasi inexistants. Et quand elles commencent à vieillir, elles peinent souvent à compenser la fuite du temps et de la beauté. C'est ce qui transparaît à travers les personnages de la femme de chambre Kitty Ryder, la soeur de Charlotte, Emily et tante Vespasia. Il est également question de secrets d'Etat et Thomas Pitt va grâce à cette enquête acquérir plus d'assurance dans son poste de hef de la Special Branch.

A bientôt donc, chers amis de papier !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Thomas Pitt dans ce tome a été promu chef à la Special Branch (sécurité nationale). Alors quand la bonne d'un ingénieur en armement disparaît, il est tout naturellement chargé de l'enquête. Quelque jours plus tard, un corps mutilé est découvert dans une carrière proche de la maison du dit ingénieur : la femme, rousse, comme la bonne disparue, est méconnaissable…
Une enquête intéressante (idéale pour des vacances) bien que j'ai trouvé que la place accordée à Charlotte, la femme de Thomas Pitt, ne soit pas assez importante.
Comme souvent dans cette série, j'ai apprécié le contexte historique (j'aime bien traverser Londres en fiacre sous la pluie battante et l'ambiance fin 19ème siècle me dépayse)
Alors l'ingénieur est il un fou sanguinaire ou victime d'un complot ?
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Ne soyez pas naïf, Pitt. Talbot n'a nul besoin de vous connaître pour vous jalouser. Vos compétences n'ont aucune importance pour lui.
- Pourquoi diable...
-Parce qu'il vient du même genre de milieu que vous, mon cher ! s'écria Narraway, exaspéré. Et il sait que la haute société lui est fermée. Vous, vous en moquez et cela vous donne une sorte de grâce, qui fait que vous êtes accepté. De plus -et croyez moi, je sais de quoi je parle-, vous connaissez trop de secrets pour que quiconque ose vous offenser.
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— Si compréhensible soit-elle, l’amertume reste un poison qui fait son œuvre lentement, ronge le jugement, la pitié et, en fin de compte, jusqu’à l’existence.
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Si son mariage était précieux à ses yeux, aurait-il eu une idylle avec une domestique, fût-elle séduisante ? Même à supposer qu'une épouse soit souffrante ou réticente à se soumettre au devoir conjugal, la plupart des hommes avaient le bon sens de ne pas prendre leur plaisir dans leur propre foyer - car être découvert était désastreux. Cependant une telle conduite, bien que jugée méprisable, ne conduisait pas forcément à la ruine. Il n'était guère difficile de congédier une servante. Une accusation de larcin ou d'immoralité suffisait. Nombre de bonnes se retrouvaient à la rue pour bien moins, sans références pour les aider à obtenir une autre place.
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— Parfois, je me demande qui diable élit ces gens ! Ne vérifient-ils pas à qui ils ont affaire ?
— Là est le problème, monsieur, observa Stoker d’un ton morose.
— Quoi ? Les élections ?
De nouveau, un sourire effleura les lèvres de Stoker puis s’évanouit.
— Non, monsieur, cela est un autre problème. Le député en question n’était autre que Somerset Carlisle, qui est quelqu’un de plutôt bien.

Pitt ouvrit la bouche pour répliquer, mais se contenta de pousser un soupir.
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— Il y a des gens qui sont convaincus que la Terre est plate ! On a même brûlé des malheureux sur le bûcher pour cela, autrefois.
— Et même plusieurs fois, rectifia Emily, s’efforçant de sourire.
— À quoi cela sert-il de brûler des gens plusieurs fois ? contra Charlotte du tac au tac. Cela paraît un tantinet excessif, non ?

Emily se mit à rire malgré elle.
— Tu essaies de me réconforter ?
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ils indiquent toujours le lieu du crime
ils indiquent toujours l'heure du crime
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