London Calling, Tome 2 : Coups francs

Un titre emprunté au légendaire groupe «The Clash», une couverture inspirée de la pochette d'un album de Bowie tout aussi prestigieux («Ziggy Stardust»), et une dernière parution en format souple en guise d'adieu à cette belle initiative qu'on espère également pionnière.

Poursuivant leur incursion dans la vie Londonienne des années 90, l'insouciance de nos deux jeunes marseillais à la poursuite d'une vie plus rock'n'roll fera vite place au désarroi face à l'absence de logement.
Profitant des mésaventures de Thibault et Alex, Sylvain Runberg va nous confronter aux conséquences de la politique Thatchérienne sur une société britannique en proie au chômage, aux problèmes de logement et aux tensions avec l'IRA.

Nul doute que l'auteur continuera d'exploiter pleinement cet environnement de pubs, de drogue, de violence et de révolte irlandaise pour poursuivre sa critique sociale et faire définitivement regretter l'ambiance Erasmus à notre ami Thibault.

L'Angleterre sombre, nos visiteurs d'outre-manche s'enfoncent dans la merde, le King of Splendor a perdu beaucoup de sa splendeur et Maggie n'a certainement pas fini de se prendre des portes.

L'aventure, quant à elle, continuera dans un format cartonné moins rock'n'roll, dont le premier tome (La Promesse d'Erasme) reprend ces deux premiers tomes, ainsi que deux pages supplémentaires faisant la jonction entre les deux épisodes.

Beaucoup de personnages qui interfèrent, les mises en situation sont bien gérées et accrochent le lecteur. le background musical est très réussi, immersion garantie.