La massification scolaire ne fait pas l'égalité. Au contraire, elle a aussi ses effets pervers. Elle accroît par exemple l'emprise des diplômes et favorise la reproduction sociale. Elle est aussi une des raisons d'un financement décroissant et inégalitaire de l'éducation et de l'enseignement supérieur. Malgré ses vertus, la massification scolaire oblige à repenser l'architecture de notre éducation.
Les diplômes jouent un rôle discriminant. le baccalauréat, malgré sa “massification” ne déroge pas à la règle.
Pour en parler, Guillaume Erner reçoit Elise Huillery, professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine et la sociologue Camille Peugny.
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Camille Peugny/5
17 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Aujourd’hui, sept enfants de cadre sur dix exercent un emploi d’encadrement. À l’inverse, sept enfants d’ouvrier sur dix occupent un emploi d’exécution. Même si la société française s’est considérablement ouverte au cours du XXe siècle, la reproduction sociale a cessé de diminuer depuis trois décennies. Le constat est sans appel : les conditions de la naissance continuent à déterminer le destin des individus. Cette situation attise la... >Voir plus
Aujourd’hui, sept enfants de cadre sur dix exercent un emploi d’encadrement. À l’inverse, sept enfants d’ouvrier sur dix occupent un emploi d’exécution. Même si la société française s’est considérablement ouverte au cours du XXe siècle, la reproduction sociale a cessé de diminuer depuis trois décennies. Le constat est sans appel : les conditions de la naissance continuent à déterminer le destin des individus. Cette situation attise la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Très bon livre. Simple pour les novices en sociologie.
Convient tout à fait pour les futurs bacheliers ES car il reprend entièrement le programme de sociologie et des regards croisés de terminale.
Convient tout à fait pour les futurs bacheliers ES car il reprend entièrement le programme de sociologie et des regards croisés de terminale.
critiques presse (1)
Chiffres en main, cohorte après cohorte, l’auteur donne les pièces accablantes d’un scandale français. [...] Cet ouvrage scientifique tient aussi du coup de gueule ou du cri d’alarme.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (12)
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Alors qu'auparavant les enfants des milieux riches en capitaux économiques et culturels se distinguaient par des durées de scolarité plus longues (inégalités quantitatives), ils se distinguent aujourd'hui par le choix de filières d'excellence dont sont exclus les enfants des classes populaires (inégalités qualitatives). (p.74).
A niveau de diplôme équivalent, les enfants des classes populaires continuent de subir un désavantage lié à leur origine sociale. (p.77).
S'il existe une spécificité des jeunes français, elle est donc à chercher dans le sentiment que la société dans laquelle ils vivent ne leur laisse pas la possibilité d'exprimer leur dynamisme et leurs talents ou de montrer ce dont ils sont réellement capables. (p.102).
C'est bien la situation des baby-boomers qui apparaît dans toute sa singularité: première génération depuis longtemps à ne pas subir les soubresauts de l'histoire, elle bénéficie, d'un point de vue économique, d'une très longue période de prospérité et de transformations structurelles qui lui permettent de s'élever par rapport aux générations précédentes mais aussi au cours du cycle de vie. (p.43).
Dans une société où le diplôme exerce une forte emprise sur l'insertion professionnelle et le déroulement de la carrière, les "vaincus" de la compétition scolaire conservent durablement les stigmates de leur échec. (p.67-68).
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