De nouveau une histoire de traîtrise et de "grands méchants sans scrupules", agrémentée de petits éléments historiques, notamment autour de la fauconnerie, des impôts (le cens), le mariage...
Le jeune seigneur de Montrésor est prisonnier dans son propre château, des oeuvres de Courtecorne. Il réussit à s'échapper et tout le monde se méprend et pense que Pirlouit est le seigneur de Montrésor. Cela donne pendant plusieurs planches de savoureuses répliques et des situations rocambolesques, comme quand Pirlouit découvre sa fiancée, Dame Cunégonde qui pèse 5 à 6 fois son poids. Pirlouit est drôle en souvrain, contrôlant les comptes, et menaçant les malandrins. On découvre un Pirlouit humain, soucieux de son prochain, un peu narcissique aussi.
La supercherie mise à jour, Pirlouit s'échappe au terme d'une folle course-poursuite. C'est drôle et enlevé. Surtout cette planche en 6 case où Pirlouit échappe au gibet... Bien sûr, 57 ans plus tard, cela peut ressembler à du réchauffé... Rappelons-nous que cette BD a été publiée en 1960.
Mentionnons aussi Romulus, le faucon végétarien que Pirlouit souhaite dresser et qui ajoute une touche supplémentaire au comique de situation.
La fin est plus traditionnelle. Les méchants (de plus en plus nombreux au fil des tomes) n'arrêtant pas de retourner leur veste et d'échafauder des plans les plus tordus les uns que les autres, jusqu'à l'arrivée du Roi en personne.
Un dessin très abouti, des scènes d'action bien menées, de l'humour de situation et de dialogues. Inutile de bouder son plaisir. OK, on sait que le meilleur de Johan et Pirlouit est à venir, mais c'est un très bon album.
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Ces albums de Johan et Pirlouit illuminaient les vitrines des Bibliothèques pour tous de mon enfance.
Les couvertures étaient aussi soigneusement composées que colorées... Jusqu'à cette police de caractères du titre, semblable à celle des albums de Spirou et spécifiques aux albums de BD de l' époque.
Je relis toujours ces histoires avec autant d'attention émerveillée, auquel j'ajoute un oeil plus technique.
A lire ou relire sans réserve...
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Dernier tome de la série avant l'arrivée des Schtroumpfs. Comme dans la Flèche noire, on revient à une intrigue assez classique, mais plus étoffée que les premiers tomes car les personnages sont plus "épais". Pirlouit notamment prend toute son ampleur dans ce tome où il est successivement mis en avant puis plus bas que terre. Et le bestiaire qui l'accompagne s'enrichit d'un animal de plus, un faucon ayant une caractéristique bien particulière. Biquette n'est donc plus la seule adjointe du blondinet.
La série reste néanmoins un peu fade, et on verra ce que l'arrivée des hommes bleus va amener à l'histoire des deux compères.
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- Ca c'est un comble ! Ton Romulus (un faucon) est végétarien ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Il doit y avoir un lapin parmi ses ancêtres ! Ha ! Ha ! Ha !
- Hé ! Hé ! Hé ! Comme c'est drôle !! Est-ce qu'on te demande, quand tu manges une pomme, si tes aïeux étaient des petits vers ? C'est son droit d'aimer les carottes, non ? ... Tu en manges bien, toi, et personne ne rit ! Alors ? ...
- Bon ! Bon !! Je ne dirai plus rien !
[le fauconnier chargé du dressage du faucon de Pirlouit]
Fou !...
Il me rendra fou !!!
Ah ! Messire Enguerran ! Je ne sais plus que faire ! Il ne mange que des carottes ! Rien que des carottes ! Des tas de carottes !
La brillantez que genera la obra de los grandes artistas los aísla en una genialidad aparentemente solitaria. Pero esto no es así. Todos ellos llegaron a su arte admirando, a veces copiando, la obra de sus predecesores antes de emprender su propio camino. Escuchar a los artistas hablar de sus predecesores, que han tenido un profundo impacto en ellos, es una buena manera de hacerse una idea de su cultura gráfica. Aquí proponemos descubrir una generación de artistas a través de los ojos de la siguiente. Tomando prestado el título de uno de los primeros libros de PLG, Anabel Colazo, Kim y Paco Roca nos hablarán cada uno de los autores que les iniciaron en el cómic, y que les han acompañado. Y nos mostrarán las imágenes.
Nos cruzaremos con Dan Barry (más que con Alex Raymond), Harold Foster, Frank Robbins, los ilustradores de Mad, Richard Corben, la pandilla de El Juves, Tardi, Peyo, Kasumi Yasuda, Vittorio Giardino, Ambros, Francisco Ibáñez, Albert Uderzo, Jack Kirby, Moebius, Bruce Tim, Jaime Hernández, Hayao Miyazaki, además de películas, series, novelas y videojuegos...
Los tres artistas pertenecen a generaciones diferentes, pero, por supuesto, tienen distintas fuentes de inspiración, lo que da lugar a una interesante confrontación. La conversación, iniciada durante las mesas redondas de SoBD 2023, está dirigida por Manuel Barrero.
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